Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2015

Dans les coulisses de SPECTRE (2015)

Au cinéma, je crois en réalité être passé un peu à côté de SPECTRE . L'avis que j'ai publié rapidement après l'avoir vu n'est d'ailleurs pas des plus convaincants. Malgré ses scènes d'action, je ne m'attendais pas à ce travail d'ambiance quasi permanent. Skyfall avait amorcé la tendance, SPECTRE la confirme et la prolonge. Ainsi, j'attends la sortie en vidéo pour revoir mes impressions. Il est loin le 007 rigolard de Roger Moore. Et heureusement ! Le cinéma de divertissement se veut de plus en plus sérieux et grave. C'est une tendance qui se généralise et l'univers de James Bond ne pouvait pas échapper à cette inflexion ; et d'une certaine manière, il rejoint ce qu'avait créé Ian Fleming dans les années cinquante. Le livre dont il est question ici regroupe un ensemble de photos qui couvre les mois de tournage du second Bond de Sam Mendes, Mexique, Italie, Autriche, etc. Bien sûr, il y a un côté promotionnel dans l'

Walking dead - 11. Les chasseurs

Sur la route vers Washington, Rick et ses compagnons croisent le chemin du pasteur Gabriel qui leur assure qu'il vit depuis tout ce temps seul dans son église. Parallèlement, l'un des survivants, Dale est enlevé. Ils sont visiblement suivis mais impossible tout de suite de savoir par qui et combien de personnes. Les chasseurs est un onzième volume  assez intense en suspense et mystères. Il n'est pas très étonnant de voir apparaitre un personnage de pasteur. Nous sommes dans une œuvre américaine, ne l'oublions pas, et très souvent, la question religieuse est soulevée quel que soit le support culturel utilisé ; et bien sûr, face aux morts qui se sont mis à marcher, la foi de l'homme d'église est mise à rude épreuve, et le comic le fait comprendre. Un classique américain en quelque sorte. Plus surprenant est le thème du cannibalisme qui est ici mis en scène. En effet, les gens qui rodent autour de Rick et ses compagnons d'infortune en veulent à leur

Trigger mortis (2015) - Anthony Horowitz

" C'était ce moment de la journée où le monde commence à fatiguer. Le soleil se posait sur l'horizon. Un faisceau rougeoyant rampait à la surface des vagues et, sur le ciel vide, un vol d'oiseaux dessinait des motifs aléatoires. Le vent était tombé et la chaleur de l'après-midi était devenue oppressante, emprisonnée dans une brume de poussière et de vapeurs d'essence. Au milieu de cette brume, le break Crosley bleu sombre se retrouva soudain seul sur la route 13, en direction de l'intérieur des terres. La Crosley était une vilaine voiture avec un nez proéminent et une cabine rectangulaire, sa carrosserie déjà attaquée par la rouille. Le conducteur, penché sur le volant  et les yeux fixés sur la route, l'avait achetée trois cent dollars à un marchand d'occasions qui avait juré qu'elle consommait six litres au cent et montait jusqu'à quatre-vingt kilomètres-heure. Bien entendu il mentait, avec le sourire chaleureux et la denture parfaite d

James Bond : L'encyclopédie 007 - Guillaume Evin

Dès que j'ai ouvert  James Bond : L'encyclopédie 007 de Guillaume Evin paru il y a peu, j'ai tout de suite senti que ce livre allait me plaire. La mise en pages est agréable, un bon nombre de photos sont rares, en tout cas je n'avais jamais vu beaucoup d'entre elles. Mais surtout, ce qui me motive, ce sont les informations qu'il peut contenir. Alors, le texte est-il intéressant ? La rédaction est de bonne tenue. Outre le fait que l'auteur rapporte des informations et des anecdotes connues de longue date pour certaines, il en donne aussi un certain nombre que j'ignorais ; et avec aujourd'hui près de trente ans de passion bondienne, il devient difficile de me surprendre sur le sujet. Je ne savais pas par exemple que Lambert Wilson était de ceux qui avaient été approchés pour succéder à Roger Moore. Je n'ose même pas imaginer ce qu'aurait donné The living daylights avec lui, je ne l'ai jamais trouvé très crédible dans les films où

