Avant propos : la quasi intégralité de cet article a été rédigée avant le week-end James Bond au Touquet. C'est l'organisation de ce week-end qui m'a motivé pour me plonger à nouveau dans les origines de 007 plus de 20 ans après les avoir lu. Il y a quelques similitudes avec les propos de Jacques Layani lors de sa conférence du 8 octobre dernier mais en aucune façon, je n'ai copié ou récupéré ce qu'il a pu dire sur Ian Fleming et James Bond. Je tenais à le préciser afin d'éviter tout malentendu avec celles et ceux qui ont assisté à la conférence ainsi qu'avec Jacques Layani lui même.
"L'odeur d'un casino, mélange de fumée et de sueur, devient nauséabonde à trois heures du matin. L'usure nerveuse causée par le jeu - complexe de rapacité, de peur et de tension - devient insupportable ; les sens se réveillent et se révoltent."
C'est par ces mots que commence en 1953 la toute première intrigue de James Bond 007 imaginée par Ian Fleming, le créateur du célèbre agent britannique. Le grand public connait surtout James Bond à travers les films qui, depuis maintenant près de 50 ans, le font voyager à travers le monde au cœur d'histoires plus ou moins crédibles et palpitantes. Même s'il voulait voir ses romans adaptés au cinéma, Ian Fleming était certainement loin d'imaginer que son héros ferait encore l'actualité cinématographique au XXIème siècle ; car James Bond est d'abord un pur produit du roman d'espionnage d'après-guerre.
Généralement, et toujours à cause des films, on a de 007 l'image d'un espion qui visite plusieurs pays exotiques pour mener à bien une mission consistant souvent à sauver le monde. Or, Casino Royale se situe tout simplement en France, quasiment dans un lieu unique, la station balnéaire de Royale-les-Eaux, une petite commune qui en réalité n'existe pas. Imaginée par Fleming, ce dernier l'a située "près de l'embouchure de la Somme, avant que la côte plate, où se trouvent les plages de sable de la Picardie méridionale, ne s'élance vers les falaises crayeuses du Pays de Caux, qui s'étendent jusqu'au Havre". En réalité, Ian Fleming en fait une sorte de mixage entre Deauville et Le Touquet. "De même que Deauville a tué Trouville, après une longue période de déclin, Le Touquet tua Royale", écrit l'auteur. Si la commune existait réellement, je la situerais dans le département de la Somme, c'est là que se trouve l'embouchure du fleuve qui donne son nom au département et Fleming mentionne la Picardie. Cependant, d'autres placent Royale-les-Eaux dans le Pas-de-Calais et certains vont même jusqu'à la situer en Seine-Maritime, cette dernière hypothèse étant à mes yeux la plus discutable.
Ian Fleming |
Indéniablement, Ian Fleming connaît bien cette partie de la France. Je me souviens d'ailleurs d'un passage de son roman On her Majesty's secret service (publié en 1963) où il évoque les pavés des routes de Montreuil-sur-Mer, sous-préfecture du Pas-de-Calais proche du Touquet. Effectivement, pour bien connaitre cette commune, je confirme que ses rues sont en partie pavées et il devait y en avoir plus au moment où Fleming a écrit son livre.
On peut aussi affirmer que l'auteur britannique en savait plus que ça à propos de la France. Sous sa plume, James Bond aura plusieurs fois l'occasion de se rendre dans l'hexagone ou de le traverser. Une chose m'a aussi frappé à ma relecture récente du roman. Lorsque Fleming décrit le background de Le Chiffre, l'ennemi (de nationalité française d'ailleurs) qu'affronte ici 007, on apprend que ce personnage a cherché à faire fortune dès janvier 1946 en acquérant "le contrôle d'une chaîne de bordels, connue sous le nom de Cordon Jaune, fonctionnant en Normandie et en Bretagne". Cependant, "environ trois mois plus tard, le 13 avril, fut votée en France la Loi n°46-685 intitulée : Loi tendant à la fermeture des maisons de tolérance et au renforcement de la lutte contre le proxénétisme". C'est tout à fait vrai, cette loi, dite loi Marthe Richard, a bel et bien été votée et le juriste que je suis a remarqué que Fleming avait retranscrit correctement la numérotation du texte législatif, le 46 correspondant à l'année.
