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Articles

Affichage des articles du avril, 2015

A view to a kill (1985) - John Glen

Je n'ai jamais beaucoup aimé A view to a kill et je suis toujours étonné de la relative bienveillance dont, souvent, il bénéficie. Après l'avoir revu récemment, mon avis ne se fera pas plus clément à son égard. En effet, tant il accumule les défauts et les faiblesses, il m'est apparu encore moins convaincant, à peine divertissant. Entre son scénario des plus basiques, la platitude de sa mise en scène, l'âge de son interprète principal et bien d'autres éléments négatifs, il faut faire preuve de tolérance pour rester accroché par le dernier James Bond de Roger Moore . Pire, j'ai eu l'impression de retourner douze ans en arrière avec ce capitaine de police de San Francisco dont les gaffes et les mésaventures m'ont rappelé celles de l'insupportable shérif J. W Pepper du catastrophique Live and let die . Jusqu'à présent, je n'avais jamais fait le rapprochement mais il m'a cette fois sauté aux yeux. Tout cela n'est pas très bondien,

La conjuration primitive (2013) - Maxime Chattam

" L'homme ne faisait que passer. Voilà ce que semblait dire la montagne.  Une arête colossale jaillissait de la roche, haute d'un millier de mètres, grise, veinée de stries blanches d'où s'envolaient des arabesques de poudre à chaque rafale, un promontoire vertigineux qui dominait la vallée, couvrant le village de La Giettaz de son ombre permanente, immuable face à la puissance du soleil ancestral. Cette montagne écrasait tout le paysage de sa majesté depuis des millions d'années, pour encore au moins aussi longtemps. Le village niché entre deux replis de ce géant minéral n'était, lui, que petites maisons de briques, de planches et d'ardoises, descendantes de huttes branlantes, filles de bicoques bricolées avec de la terre séchée et des fagots de bois, menacées à chaque tempête, malmenées à chaque hiver ou par le moindre vent violent. Ici le paysage tout entier rappelait que l'homme ne faisait que passer sur l'écorce de la Terre. Il n'

Super-héros : Une histoire française - Xavier Fournier

" Les super-héros, un phénomène typiquement américain ". Voilà, en substance, la réflexion que je me faisais à propos de ces héros, pour la plupart costumés et dotés de pouvoirs surhumains. Je mettais cela sur le fait que les États-Unis sont un pays plutôt jeune en comparaison de ceux de l'Europe qui ont un passé de plusieurs millénaires. Ainsi, je considérais que l'Europe avait ses "super-héros" depuis bien longtemps, les dieux et demi dieux de l'Antiquité ou des figures héroïques telles que Ulysse ou Achille . Nul besoin donc, pour nous, de nous créer des super-héros dans lesquels nous projetterions nos sentiments, nos envies, nos frustrations même, car ils existent depuis très longtemps et ont imprégné notre culture. En vérité, j'avais tout faux. En effet, avec son passionnant Super-héros - Une histoire française , Xavier Fournier prouve le contraire. Il existe de nombreux personnages costumés et masqués dans la culture populaire français

James Bond - 50 ans d'art et d'affiches (2012)

En 2012 étaient célébrés les cinquante ans cinématographiques de James Bond. A cette occasion, est sorti un film exceptionnel, Skyfall , mais aussi beaucoup de livres traitant du sujet. Parmi ceux-ci, nous trouvons James Bond - 50 ans d'art et d'affiches qui rassemble un grand nombre de visuels de divers pays, de Dr No à Skyfall et le livre n'oublie ni Never say never again ni le Casino Royale de 1967 (ce qui est peut-être critiquable puisqu'il s'agit d'une parodie mais les affiches sont belles). A l'approche de la sortie de SPECTRE , il m'a semblé pertinent de rédiger quelques mots au sujet de ce superbe ouvrage. Au delà des affiches que nous connaissons tous et qui sont, à mon avis, entrées dans l'inconscient collectif (la pose de James Bond et ses variantes identifiant instantanément le personnage), l'ouvrage contient quelques raretés (dont des projets refusés) de même que des panneaux provenant de pays qui sont peu exportés (les