Durango - Tome 14 : Un pas vers l'enfer

De 1981 ( Les chiens meurent en hiver ) à 1998 ( Sans pitié ), Yves Swolfs s'est chargé des dessins et des scénarios de Durango, série de bandes dessinées qu'il a lui même créée. J'ignore les raisons qui l'ont conduit à confier, à partir de ce quatorzième numéro, les dessins à Thierry Girod dont le style est assez proche de celui de Swolfs qui reste maître de l'histoire. Durango est sur la trace d'hommes de main qui exercent menaces et pressions sur des petits propriétaires de mines afin qu'ils signent sous la contrainte la vente de leur exploitation. C'est assez étonnant de le voir prendre la défense de ces petits exploitants. Ce n'est pas très "western italien", constante source d'inspiration de cette série dessinée et ce n'est pas non plus dans l'esprit auquel elle nous avait habitué. Cependant, le scénario est assez malin pour mettre en scène les tourments de la veuve d'un de ces propriétaires, rongée par le dég

Walking dead - 10. Vers quel avenir ?

Après les événements du neuvième volume , un petit groupe motivé par les révélations d'un scientifique est en route vers Washington dans l'espoir d'y trouver la solution qui mettra fin au chaos généralisé sur terre. Abraham qui est la forte tête des nouveaux venus se révèlera plus fragile qu'il veut bien le laisser paraitre. Dans un moment de pause Il livre des confessions à Rick et sous ses allures de militaire du dimanche un peu beauf; il devient plus humain aux yeux du lecteur. Plutôt que de rejoindre l'ancienne capitale des États-Unis directement, ils font un détour pour se rendre au poste de police où travaillait Rick. Il a les clefs, ils pourront donc entrer pour se ravitailler en munitions. Ce point de l'avancée m'a plutôt fait sourire. Depuis combien de temps la terre est en plein chaos et que des humains se battent pour survivre face aux zombies ? Personne n'a eu l'idée de piller ce commissariat ? Les personnages devront faire fac

.

SPECTRE (2015) - Sam Mendes

Attention, quelques spoilers !   C'est avec une curiosité et une excitation à leur paroxysme que j'ai vu SPECTRE hier soir en avant première. En effet, le titre évoque des choses extrêmement intéressantes de l'univers bondien, que celles-ci proviennent des écrits de Ian Fleming ou des premiers films qui en sont issus. Il s'agit surtout de cette histoire d'amour entre James Bond et Teresa di Vicenzo qui se conclut tragiquement, faisant de Ernst Stavro Blofeld l'ennemi ultime de l'agent secret (cf. les romans On her Majesty's seret service et You only live twice ). La première image du film renvoyait également à On her Majesty's secret service , le film. Cependant, je ne voyais pas les producteurs se lancer dans un remake du seul film où joue George Lazenby ni Sam Mendes en réaliser un. Aussi, j'étais très pressé de découvrir comment le SPECTRE avait été ressuscité. Ce qui attisait également ma curiosité était l'annonce de Christ

Kaïken (2012) - Jean-Christophe Grangé

" La pluie. Le mois de juin le plus merdique de tous les temps. Depuis plusieurs semaines, la même rengaine, grise, trempée, glaciale. Et c'était encore pire la nuit. Le commandant Olivier Passan fit claquer la culasse de son Px4 Storm SD et le posa sur ses genoux, cran de sûreté levé. Il reprit le volant de la main gauche et sait de l'autre son Iphone. Le programme GPS tournait sur l'écran tactile, éclairant son visage par en dessous, façon vampire.  - On est où ? grogna Fifi. Putain, on est où, là ? Passan ne répondit pas. Ils roulaient lentement, phares éteints, distinguant à peine le décor. Un labyrinthe circulaire, à la Borges. Des murs courbes tapissés de briques et d'enduit rosâtre, multipliant les entrées, les allées, les détours, mais repoussant toujours l'intrus vers l'extérieur, à la manière d'une muraille de Chine qui tournerait sur elle-même, protégeant un centre mystérieux. Le labyrinthe n'était qu'une cité classée ZFU : zo