Le créateur de James Bond s'est donc documenté pour écrire Casino Royale et selon toute vraisemblance, la France est un pays qu'il apprécie. Pourtant, la France lui a d'abord mal rendu son intérêt pour elle. Pour sa première édition, le titre est devenu ce ridicule Espions, faites vos jeux aux presses internationales. Mais ce ne sera pas le seul à être retitré de cette façon. Ainsi par exemple, Moonraker deviendra Entourloupe dans l'azimut ou Diamonds are forever sera Chaud les glaçons !. En 1960, PLON l'édite sans le "e" au bout de "Royale" et dans tout le roman, Royale-les-Eaux a perdu son "e" (je l'ai volontairement remis dans les passages cités plus hauts). Il en sera ainsi pour toutes les éditions françaises qui suivront et il faudra attendre 2006 avec la sortie du film éponyme pour qu'une réédition française avec une nouvelle traduction écrive correctement le titre.
Dans ce premier roman, on a déjà les personnages qui deviendront récurrents surtout dans les films. Il y a M bien sûr, le chef du MI6 et sa secrétaire Miss Moneypenny, James Bond est rejoint par Felix Leiter de la CIA qui deviendra son ami. Il est amusant de lire M dire à son agent: "Voyez Q pour les questions de chambres d'hôtel, de billets et pour le matériel dont vous avez besoin", Q étant surtout connu des spectateurs comme le fournisseur de James Bond de gadgets et véhicules transformés en tous genres. En revanche, Bill Tanner, le chef d'Etat Major avec qui on fait connaissance sera peu utilisé dans les films.
Et James Bond, qui est-il dans ce premier roman ?
La première caractéristique qui apparait rapidement, c'est qu'il est "très bon aux cartes, sinon il n'aurait pas tenu pendant deux mois à Monte-Carlo avant la guerre, à surveiller deux roumains qui travaillaient avec de l'encre sympathique et des lunettes noires". Et il a plutôt intérêt à être très bon aux cartes puisque sa mission va consister à plumer Le Chiffre au cours d'une partie de Baccara. Son ennemi a en effet organisé cette partie afin de pouvoir rembourser l'argent du SMERSH (organisme soviétique spécialisé dans l'assassinat d'agents de l'Ouest) qu'il a perdu en le plaçant dans l'achat de maisons closes. Le but est d'être débarrassé par le discrédit d'un agent important de l'Est.
Le chef de la section chargé de la surveillance de l'Union Soviétique le présentera à Vesper Lynd avec ces mots: "C'est un homme dévoué à sa tâche. Ne vous attendez pas à une partie de plaisir. Il ne pense qu'à l'affaire en cours, et quand il est dessus c'est un bourreau de travail. Mais c'est un as, et il n'y en a pas tellement, si bien que vous ne perdrez pas votre temps. Il est beau gars, mais ne tombez pas amoureuse. Je ne crois pas qu'il ait beaucoup de cœur". Bref, un vrai professionnel psychorigide à en croire cette présentation. On est loin du dandy décontracté à la Roger Moore.
Pour devenir un 00, il faut avoir tué deux fois. On apprend dès Casino Royale comment James Bond est devenu 007 et ça n'a pas l'air de l'émouvoir plus que ça: "Ce n'est pas difficile, d'avoir un double zéro, quand on est prêt à tuer (...) et il n'y a pas de quoi en être particulièrement fier. Je dois mon double zéro aux cadavres d'un expert japonais en code à New York et d'un agent double norvégien à Stockholm. Des gens probablement convenables".
Physiquement, il a les yeux gris-bleus, des cheveux noirs dont une mèche rebelle descend sur le front et une cicatrice verticale sur toute la joue droite. Et il ne fait aucun doute de son excellente condition physique malgré ses excès de tabac et d'alcool et sa vie loin de tout repos.
