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Affichage des articles du 2014

Enchanted kingdom (2014) - Patrick Morris, Neil Nightingale

Je suis toujours surpris quand un film documentaire rencontre le succès. C'est le cas de Enchanted kingdom qui a énormément fonctionné au Japon. Les raisons sautent aux yeux dès le début. Les images, directement filmées en 3D et commentées par Lambert Wilson pour la version française, sont magnifiques et immersives. Certains ralentis (les gnous attaqués par les crocodiles par exemple) sont saisissants. C'est aussi l'occasion d'étendre un peu sa culture générale et d'apprendre sur notre planète. Elle est si peu connue en réalité. Ainsi, j'ignorais complètement ce phénomène assez étonnant à propos du Mont Kenya qui consiste en des variations climatiques extrêmes entre le jour et la nuit jusqu'à geler lorsque le soleil est couché. Les images qu'en recueillent les réalisateurs sont de toute beauté. De nombreux passages offrent de façon étonnante des plans très rapprochés de la flore et la faune qui s'animent devant nos yeux ; peut-être même so

Le Nord-Pas-de-Calais

Je pensais avoir une assez bonne connaissance de la région dans laquelle je suis né, où j'ai grandi et où, après une parenthèse picarde et en fonction des circonstances et des rencontres, je suis retourné vivre. Principalement, mes origines se partagent entre le bassin minier , l' Artois et la Côte d'Opale . Un bouquin qui m'a été offert récemment a remis en cause cette certitude. Il s'agit de celui consacré à la région aux éditions Ouest France dans la série "Itinéraires de découvertes". " Le Nord-Pas-de-Calais ? Les ch'tis, les Flandres, les mines (fermées), les bières mousseuses, les pavés, les beffrois... parfois la gare du Nord, direction Lille. Voilà en général comment est représentée cette région dans ce qu'on appelle "l'inconscient collectif". Du reste, tout cela se retrouve effectivement dans cette région, parfois jusqu'à la caricature (mais celle-ci n'est-elle pas provoquée par l'oeil du touriste et l

Durango - Tome 5 : Sierra sauvage

Durango est retenu dans une prison du Texas au début de Sierra sauvage où il attend d'être pendu. Un marché lui est imposé par des représentants de l’État texan : il obtiendra l'immunité s'il retrouve et ramène Amos (cf. le tome précédent), toujours en cavale au Mexique. Évidemment, Durango sera étroitement encadré par des marshalls au cours de cette "mission". Ce cinquième album est donc la suite directe de "Amos" pour une trilogie qui s'achèvera avec l'album suivant, Le destin d'un desperado . Alors que le personnage est avant tout inspiré de celui joué par Jean-Louis Trintignant dans Il grande silenzio , c'est la voix française de Clint Eastwood qu'il a dans les westerns de Sergio Leone, celle de Jacques Deschamps , qui résonnait dans ma tête quand le pistolero parlait dans cette aventure. Si les films étrangers se regardent en VO, il existe des exceptions, les westerns italiens en font partie. En effet, les acteurs é

Walking dead - 2. Cette vie derrière nous...

Le groupe de survivants avec lequel le lecteur fait connaissance dans Passé décomposé décide de quitter leur campement pour trouver un environnement plus sûr. En route, ils tombent sur d'autres humains qui essaient de survivre dans ce chaos. La femme de Rick se rend compte qu'elle est enceinte. Il y a de fortes chances que le père ne soit pas Rick, son mari, mais Shane avec qui elle a eu une relation pendant que Rick était dans le coma et que le monde s'envahissait de morts vivants. Leur périple les mène à un quartier résidentiel où ils décident de s'installer après avoir pris soin d'éliminer les zombies qui y avaient élu domicile. Résumé de cette façon, cela donne un peu l'impression d'un Dallas au pays des morts-vivants mais dans ce deuxième tome l'histoire progresse et les personnages prennent un peu d'épaisseur. Cette vie derrière nous... est agréable à suivre, entre les angoisses et les états d'âme des protagonistes ainsi que les mo

Durango - Tome 4 : "Amos"

