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Affichage des articles du avril, 2017

The godfather (1972) - Francis Ford Coppola

Dans le top 3 de mes films favoris, The godfather est en deuxième position. Je l'ai pourtant peu regardé. Il est le genre de long métrage dont il faut maintenir la rareté pour en apprécier la valeur. En rédiger une chronique n'est pas chose aisée tant, avant tout, il se contemple : précision de la mise en scène, intelligence du scénario, talent des acteurs, subtilité de la musique. Quand est évoqué le premier opus de ce qui deviendra une trilogie, on pense d'abord à Marlon Brando mais c'est pourtant Al Pacino qui domine ; et qui dominera dans les films suivants. The godfather est avant tout le récit de l'ascension du fils d'une famille mafieuse que rien ne prédisposait à en prendre la tête, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Depuis 1972, le choix du tout jeune Al Pacino pour le rôle de Michael Corleone sonne comme une évidence. Que ce soit dans sa voix, son regard, ses silences, il a en lui l'autorité pour incarner l'héritier du pa

Coogan's bluff (1968) - Don Siegel

La collaboration Don Siegel / Clint Eastwood a donné un chef d’œuvre, The beguiled , et l'un des plus célèbres et controversés polars, Dirty Harry . D'autres films les réunissent dont ce Coogan's bluff de 1968. Clint Eastwood y interprète Walt Coogan, un shérif de l'Arizona envoyé à New-York pour récupérer et ramener un détenu. Bien sûr, la mission qui lui a été confiée ne sera pas de tout repos. Coogan's bluff n'est pas un long métrage satisfaisant. Face à Clint Eastwood, Don Siegel ne possède pas encore la maîtrise dont il fera preuve par la suite en le filmant (ils feront ensemble cinq films) et la star n'a pas l'entière maturité pour incarner un représentant de l'ordre aux méthodes expéditives, telle qu'il l'aura seulement trois ans plus tard dans Dirty Harry . Rapidement, Coogan's bluff prend la forme d'une succession de scènes placées pour rythmer un scénario qui ne brille pas par son originalité. C'est très rout

Joe Kidd (1972) - John Sturges

Pour les westerns, John Sturges, c'est Gunfights at the O.K. Corral , Last train from Gun Hill , The magnificent seven ; et Clint Eastwood, c'est l'homme sans nom chez Sergio Leone : Per un pugno di dollari , Per qualche dollaro in più , Il buono, il brutto, il cattivo . Lorsque les deux se retrouvent dans le même générique, cela donne... Joe Kidd ... un western totalement anecdotique. L'histoire oppose des mexicains à des colons américains qui s'approprient leurs terres. Joe Kidd ( Clint Eastwood) se voit contraint de poursuivre le chef des rebelles mexicains, un certain Chama (John Saxon). Le propos du film est clairement en faveur des mexicains opprimés. Les représentants de l'ordre américain sont dépeints comme de vrais salopards, Franck Harlan (Robert Duvall) en tête. L'idée de départ, quoi que classique, n'est pas inintéressante mais l'ensemble est loin d'être convaincant. Un certain nombre de défauts et d'insuffisance

Rêver (2016) - Franck Thilliez

" D'une main tremblante, Abigaël Durnan sortit une Marlboro de son paquet et la planta entre ses lèvres. Le déclic provoqué par le briquet Zippo monopolisa son attention. Elle ne fumait pas, mais elle avait appris  à voir, écouter, sentir comme nul autre, et cette fois encore, chaque détail de son environnement revêtait son importance. Autour d'elle, le triage-lavoir abandonné brûlait. Les flammes rouges couraient comme des dizaines de diables le long des murs crasseux. Ils croquaient les poutres usées, jonglaient avec les braises, crachaient leurs rouleaux de fumée noirâtre. Plus aucun moyen de redescendre par l'escalier en feu ni aucune autre issue. Abigaël se retrouvait piégée ici, à plus de quinze mètres de haut au milieu de nulle part, et personne n'entendrait ses cris. Bientôt, elle brûlerait vive. " Avant la première page de son nouveau thriller, Franck Thilliez prévient le lecteur : il y a des précautions à prendre, comme prêter attention à