Plutôt misogyne, il considère que "Les femmes sont faites pour la récréation". Il voit d'un mauvais œil le fait qu'une femme, Vesper Lynd, soit son numéro 2 mais il est immédiatement impressionné par elle dès qu'il la voit. Mais en réalité, il finit toujours par s'ennuyer passés les moments de passion avec une femme : "Avec la plupart des femmes, son attitude était un mélange de laconisme et de passion. Les lentes manoeuvres d'approches l'excédaient presque autant que le gâchis qui menait finalement à la rupture. Il trouvait quelque chose de sinistre dans le caractère immuable que présentait le scénario de toutes les intrigues amoureuses. Le schéma conventionnel : boniment sentimental, main effleurée, baiser, baiser passionné, découverte du corps, apogée dans le lit, encore le lit, puis moins de lit, la lassitude, l'amertume finale, lui paraissaient honteux et hypocrites. Bien plus, il fuyait la mise en scène qui accompagne chaque acte de la pièce : rencontre dans une réception, restaurant, taxi, son appartement à lui, son appartement à elle, puis un week-end au bord de mer, de nouveau les appartements, puis les dérobades, les alibis et pour finir la rupture violente sur le pas d'une porte, sous la pluie".
Et sinon, est ce un bon roman d'espionnage ?
Casino Royale est clairement au-dessus de ces romans d'espionnage qui pullulaient à l'époque et ayant pour personnage principal un agent-secret au service de l'Ouest. On peut mentionner Hubert Bonnisseur de La Bath alias OSS 117 (créé par Jean Bruce) ou Francis Coplan alias FX 18 de Paul Kenny (en réalité un pseudonyme regroupant deux écrivains belges, Jean Libert et Gaston Vandenpanhuyse).
Cependant, on reste quand même au niveau du roman de gare, du roman de gare amélioré certes mais certainement en dessous d'un John Le Carré par exemple. Mais Fleming disait : "J'écris pour des hétérosexuels à sang chaud qui me liront dans les trains, les avions ou dans leur lit".
L'intrigue est simple, l'histoire se suit sans aucun problème et Fleming a su y inclure quelques rebondissements pour qu'on ne lâche pas en cours de route. Dans mon souvenir, la partie de Baccara durait plus longtemps. Dommage donc que l'auteur n'ait pas un peu plus développé ce point central de son intrigue car les derniers chapitres ont tendance à se trainer alors que les deux premiers tiers du roman ont un rythme plutôt rapide. Curieusement, c'est la même partie du récit qui m'ennuie un peu, que ce soit dans le roman ou dans le film, l'escapade (dans une auberge en bord de mer dans le roman, à Venise dans le film) de James Bond et Vesper Lynd après le séjour à l'hopital de l'agent.
Mais ce qui peut réellement poser quelques problèmes sont les préjugés et considérations flirtant avec le racisme quand ça n'en est pas carrément. Ainsi et entre autres, on peut lire par exemple à propos de l'ennemi Le Chiffre : "Oreilles petites aux larges lobes, décelant la présence de sang juif. Mains petites, soignées, velues. Pieds petits. Probablement un mélange de race méditerranéenne avec des ascendances prussiennes ou polonaise". Evidemment, ce sont les préconçus de l'époque, tout comme Hergé en avait tel qu'on peut s'en apercevoir à travers Tintin au pays des Soviets ou Tintin au Congo. Aujourd'hui, on ne peut plus écrire de tels propos ou dessiner de telles bandes-dessinées, c'est pour cette raison que ça peut heurter de manière compréhensible. Mais de là à en chercher à obtenir la censure ou y insérer un texte d'avertissement...
Fait unique, Casino Royale a fait l'objet de trois adaptations. La première, très moyenne, date de 1954 pour la série climax mais James Bond (Barry Nelson) y devient américain. La seconde est une parodie assez poussive de 1967 avec David Niven et qui compte pas moins de cinq metteurs en scène. Enfin, la réelle adaptation sera celle de 2006 produite par EON la société qui produit les James bond depuis 1962 (à l'exception de Never say never again en 1983) et qui consistera en un reboot avec Daniel Craig plaçant l'intrigue dans notre monde contemporain.