J'aime bien les westerns italiens mais je suis loin d'en connaître toutes les productions et l'entier historique du genre. Pendant longtemps, j'en suis resté aux films de Sergio Leone et au Django de Sergio Corbucci en ignorant beaucoup d'autres alors que certains méritent qu'on s'y intéresse un peu. La série de bandes dessinées Durango est très influencée par le western transalpin. Quand on connait le film Il grande silenzio , on s'aperçoit que le premier tome Les chiens meurent en hiver s'en inspire grandement. Je me demande donc si le personnage d'Amos qui apparait dans l'album dont il est question ici n'est pas inspiré de Cuchillo dans La resa dei conti (titre français : Colorado ) ou si Yves Swolfs ne se serait pas inspiré d'un personnage d'un autre western italien. Considérant donc les influences du genre dans les précédents tomes et ceux qui suivront, la question peut être posée. Si quelqu'un a la réponse, il est

La patience du diable (2014) - Maxime Chattam

" La situation manquait cruellement d'excitation. Et Silas le regrettait profondément. Il s'était fait toute une histoire de cet instant, il avait attendu avec impatience ce jour, ce moment, trépignant comme un enfant la veille de Noël, pour ne finalement ressentir qu'un soupçon de joie. Pierre, lui, était ravi, ses yeux brillaient et un rictus presque idiot ne quittait plus ses lèvres depuis leur arrivée dans la gare Montparnasse. En même temps, c'était lui le plus enthousiaste depuis le début, lui qui avait le moins rechigné à se lancer, et il en éprouvait la plus grande fierté à présent. Silas se posta sous le panneau des départs, au milieu des effluves des viennoiseries chaudes. Il n'eut pas à chercher longtemps leur train, il s'affichait en grosses lettres, et la destination, Hendaye, brillait comme la promesse de longues et paisibles vacances, la promesse de longues et paisibles vacances, la promesse d'un repos mérité. Total. Ce n'était

Walking dead - 1. Passé décomposé

Depuis le temps qu'elle existe, cette série de comic books (2003 aux Etats-Unis avant son arrivée en France en 2007) et vu mon goût pour les histoires de zombies, il était évident que j'allais un de ces quatre matins en commencer la lecture (Message privé : merci Julien). Avec actuellement 21 volumes parus en France et 5 saisons de la série télévisée qui en est dérivée, je vais peut-être donner l'impression de découvrir l'eau chaude en chroniquant ce premier volume mais après tout, pourquoi pas ? Après avoir pris une balle au cours d'une fusillade, Rick, policier de son Etat, se réveille dans sa chambre d'hôpital après plusieurs semaines de coma. Il découvre que le monde a bien changé, il est infesté de morts-vivants ; et comme dans tout bon récit du genre, les vivants leur servent de repas. Au gré de son avancée dans cet environnement hostile, il rejoindra un camp de survivants en dehors de la ville où plusieurs humains ont trouvé refuge et vivent au jou

The wolf man (1941) - George Waggner

Le loup-garou est un monstre que j'aime bien. Je ne saurais en expliquer vraiment les raisons, peut-être parce qu'il représente bien cette dualité homme/bête que l'on retrouve dans beaucoup d'êtres humains. Malheureusement, je trouve il n'a pas été aussi bien représenté au cinéma que le vampire par exemple, tant sur le nombre de films mettant en scène des loups-garous que sur la qualité de ces métrages. Mes préférés sont The howling , An american werewolf in London et Dog soldiers . Je n'avais encore jamais vu The wolf man qui figure parmi les classiques du cinéma de monstres. J'ai réparé cette carence avec le coffret Universal classic monsters comme je l'avais précédemment fait pour Dracula ou Frankenstein. Autant la découverte des précédents films m'avait enthousiasmé (voir les articles rédigés à ce sujet), autant la découverte de The wolf man m'a laissé sur ma faim. Même en tenant compte de l'année de réalisation du film, la mi

