Accéder au contenu principal

The Polar express (2004) - Robert Zemeckis

Il y a certains films, je freine pour les voir. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Parmi eux, il y a ce Polar express de Robert Zemeckis sorti en 2004 et adapté d'un livre de Chris Van Allsburg. Pourtant, Zemeckis est loin d'être un nain en matière de cinéma. On lui doit notamment la célèbre trilogie Back to the futureWho framed Roger Rabbit et encore Forrest Gump. Pendant toute sa carrière, il n'a cessé de chercher à repousser les limites techniques du cinéma, en témoignent les réussites qu'ont été, de ce point de vue, les films cités ; et qui sont d'ailleurs de vraies réussites cinématographiques devenues aujourd'hui des références. Avec The Polar express, son ambition était de repousser les limites de l'animation en utilisant les tous nouveaux procédés de la motion capture, technique qui permet de capter les mouvements d'un objet ou d'une personne réelle pour le transposer dans un environnement virtuel. En matière de cinéma d'animation (mais aussi pour les films classiques), les possibilités esthétiques et de mise en scène deviennent infinies.

Cependant, à l'époque, les bande-annonces m'avaient donné l'impression que la technique n'était pas aboutie, les expressions des visages et mouvements des personnages me semblant un peu raides. A cette impression, s'ajoutait la crainte de voir un conte pour enfants beaucoup trop bien pensant, un peu mièvre, voire gnangnan. Les années ont passé et il y a quelques mois de cela, je tombe sur le Blu-Ray du film converti en 3D active. Etant dans ma période films en 3D après l'acquisition d'une TV et d'un lecteur Blu-Ray 3D en début d'année, je n'hésitai pas à le prendre. Mais nous n'étions pas en période de Noël et les contes de Noël ne s'apprécient vraiment qu'en cette période. Alors voilà, lundi dernier, nous avons mis les lunettes 3D et embarqué dans le train.

C'est l'histoire d'un jeune garçon qui doute de l'existence du Père Noël. Alors que, comme le veut la chanson, c'est la belle nuit de Noël, que la neige étend son manteau blanc et que les enfants vont faire dodo, le Père Noël ne passe pas tout de suite. Le jeune garçon a la surprise d'être réveillé par un mystérieux train qui s'arrête devant sa maison. Invité par le contrôleur à monter, il rejoint dans un wagon d'autres enfants qui doutent aussi de l'existence du Père Noël pour un voyage mouvementé qui les conduira jusqu'au Pôle Nord.



Toute la partie à l'intérieur du train est une franche réussite. Le spectateur a l'impression d'être lui-même un passager qui fait lui aussi le voyage vers le Pôle Nord, émotion certainement accentuée par la conversion 3D. Tout est envoûtant, les décors, les couleurs, l'étrangeté de certaines situations, la traversée dangereuse d'un lac gelé qui se fissure ou les hauts et bas des rails en montagnes russes. Il est assez incroyable de constater à quel point les auteurs ont saisi et retranscrits les bizarreries que peuvent revêtir certains de nos rêves.

En revanche, la partie dans la cité du Père Noël est moins convaincante. Un peu longuette, elle entretient un faux suspense sur l'apparition du Père Noël qui s'apprête à partir pour sa longue tournée. De plus, malgré des messages sincères sur l'amitié et l'émotion de l'enfant qui reçoit son premier cadeau de Noël alors qu'il ne croyait plus au Père Noël parce que né dans une famille pauvre, il faut supporter un discours un peu artificiel, presque sentencieux sur la croyance. La conséquence est que la nationalité américaine du film nous saute à nouveau à l'esprit et nous fait sortir de la rêverie dans laquelle nous baignions.

Le Blu-Ray contient des bonus qui mettent surtout en avant les aspects techniques de la fabrication du film. On peut y voir les performances de Tom Hanks qui y interprète pas moins de 6 personnages.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Fright Night (1985) - Tom Holland

 Le 14 septembre prochain sort  Fright Night avec Colin Farrell dans le rôle de Jerry Dandrige, un vampire qui va être démasqué par son jeune voisin. Le bouche à oreille n'est visiblement pas formidable et aux USA, c'est un bide. Mais la sortie prochaine de ce film a été l'occasion pour moi de ressortir le DVD du film original de 1985 ; car Fright Night est un remake de... Fright Night traduit Vampire... Vous avez dit vampire? en France. Y a t-il une logique dans la production des remakes de films américains? Le but pour les producteurs est clairement de se faire quelques dollars de plus sur le compte d'une oeuvre qui a déjà fonctionné, qui a fait parlé d'elle. On a par exemple des remakes de Psycho ( Psychose ), King Kong , Night of the living dead ( La nuit des morts vivants ), Rollerball ou encore The Texas chainsaw massacre ( Massacre à la tronçonneuse ) ou Cape fear ( Les nerfs à vif ). Souvent, le film d'origine a été un succès ou a vu sa n

Night of the living dead (1968), Zombie (1978), Day of the dead (1985) - George A. Romero

En apprenant la mort de George A. Romero le 16 juillet 2017, j'ai tenu à lui rendre mon petit hommage en regardant à nouveau sa trilogie des morts vivants : Night of the living dead , Zombie et Day of the dead . C'était surtout l'occasion de revoir des films qui m'amusent beaucoup et de les partager avec Stéphanie qui ne les avait jamais vu... Lorsqu'on lit un sujet sur Night of the living dead , il y a de grandes chances que soit signalé, derrière son aspect film d'horreur, son propos contestataire, à savoir la destruction symbolique de la famille traditionnelle et son antiracisme du fait que le héros soit joué par un acteur noir, Duane Jones, chose rare effectivement à l'époque. Personnellement, j'ai toujours douté de ces intentions prêtées à George A. Romero. D'abord, il a toujours affirmé qu'il avait choisi Duane Jones pour ses talents d'acteur ; ce qui est cependant la preuve d'une ouverture d'esprit de sa part