Enfin, pour conclure, lorsque l'on tape Royale-les-Eaux sur Google, on peut trouver ce SITE. Amusant.
Dans ce premier roman, on a déjà les personnages qui deviendront récurrents surtout dans les films. Il y a M bien sûr, le chef du MI6 et sa secrétaire Miss Moneypenny, James Bond est rejoint par Felix Leiter de la CIA qui deviendra son ami. Il est amusant de lire M dire à son agent: "Voyez Q pour les questions de chambres d'hôtel, de billets et pour le matériel dont vous avez besoin", Q étant surtout connu des spectateurs comme le fournisseur de James Bond de gadgets et véhicules transformés en tous genres. En revanche, Bill Tanner, le chef d'Etat Major avec qui on fait connaissance sera peu utilisé dans les films.
Et James Bond, qui est-il dans ce premier roman ?
James Bond dessiné par un artiste pour Ian Fleming |
Le chef de la section chargé de la surveillance de l'Union Soviétique le présentera à Vesper Lynd avec ces mots: "C'est un homme dévoué à sa tâche. Ne vous attendez pas à une partie de plaisir. Il ne pense qu'à l'affaire en cours, et quand il est dessus c'est un bourreau de travail. Mais c'est un as, et il n'y en a pas tellement, si bien que vous ne perdrez pas votre temps. Il est beau gars, mais ne tombez pas amoureuse. Je ne crois pas qu'il ait beaucoup de cœur". Bref, un vrai professionnel psychorigide à en croire cette présentation. On est loin du dandy décontracté à la Roger Moore.
Pour devenir un 00, il faut avoir tué deux fois. On apprend dès Casino Royale comment James Bond est devenu 007 et ça n'a pas l'air de l'émouvoir plus que ça: "Ce n'est pas difficile, d'avoir un double zéro, quand on est prêt à tuer (...) et il n'y a pas de quoi en être particulièrement fier. Je dois mon double zéro aux cadavres d'un expert japonais en code à New York et d'un agent double norvégien à Stockholm. Des gens probablement convenables".
Ce qu'on sait aussi, c'est qu'il fume. Beaucoup. Des Morland à triple
bande dorée composées de tabacs turcs et balkaniques spécialement
préparées pour lui. Il aime les boissons fortes, il a lui même imaginé
une boisson: trois mesures de Gin Booth's, une de vodka et une demi
mesure de Kina Lillet qui sont passées au shaker jusqu'à ce que ce soit
bien frappé. Puis il faut y ajouter un grand zeste de citron.,"J'ai horreur des demi-portions en toute chose" commentera Bond.
Physiquement, il a les yeux gris-bleus, des cheveux noirs dont une mèche rebelle descend sur le front et une cicatrice verticale sur toute la joue droite. Et il ne fait aucun doute de son excellente condition physique malgré ses excès de tabac et d'alcool et sa vie loin de tout repos.
Plutôt misogyne, il considère que "Les femmes sont faites pour la récréation". Il voit d'un mauvais œil le fait qu'une femme, Vesper Lynd, soit son numéro 2 mais il est immédiatement impressionné par elle dès qu'il la voit. Mais en réalité, il finit toujours par s'ennuyer passés les moments de passion avec une femme : "Avec la plupart des femmes, son attitude était un mélange de laconisme et de passion. Les lentes manoeuvres d'approches l'excédaient presque autant que le gâchis qui menait finalement à la rupture. Il trouvait quelque chose de sinistre dans le caractère immuable que présentait le scénario de toutes les intrigues amoureuses. Le schéma conventionnel : boniment sentimental, main effleurée, baiser, baiser passionné, découverte du corps, apogée dans le lit, encore le lit, puis moins de lit, la lassitude, l'amertume finale, lui paraissaient honteux et hypocrites. Bien plus, il fuyait la mise en scène qui accompagne chaque acte de la pièce : rencontre dans une réception, restaurant, taxi, son appartement à lui, son appartement à elle, puis un week-end au bord de mer, de nouveau les appartements, puis les dérobades, les alibis et pour finir la rupture violente sur le pas d'une porte, sous la pluie".