Moonraker (1979) - Lewis Gilbert

Moonraker s'ouvre sur la subtilisation d'une navette spatiale transportée par avion entre les Etats-Unis et l'Angleterre. S'en suit une séquence où James Bond est surpris par des ennemis et éjecté sans parachute d'un avion. Dans sa chute libre, il affronte un homme de main pour tenter de récupérer un parachute. Puis c'est Jaws ( Richard Kiel ), qui refait son apparition dans ce film après avoir survécu à la destruction du repère de Karl Stromberg dans The spy who loved me qui s'en prend à lui. Cassant la poignée de son parachute en tentant de l'ouvrir, Jaws finira sa chute sur le chapiteau d'un cirque. Tout Moonraker est à l'image de son prégénérique, une succession de scènes plus ou moins spectaculaires qui s'achèvent systématiquement en clowneries. Même Jaws, pourtant si inquiétant et effrayant dans The spy who loved me , est ici prétexte à un humour de collégien jusqu'à lui faire avoir un coup de foudre pour une blondinette

Heat (Michael Mann,1995) & Rightehous kill (Jon Avnet, 2008)

Depuis que je l'ai vu au cinéma à sa sortie,  Heat  fait partie de ces films que je ne me lasse pas de regarder régulièrement. C'était la première fois que ces deux monstres du cinéma que sont Robert De Niro et Al Pacino avaient des scènes ensembles. Ils avaient déjà joué tous les deux dans un même film mais leurs personnages évoluaient dans des périodes différentes d'où l'absence de moments communs entre eux. Il s'agissait de The godfather part II . Cette information, si je me souviens bien avait d'ailleurs été l'un des arguments de promotion de Heat . Dans ce film, De Niro joue le rôle de Neil McCauley, le chef d'une bande de braqueurs que le lieutenant Hanna (Al Pacino) espère bien arrêter jusqu'à en être obsédé. A la fin ( attention spoilers à venir ), Hanna tire sur McCauley. Puis Hanna s'approche et prend la main de McCauley, un peu pour l'aider à passer de l'autre côté ( fin des spoilers ). Point de commune mesure avec Rig

Durango - Tome 3 : Piège pour un tueur

Le deuxième tome, Les forces de la colère , n'était qu'une suite sans scénario franchement construit. De ce fait, il peut se voir comme une transition entre  Les chiens meurent en hiver  et l'album dont il est question ici, Piège pour un tueur . Ce troisième opus bénéficie donc d'une histoire indépendante et plus élaborée même si l'on reste au sein d'un schéma narratif assez classique. Durango arrive à Silverbridge où il doit rencontrer son nouvel employeur mais ce sont des cadavres et des hommes de main qui essaient d'attenter à sa vie qui l'accueillent à la gare ; et en ville, beaucoup de monde semblait attendre sa venue, trop au goût du pistolero. Très vite, il est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Le dessin s'est affiné et on remarque une fois de plus des clins d'oeil au genre western. Ainsi, quelques dessins de l'ouverture où Durango achète son Mauser C96 peuvent évoquer des angles de caméra de ce passage où Tuco

The spy who loved me (1977) - Lewis Gilbert

Mis à part le titre,  The spy who loved me  ne partage rien avec le roman d'origine écrit, bien sûr, par Ian Fleming . J'ai toujours lu que le créateur de James Bond n'avait autorisé que l'utilisation du titre pour le cinéma et non le contenu de l'histoire. D'ailleurs, le livre est tellement original dans sa construction qu'il semble impossible à adapter tel quel, du moins dans la façon dont sont transcrits les récits de Ian Fleming au cinéma depuis le Dr No . On est donc très loin de l'univers qu'a élaboré l'écrivain et Roger Moore éloigne encore un peu plus James Bond de sa personnalité  littéraire. Après ses deux premières interprétations hasardeuses, il semble cependant avoir enfin trouvé le ton qui lui convient. Malgré les extravagances de ce dixième opus, je l'ai toujours apprécié. Les passages spectaculaires et les scènes d'action sont contrebalancés par des moments plutôt dramatiques. Ainsi, j'ai toujours vu en The spy