Die another day (2002) - Lee Tamahori

Die another day est à Pierce Brosnan ce que Moonraker était à Roger Moore ; et, c'est généralement oublié, ce que You only live twice était à Sean Connery, c'est-à-dire un James Bond s'engageant sans retenue dans un délire science-fictionnel que j'apprécie peu. Cela n'a rien à faire dans un James Bond. J'ai encore en tête les premiers mots entendus au cinéma lorsque le générique de fin a débuté : "On dirait une parodie !" prononcés par mon ami Julien qui était avec moi. Avec Die another day , les producteurs entendaient célébrer les quarante ans de vie sur grand écran du personnage de Ian Fleming et ils l'ont fait de la pire façon qu'il soit. Multiplier les références et autres clins d’œil à tous les précédents films ne donne pas nécessairement un bon James Bond. Non, 007 ne peut pas conduire une Aston-Martin invisible ni échapper à un rayon laser tiré d'un satellite en orbite autour de la terre, tout comme ses ennemis ne cha

Walking dead - 9. Ceux qui restent

La période du pénitencier est finie. Rick et son fils Carl ont échappé à la mort dans les fusillades du précédent volume . Privés du peu de protection que leur offraient les murs de la prison, ils se retrouvent sur les routes, livrés à eux même et à tout moment à la merci des morts vivants. Rick est souffrant et n'est donc pas au mieux pour assurer au maximum la protection de Carl. Alors qu'ils trouvent une maison au milieu d'une bourgade pour se reposer, Rick est trop faible pour éviter de s'endormir et même de s'effondrer pendant quelques jours.. Son fils va alors devoir apprendre à se débrouiller seul pendant ce temps. On assiste à la naissance d'un gamin qui apprend à grandir, à murir et à assumer ses responsabilités en devant s'occuper de lui-même et de son père. Rick finira par se réveiller au bout de quelques jours mais des troubles psychologiques apparaissent. Étonnamment, le téléphone de la maison où lui et Carl se trouvent sonne et il s'

James Bond girls (1985) - Jean-Marc Paland

Voilà le genre de livre concernant James Bond que je n'aime pas. Paru en 1985, l'année de A view to a kill , il paraissait peut-être élégant à l'époque mais trente ans après il est bien moche tant la mise en page est pauvre et les photographies bien fades. Sans compter que la grande majorité d'entre elles relève du largement déjà-vu. L'angle choisi étant les femmes qui croisent le chemin de James Bond, le lecteur peut s'attendre à un produit un peu glamour mais il n'en est rien. Dans l'ensemble, c'est assez laid. Mais peut-être que les commentaires de Jean-Marc Paland ont un intérêt quelconque et apportent des renseignements ? Non. Après un avant propos consacré à Ian Fleming qui n'apporte rien aux connaisseurs de l'univers bondien, l'auteur entre dans le vif de son sujet choisi en classant les Bond girls en quatre catégories : " A) Celles qui sont du côté de 007 dès le début. B) Celles qui trahissent pour 007 et s&

