Accéder au contenu principal

Le Nord-Pas-de-Calais

Je pensais avoir une assez bonne connaissance de la région dans laquelle je suis né, où j'ai grandi et où, après une parenthèse picarde et en fonction des circonstances et des rencontres, je suis retourné vivre. Principalement, mes origines se partagent entre le bassin minier, l'Artois et la Côte d'Opale. Un bouquin qui m'a été offert récemment a remis en cause cette certitude. Il s'agit de celui consacré à la région aux éditions Ouest France dans la série "Itinéraires de découvertes".

"Le Nord-Pas-de-Calais ? Les ch'tis, les Flandres, les mines (fermées), les bières mousseuses, les pavés, les beffrois... parfois la gare du Nord, direction Lille. Voilà en général comment est représentée cette région dans ce qu'on appelle "l'inconscient collectif". Du reste, tout cela se retrouve effectivement dans cette région, parfois jusqu'à la caricature (mais celle-ci n'est-elle pas provoquée par l'oeil du touriste et l'encre des brochures ?). Au delà de ces oriflammes tout de suite perceptibles, cependant, on trouvera aussi un plaisir très difficile à décrire sur papier".

Bien, l'invitation à la découverte entend aller à l'encontre des clichés véhiculés par des gens qui n'ont jamais mis les pieds dans le Nord de la France ou, parce qu'ils y ont vécu sans voir plus loin que le bout de leur nez, en sont restés aux stéréotypes pour amuser la galerie (cf. Bienvenue chez les ch'tis ; oui, ce n'est pas la première fois que j'en profite pour lancer une petite pique sur ce navet).

Cela dit, l'ouvrage, parfois, en avance quelques autres ; mais est-il possible, quand on rédige un texte sur un endroit, d'ignorer complètement ce qui en fait son identité ? "La bière, on la laisse s'écouler soigneusement pour calmer les assauts de la mousse" peut-on lire dans l'introduction. Je comprends bien ce qu'entend faire l'auteur, Samuel Sadaune : aller à l'encontre d'un poncif qui colle à la peau des gens du Nord. Tous sont loin d'être des alcooliques qui boivent d'une traite le demi qu'ils ont commandé au bar ; mais j'ai envie de répliquer que tout le monde ne commande pas systématiquement un demi dans un troquet.

Quand même, je pinaille un peu. Le livre offre un panorama assez large du Nord-Pas-de-Calais. Du bassin minier à la Côte d'Opale, de l'Avesnois aux métropoles, l'ouvrage entend explorer tout ce qui fait l'intérêt de la région, en apportant des précisions historiques bienvenues.

Après avoir lu plusieurs passages, notre première destination choisie en fonction du livre fut celle de la cathédrale de Saint-Omer. Aucune bigoterie de notre part, juste l'envie de découvrir un lieu dont nous ignorions tout et que JustmeFanny a pris plaisir à photographier.



 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Licence to kill (1989) - John Glen

Licence to kill est le premier James Bond que j'ai vu au cinéma. A l'époque, j'avais été un peu déçu, le canevas scénaristique étant similaire à de nombreuses productions cinématographiques des années quatre-vingts, à savoir une histoire de vengeance sur fond de trafic de drogue. Depuis, je l'ai revu à la hausse. En effet, bien qu'il s'agisse pour la première fois d'un titre non issu des écrits de Ian Fleming, il me semble plutôt fidèle à l'esprit du créateur de James Bond. Il s'inspire d'ailleurs d'éléments qui avaient été ignorés dans les précédentes adaptations, en premier lieu la mutilation de Felix Leiter ( David Hedison ), jeté dans la mâchoire d'un requin, événement dramatique qui intervient dans le roman Live and let die mais entièrement ignoré dans sa pitoyable adaptation de 1973 . Dans Licence to kill , Leiter est jeté au requin alors qu'il vient tout juste de se marier. Parallèlement, Della, son épouse, sera t

Bad taste (1987) - Peter Jackson

" Un film de Peter Jackson le réalisateur du Seigneur des anneaux ", voilà ce qu'on peut lire sur la boite du DVD sorti en 2006 de Bad taste . Si Peter Jackson est bien le réalisateur des deux films, je n'ai pu que m'amuser devant l'affirmation opportuniste insérée ici car les deux longs métrages n'ont rien en commun si ce n'est, effectivement, d'avoir le même metteur en scène. Quelques années auparavant, la trilogie The lord of the rings avait fait un carton en salle, et visiblement, le distributeur de Bad taste entendait en profiter pour vendre quelques galettes. Personnellement, j'étais ravi de voir le premier film de Peter Jackson en DVD car depuis sa sortie dans les années quatre vingts, j'admire son thème parfaitement idiot, sa mise en scène outrancière, son humour potache et cradingue, ses délires gores, et tout cela fait dans un total amateurisme avec une bande de copains. Des extraterrestres carnivores ont décimé