Durango - Tome 2 : Les forces de la colère

A la fin du premier tome, Les chiens meurent en hiver , Durango sortait mal en point de son affrontement contre Reno et sa bande. Au début du tome 2, on le retrouve refugié chez un vieil homme qui l'a soigné ; mais la maison de ce dernier se trouvant sur le territoire de Peacefull Church, une ville bâtie par une communauté d'évangélistes, leur révérend exerce une pression pour que le pistolero quitte l'endroit. Parallèlement, un certain Callahan et sa bande se livrent au braquage d'une banque dans une ville voisine pour ensuite rejoindre Peacefull Church. J'écrivais dans mon article consacré à  Les chiens meurent en hiver  que la série de bande dessinée Durango  était très influencée par le western italien mais en relisant récemment le tome 2, je me suis demandé si pour son début, Yves Swolfs ne s'était pas inspiré d'un passage d'un western bel et bien américain de 1980, The long riders (devenu Le gang des frères James en France) réalisé par Walte

Doctor Sleep (2013) - Stephen King

Les premières pages de Doctor Sleep  sont assez déconcertantes, d'autant plus que j'ignorais tout de ce livre avant d'entamer sa lecture, à part l'accroche  en quatrième de couverture : " Depuis Shinning, le petit Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi... ". Le livre commence donc comme une suite de  The shinning . Danny Torrance, l'enfant médium du troisième roman de Stephen King, apparait dès le début comme le personnage principal. Désormais adulte, il est devenu alcoolique et passe d'une ville à une autre, visiblement en fonction du travail qu'il peut trouver. Puis le romancier le laisse assez vite de côté pour décrire ce qu'il appelle les " vrais ", d'étranges personnages aux pouvoirs surnaturels qui voyagent à travers les Etats-Unis en formant des convois de camping-cars. Leur but est d'aspirer l'essence vitale des êtres humains qu'ils stockent sous forme de vapeur dans des cartouches, une vapeur qui leur

005 contre le S.L.U.D.G.E (1965) - Mike Jenning

Il doit bien y avoir une bonne vingtaine d'années que j'ai ce bouquin et pourtant, en n'entamant sa lecture que récemment (je ne l'avais jamais lu en fait), il restait un mystère. Ecrit par un certain Mike Jenning dont on peut aisément supposer qu'il s'agit d'un pseudonyme (d'un auteur unique ? d'un collectif ?), le format copie celui des livres de Ian Fleming édités chez PLON. D'ailleurs, en avant-propos, nous avons l'information suivante : " Roman à la manière de Ian Fleming spécialement édité à l'intention des agents CALTEX et suivi d'un dossier confidentiel sur la publicité 1965 ". En guise d'éditeur, la couverture indique PASTICHE. Lorsque l'on parcourt ce " dossier confidentiel sur la publicité 1965 ", il est possible de deviner que CALTEX est un produit pour moteurs automobiles. Voici ce qu'on peut lire : " Oui, le Sludge continue de sévir dans les moteurs. Le Sludge... Vous le connai

Durango - Tome 1 : Les chiens meurent en hiver

J'avais une dizaine d'années quand ma mère est revenue du bibliobus avec cette bande dessinée, premier tome d'une série qui s'est allongée au fil des années et qui en compte 16 aujourd'hui. A l'époque, j'ignorais qu' Yves Swolfs s'inspirait du western Il grande silenzio  mais depuis que j'ai découvert ce film il y a peut-être environ dix ans en DVD, je peux affirmer que Les chiens meurent en hiver  est un bel hommage au travail de Sergio Corbucci . Par ses traits et sa tenue vestimentaire, le personnage de Durango renvoie à celui de Silence ( Jean-Louis Trintignant ), Reno et sa bande de tueurs font penser à Tigrero ( Klaus Kinski ) et son équipe de chasseurs de primes ; et bien sûr, le cadre enneigé est similaire à celui de Il grande silenzio . Néanmoins, l'histoire est différente (sinon, on parlerait de plagiat). Le pistolero Durango se rend à White Valley après avoir reçu une lettre de son frère dans laquelle celui-ci lui demande son