Enfin, sa mission "Casino Royale" le mènera à reconsidérer les questions du bien et du mal et à les partager avec Mathis. Il se rend compte qu'en quelque sorte il s'estime du côté du bien parce qu'il a été conditionné ainsi, pour qu'il en soit sûr. Voici ce qu'il dit à son ami : "tout cela est bel et bon, (...), le héros tue les méchants. Mais quand le héros Le Chiffre se met à vouloir tuer le méchant Bond, et que le méchant Bond sait qu'il n'est pas du tout méchant, vous apercevez le revers de la médaille. Méchants et héros se trouvent confondus". Je n'ai pas souvenirs de telles considérations de la part du personnage dans les films même dans l'adaptation avec Daniel Craig pourtant assez fidèle à l'esprit de Fleming.
Et sinon, est ce un bon roman d'espionnage ?
Casino Royale est clairement au-dessus de ces romans d'espionnage qui pullulaient à l'époque et ayant pour personnage principal un agent-secret au service de l'Ouest. On peut mentionner Hubert Bonnisseur de La Bath alias OSS 117 (créé par Jean Bruce) ou Francis Coplan alias FX 18 de Paul Kenny (en réalité un pseudonyme regroupant deux écrivains belges, Jean Libert et Gaston Vandenpanhuyse).
Cependant, on reste quand même au niveau du roman de gare, du roman de gare amélioré certes mais certainement en dessous d'un John Le Carré par exemple. Mais Fleming disait : "J'écris pour des hétérosexuels à sang chaud qui me liront dans les trains, les avions ou dans leur lit".
L'intrigue est simple, l'histoire se suit sans aucun problème et Fleming a su y inclure quelques rebondissements pour qu'on ne lâche pas en cours de route. Dans mon souvenir, la partie de Baccara durait plus longtemps. Dommage donc que l'auteur n'ait pas un peu plus développé ce point central de son intrigue car les derniers chapitres ont tendance à se trainer alors que les deux premiers tiers du roman ont un rythme plutôt rapide. Curieusement, c'est la même partie du récit qui m'ennuie un peu, que ce soit dans le roman ou dans le film, l'escapade (dans une auberge en bord de mer dans le roman, à Venise dans le film) de James Bond et Vesper Lynd après le séjour à l'hopital de l'agent.
Mais ce qui peut réellement poser quelques problèmes sont les préjugés et considérations flirtant avec le racisme quand ça n'en est pas carrément. Ainsi et entre autres, on peut lire par exemple à propos de l'ennemi Le Chiffre : "Oreilles petites aux larges lobes, décelant la présence de sang juif. Mains petites, soignées, velues. Pieds petits. Probablement un mélange de race méditerranéenne avec des ascendances prussiennes ou polonaise". Evidemment, ce sont les préconçus de l'époque, tout comme Hergé en avait tel qu'on peut s'en apercevoir à travers Tintin au pays des Soviets ou Tintin au Congo. Aujourd'hui, on ne peut plus écrire de tels propos ou dessiner de telles bandes-dessinées, c'est pour cette raison que ça peut heurter de manière compréhensible. Mais de là à en chercher à obtenir la censure ou y insérer un texte d'avertissement...
Fait unique, Casino Royale a fait l'objet de trois adaptations. La première, très moyenne, date de 1954 pour la série climax mais James Bond (Barry Nelson) y devient américain. La seconde est une parodie assez poussive de 1967 avec David Niven et qui compte pas moins de cinq metteurs en scène. Enfin, la réelle adaptation sera celle de 2006 produite par EON la société qui produit les James bond depuis 1962 (à l'exception de Never say never again en 1983) et qui consistera en un reboot avec Daniel Craig plaçant l'intrigue dans notre monde contemporain.
Enfin, pour conclure, lorsque l'on tape Royale-les-Eaux sur Google, on peut trouver ce SITE. Amusant.