The world is not enough (1999) - Michael Apted

Le titre du film est la traduction de Orbis non sufficit, la devise latine qui se trouve sur les armoiries familiales de James Bond. Cette information étant donnée dans On her Majesty's secret service , le roman, il était donc légitime de supposer que The world is not enough opérait un retour aux sources flemingiennes de James Bond. Ce n'est pourtant pas le cas. The world is not enough fait la part belle aux scènes d'action et de cascades qui sont pour la plupart bien réalisées (ah, ce prégénérique !) mais il y a des ratés. La poursuite entre les parahawks et Bond (Pierce Brosnan bien sûr) et Elektra (Sophie Marceau) en skis manque cruellement de tension. Un comble alors que jusque là, les Bond excellaient dans les séquences enneigées (quatre films sont remarquables à ce sujet : On her Majesty's secret service , The spy who loved me , For your eyes only et The living daylights ). La fin dans le sous marin nucléaire a tendance à traîner en longueur et systé

Durango - Tome 13 : Sans pitié

A partir de ce tome, les Durango sont pour moi des découvertes. En effet, il y a une vingtaine d'années, je m'étais arrêté au douzième et la série s'est prolongée par la suite. Il était temps que je lise les derniers numéros de cette série de bandes dessinées qui en compte seize actuellement. Au début de Sans pitié , on retrouve Durango là où il avait été laissé quelques années auparavant, c'est-à-dire à Nortonville. Il semble qu'il s'était enfin posé avec Célia, la jeune femme qu'il protège dans L'héritière . Un braquage à la banque de la ville et il n'en faut pas plus à Durango pour ressortir son artillerie et se lancer à la poursuite des "rascals". Le chef de la bande, un certain Louie Holledigger, s'avèrera être un véritable psychopathe. Pour la première fois, Yves Swolfs met son héros en situation d'interrogation sur ce qui le motive. Durango prend donc un peu de consistance, chose qui manquait jusqu'à présent. S

Tomorrow never dies (1997) - Roger Spottiswoode

GoldenEye , le premier Bond de Pierce Brosnan , privilégiait l'ambiance. Pour le suivant, ce sera l'action. Pourquoi pas ? Le but de GoldenEye était évident : après quelques années de disparition du grand écran, il s'agissait d'installer James Bond dans un nouveau monde post rideau de fer ; et la première bande annonce annonçait la couleur en ce sens : " It's a new world with new enemies and new threats but you can still depend on one man : 007 ". Maintenant que James Bond a été lancé dans ce monde nouveau, et de manière réussie, on peut revenir à une trame plus classique. Ainsi, le scénario de Tomorrow never dies reprend un schéma narratif déjà éprouvé par le passé et place les scènes attendues aux moments opportuns. Le scénario ne brille donc pas par son originalité, pas plus que la mise en scène. Il ne fallait pas non plus attendre des miracles de la part du réalisateur de Stop! or my mom will shoot , l'un des plus mauvais Stallone . L&#

Millennium - Det som inte dödar oss (2015) - David Lagercrantz

" PROLOGUE UN AN PLUS TÔT A L'AUBE Cette histoire commence par un rêve, un rêve qui n'a rien d'extraordinaire. Juste une main qui frappe régulièrement et inlassablement contre un matelas dans l'ancienne chambre de Lundagatan. Pourtant, c'est à cause de ce rêve que Lisbeth Salander sort de son lit au petit matin, s'installe devant son ordinateur, et commence la traque. "     Les livres de Stieg Larsson, c'est-à-dire ce qui est communément appelé la "trilogie Millénium", fait partie de ce que j'ai pu lire de meilleur dans le genre thriller/espionnage. L'auteur est décédé avant même de connaître l'immense succès de ses livres. Je fus donc étonné de la parution d'une suite écrite par une autre personne. En vérité, ce n'est pas la première fois qu'un autre auteur est invité à prolonger la vie de personnages littéraires existants. Pour ce que je connais le mieux, et mon blog en témoigne, les aventures de J