High plains drifter (1973) - Clint Eastwood

High plains drifter  est la deuxième réalisation de Clint Eastwood et bien qu'il se soit amélioré au fil des années par la suite, je me demande si parmi tous les films dont il a assuré la mise en scène, ce n'est pas celui-ci mon préféré. L'acteur-réalisateur reprend son rôle de l'homme sans nom popularisé par les westerns de Sergio Leone ( Per un pugno di dollari , Per qualche dollaro in più et Il buono, il brutto, il cattivo ) en lui ajoutant une dimension plutôt maléfique. Les habitants de Lago, une ville dont la construction semble s'être interrompue en cours de route, voient arriver un étranger (Clint Eastwood) tout de sombre vêtu sur un cheval qui semble crasseux. A peine là, il abat  plusieurs personnes qui le défient et viole une femme qui le provoque. Dès les premières minutes, il y a un sérieux malaise avec cet étranger sorti de nulle part et dont le sommeil est perturbé par le cauchemar d'un homme se faisant fouetter à mort et dont les appels à

The man with the golden gun (1974) - Guy Hamilton

Après la blaxploitation ( Live and let die ), c'est derrière les films de karaté que court The man with the golden gun . Alors que le roman se situe en Jamaïque, l'action est ici transposée en Asie et l'histoire a été considérablement remaniée. De l'intrigue simple mais efficace écrite par Ian Fleming, l'affrontement James Bond/Francisco Scaramanga est ici parasité par divers éléments sans grand intérêt comme l'intrigue qui tourne autour du Sol-X, un petit appareil qui permettrait d'utiliser l'énergie solaire à la place du pétrole. Il est vrai que le premier choc pétrolier est passé par là entre temps mais dans le contexte de l'histoire ici, c'est  franchement hors sujet. Il faut aussi supporter un Nick Nack (Hervé Villechaize) qui braille et rit à tout va, une Mary Goodnight (Britt Ekland) qui représente la caricature de la James Bond girl bête et jolie et qui sera littéralement mise au placard par James Bond pour qu'il puisse accueillir

Il grande silenzio (1968) - Sergio Corbucci

  Je concluais mon  article au sujet de Django en promettant que tôt ou tard j'en rédigerai un autre sur Il grande silenzio , un autre western du même Sergio Corbucci . Django, pourtant déjà d'une grande noirceur, le metteur en scène fera encore plus désespéré deux ans plus tard avec ce film où l'éclatante blancheur des paysages enneigés tranche avec la lourdeur de l'atmosphère et la violence qui s'y exprime. Nous sommes à Snowhill, une bourgade perdue dans les montagnes de l'Utah où une bande de chasseurs de primes dirigée par l'impitoyable Tigrero ( Klaus Kinski ) règne en maître en terrorisant les hors-la-loi et leurs proches. Les hors-la-loi en question ne sont en réalité que de pauvres gens contraints de voler pour se nourrir, faute de travail et d'argent. Le gouverneur de l'Utah qui s'apprête à les amnistier envoie le shérif Burnett ( Frank Wolff ) afin de mettre un terme aux exactions des chasseurs de primes. Parallèlement, arriv

Live and let die (1973) - Guy Hamilton

Comment du roman noir et violent de Ian Fleming a t-on pu en extraire un film aussi ringard et minable ? Qu'a t-il bien pu se passer dans la tête des scénaristes et des producteurs pour en faire un ersatz de la blaxploitation, ce sous-genre en vogue à l'époque mais tellement éloigné du monde de James Bond ? A la limite, si la mise en scène et le montage avaient été de qualité, le spectateur aurait pu apprécier le spectacle mais c'est loin d'être le cas. On remarque d'abord l'abandon du format 2,35:1 pour le 1,37:1 nettement moins impressionnant et qui n'était pourtant plus utilisé depuis  Thunderball . Après un prégénérique plutôt macabre et intrigant (on assiste à l'assassinat de trois personnes dans trois lieux différents) et un générique où prédominent flammes et têtes de mort sur fonds de demoiselles dénudées, on assiste à une scène relevant du vaudeville et certainement pas de l'univers de 007 ; et encore moins de Ian Fleming. M et Miss M