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Durango - Tome 4 : "Amos"

J'aime bien les westerns italiens mais je suis loin d'en connaître toutes les productions et l'entier historique du genre. Pendant longtemps, j'en suis resté aux films de Sergio Leone et au Django de Sergio Corbucci en ignorant beaucoup d'autres alors que certains méritent qu'on s'y intéresse un peu. La série de bandes dessinées Durango est très influencée par le western transalpin. Quand on connait le film Il grande silenzio, on s'aperçoit que le premier tome Les chiens meurent en hiver s'en inspire grandement. Je me demande donc si le personnage d'Amos qui apparait dans l'album dont il est question ici n'est pas inspiré de Cuchillo dans La resa dei conti (titre français : Colorado) ou si Yves Swolfs ne se serait pas inspiré d'un personnage d'un autre western italien. Considérant donc les influences du genre dans les précédents tomes et ceux qui suivront, la question peut être posée. Si quelqu'un a la réponse, il est cordialement invité à en faire part en commentaire.

La tête de Durango a été mise à prix. Alors qu'il se cache au Mexique, il sauve un certain Rodriguez Amos du guet-apens organisé par une bande de chasseurs de primes. Les deux hommes vont alors faire un bout de chemin ensemble dans les contrées arides mexicaines poursuivis par des hommes qui leur en veulent pour diverses raisons, notamment pour toucher les primes promises.

Plus cette série avance, plus elle s'améliore, aussi bien sur le plan narratif que graphique. Le dessin s'affine encore et la mise en page s'allège, même s'il reste encore des maladresses. Yves Swolfs a toujours des difficultés à dessiner des visages féminins.

On sent également une volonté de fournir un récit ambitieux dont "Amos" n'est qu'un début. En effet, avec cet album, Yves Swolfs lance une aventure qui se poursuivra dans les deux tomes suivants dans un style très "western spaghetti" comme depuis le début de la série et qui perdurera dans les épisodes suivants. Jusqu'à présent, l'auteur s'était contenté de livrer des épisodes achevés en un volume, ce qui n'empêchait cependant pas que des personnages réapparaissent d'un opus à l'autre. D'ailleurs, celui-ci est la conséquence de Piège pour un tueur.

Lorsqu'on atteint la dernière page, on a hâte de se plonger dans Sierra sauvage pour savoir ce qu'il advient de Durango qui n'est pas dans une position des plus confortables.

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