Le Chat - Tome 19 : Le chat passe à table

Depuis ces années d'existence, d'apparitions dans la presse, de déclinaisons sur de nombreux supports et d'occupations de son auteur de fauteuils de plusieurs émissions télévisuelles, je ne m'étais pas aperçu qu'en réalité je n'avais aucun album du Chat de Philippe Geluck . La surmédiatisation de ce qui marche au point d'en devenir "transparent" est un vrai problème. Mes connaissances dans le domaine de la publicité et du marketing étant des plus limitées, il doit quand même bien y avoir une justification à agir de la sorte. Pourtant, souvent, les dessins de Geluck me font plutôt rire. Provocateur ou consensuel, plutôt intelligent et souvent drôle, fin mais parfois grossier, judicieux ou absurde, le Chat, c'est tout cela à la fois. Voici bientôt un an que m'a été offert le nouvel album sorti, Le Chat passe à table . Déjà le dix-neuvième ! Je me suis trouvconfronté à un problème inédit pour en rédiger une chronique. En effet, pas de

James Bond 007 "Licence de tuer" (1987) - Jean-Marc Paland & Jean-Marc Pinson

Ce n'est rien de dire que l'univers de James Bond a fait l'objet d'un nombre important de livres le traitant sous divers angles d'approches. A moins d'être constamment à l'affût, il est difficile de tous les lire ; et tous n'en valent pas la peine. Mes parents connaissant évidemment ma passion pour le personnage et arpentant régulièrement les brocantes et autres marchés aux puces reviennent parfois avec une trouvaille à mon intention, au cas où je ne l'aurais pas. D'ailleurs, bon nombre de livres et d'objets liés à James Bond ont été acquis de cette façon, livres de Fleming inclus. C'est ainsi que j'ai récemment pu lire ce James Bond 007 "Licence de tuer" qui date déjà de 1987. Bien qu'un peu vieillot dans sa conception, c'est plutôt un bel ouvrage et assez intéressant dans certains de ses propos. La place donnée au film avec George Lazenby, On her Majesty's secret service , est assez remarquable et l

Blacksad - Tome 5 : Amarillo

C'est avec un sujet sur le premier tome de cette bande dessinée, Quelque part entre les ombres , que j'ai ouvert La maison de Gaspard. Il me semblait être une bonne entrée en matière pour ce que je voulais faire avec ce blog. Les trois albums suivants ont également été chroniqués et l'heure est venue de passer au cinquième. L'ambiance polar n'est plus de mise. C'est le genre du road movie qui est développé avec Amarillo , ce qui peut surprendre. Comme n'importe quelle série, qu'elle soit littéraire, filmographique, télévisuelle ou comme ici dessinée, arrive toujours le moment où il convient de se renouveler pour éviter la routine et donc l'ennui du public mais s'écarter du domaine qui a "accroché" les intéressés peut aussi entrainer sa désaffection. Je n'ai rien contre le fait que Blacksad se fasse moins polar car c'est avant tout pour ses qualités graphiques que j'ai lu les albums précédents mais ici, les dessins m&#

The book of souls (2015) - Iron Maiden

En 1992, parce que la pochette me plaisait, parce qu'une connaissance m'avait prêté quelques mois auparavant Killers , leur deuxième album et que j'avais bien apprécié, j'ai acheté Fear of the dark , le neuvième album du célèbre groupe de heavy metal, Iron Maiden qui venait de sortir. Et depuis, leur musique m'accompagne au gré des solos de guitare de Dave Murray et de la puissante voix de Bruce Dickinson . Je l'attendais plutôt impatiemment The book of souls , d'autant plus que malgré les obstacles de l'année dernière (mes proches savent ce dont il s'agit), j'ai pu les voir pour la première fois le 3 juillet au Main Square Festival d'Arras, ce qui a ravivé ma ferveur pour ce groupe. Alors, comment est-il le Iron Maiden 2015 ? Eh bien, il est plutôt bon, il est même très bon. J'avais un peu peur de la déception car depuis le retour de Bruce Dickinson après la triste période Blaze Bayley (comment un groupe aussi mythique

De cœur inconnu (2011) - Charlotte Valandrey

" Paris, novembre 2005 J'ai fait un rêve tenace, obsédant, qui m'aveuglait encore au milieu de la nuit quand je me suis réveillée en hurlant. J'étais morte. Enfin. Une dernière réplique sismique, deux ans après ma greffe, avait été fatale à mon cœur d'adoption. Un troisième infarctus et le bon, le big one. On ne peut pas survivre à tout. Au début de mon rêve, tout semblait plus vrai que vrai. La douleur paralysante dans le torse qui gagne tout le bras jusqu'aux doigts raidis, ce glaive enfoncé brutalement en moi, puis l'affaissement, comme si mon corps fondait, et le trou noir, les sirènes lancinantes qui font frissonner ma peau, comme une succession de crissements de craie. Puis l'agitation dans le centre de soins intensifs de cardiologie et ces tubes d'un coup plantés partout en moi, ces banderilles translucides piquées dans mon corps encore mouvant. Autour de moi un mur d'écrans, des moniteurs de contrôle de vie. Ça ressemble à une ré

Walking dead - 8. Une vie de souffrance

Le volume 8 de Walking dead débute un peu avant la fin du précédent. Est mis en images le gouverneur échafaudant son plan pour attaquer le pénitencier où sont réfugiés Rick et ses amis. Le gouverneur excite sa population pour les convaincre de participer à l'assaut. Celui-ci est donc finalement donné mais le gouverneur et ses hommes sont contraints de reculer... dans un premier temps. Après la relative accalmie qui régnait dans le volume 7 , Une vie de souffrance fait la part belle à l'action... et à la violence. Le conflit entre ceux du pénitencier et ceux de Woodsburry est en réalité une guerre à mort. La folie semble même avoir atteint plusieurs individus. Dans ce déchaînement barbare, les scénaristes n'hésiteront pas à sacrifier des personnages que l'ont suit depuis le début ou presque. Un tel jusqu'au-boutisme est plutôt surprenant. On regrettera peut-être qu'en prenant une telle direction, les zombies passent au second plan mais vu comment se te

Cats on trees - premier album (2013)

Les Cats on trees, ils sont deux. Nina Goern au chant et au piano, Yohan Hennequin à la batterie. La formation n'est pas courante. En parcourant le livret inclus dans l'album, on constate néanmoins que d'autres musiciens viennent en soutien sur plusieurs titres ; c'est normal, n'importe quel chanteur n'assume pas seul tous les instruments de musique. Venant de Toulouse, leurs textes sont écrits en anglais. Pourquoi pas s'ils sont à l'aise dans cette langue ? Ils ne sont cependant pas opposés au français puisqu'une nouvelle version de leur titre Jimmy enregistré avec Calogero est récemment sortie avec des couplets dans notre langue. Les titres que je préfère sont Sirens call et Jimmy avec une préférence pour celle-ci pour l'enregistrement avec Calogero ; mais de mon point de vue, il n'y a rien à jeter de leur album. Très agréable. Pourquoi je parle d'eux ? Parce que voici maintenant plusieurs mois que souvent, le soir, le

Licence renewed (1981) - John Gardner

" L'homme qui entra dans les toilettes de l'aéroport avait une chevelure claire, tombant droit sur son col. Il était trapu, mesurait environ un mètre soixante, portait un jean délavé, un tee-shirt et des tennis. Un observateur attentif aurait été frappé par ses yeux perçants d'un bleu intense, au dessus desquels de minces sourcils s'incurvaient en de longues courbes se rejoignant presque à la racine d'un nez pointu. Par rapport à son corps, le visage de l'homme paraissait maigre et contrastant avec la couleur de ses cheveux, son teint avait l'air sombre. Il portait une petite mallette brune et, une fois dans les toilettes, il alla droit dans une cabine, en évitant soigneusement un employé en salopette, lequel passait sans enthousiasme une serpillère sur le carrelage.  L'homme baissa le loquet et posa la mallette sur le siège du cabinet. Il ouvrit son bagage pour en sortir un miroir qu'il suspendit au crochet de la porte. Puis il entreprit d