Barry Nelson - Casino Royale (1954) |
David Niven - Casino Royale (1967) |
Daniel Craig - Casino Royale (2006) |
Allons, pas d'inquiétude, voyons. Pourquoi tant de précautions, au début de l'article ? L'important est de parler de Fleming. Pour le reste, ne vous faites pas de bile.
RépondreSupprimerMaintenant que vous êtes parti pour relire les romans, allez-y. Et, comme je le répète sans arrêt, dans l'ordre chronologique, c'est meilleur...
Quant au site imaginaire, c'est vraiment marrant.
Et bien, en vous écoutant ce samedi 8 octobre, je me disais : "Mince, il y a des similitudes avec mon article sur Casino Royale". Je ne voulais donc pas qu'il y ait de malentendus, j'ai même pensé à revoir entièrement ma façon de parler du roman.
RépondreSupprimerConcernant le site imaginaire, oui, l'idée est vraiment sympa. Il y a des photos du Touquet d'ailleurs, Rue Saint-Jean, le Westminster. Je ne sais pas qui l'a réalisé et s'il passe ici, je l'invite à faire signe.
Ne vous inquiétez pas, il n'y aura pas de malentendu. Fleming ne m'appartient pas, ses livres non plus. Tout le monde peut en parler, et vous le faites très bien.
RépondreSupprimerOui ,j'ai reconnu la rue Saint-Jean et le Westminster (je les ai découverts en me promenant avec mon épouse le vendredi soir, je n'avais jamais mis les pieds au Touquet auparavant). Je trouve extraordinaire que quelqu'un ait pu passer du temps à faire un site imaginaire, c'est une très bonne idée.
Salut Gaspard ! Bizarrement j'ai trouvé le rythme moins bon au début qu'à la fin... Peut-être que j'ai toujours du mal à commencer un roman (je trouve dure d'arriver dans l'histoire, mais une fois qu'on y est je décroche plus) Sinon je voulais revenir sur un élément de votre article. Les questions du "bien" et du "mal" avec Mathis est bien présente dans Casino Royale (2006). En effet je cite : "Etrange en effet, mais quand on est jeune on a l'impression qu'il est facile de faire la part entre le bien et le mal. C'est en vieillissant que ça devient plus difficile, les héros et les bandits se confondent" Pour revenir sur le roman, ça m'avait plutôt marqué que Bond soit haineux envers les femmes. Certes ça correspond à une époque (judicieusement comparé avec Tintin pour le côté "raciste" des deux premiers albums) mais j'imaginais le Bond de Fleming avec une sorte de fausse-galanterie. Sinon, une bonne partie d'élément du roman on réussie à me "toucher". Un charme certaindes scènes de Casino et des répliques avec Vesper. Une tension au moment où Bond ce fait torturer par Le Chiffre. Une forte émotion (je ne cache pas avoir versé quelques larmes) au moment où Bon découvre la lettre de Vesper. Ces émotion on marchées, peut-être lié à ma jeunesse.
RépondreSupprimerTrès bon article en tout cas, bien documenté et bien illustré ce fut un plaisir de me re-mémorer les pages du roman.
Un bonjour à Jacques Layani, car j'étais présent au Touquet et que j'ai apprécié vous écoutez.
Amicalement.
Maxence
Salut Maxence,
SupprimerContent d'avoir de tes nouvelles. Je ne me souviens pas de cette réplique dans le Casino Royale de 2006. Bien vu donc. Je ne suis pas infaillible à propos de James Bond.
C'est la première fois que tu lis un Fleming ou tu en as lu d'autres ? Si c'est ton premier, tu as eu raison de commencer par le 1er roman et je te conseille de lire dans l'ordre chronologique, c'est assez passionnant et plein d'émotions, effectivement. Jacques Layani le conseille aussi.
Amitié.
Sébastien (Gaspard)
Salut Gaspard,
SupprimerFinalement, je crois que c'est dans Quantum of solace qu'il le dit enfin à vérifier... Je ne suis pas infaillible non plus, mince.
Alors, à ce jour j'ai lu 3 Fleming : Casino Royale, Vivre et laisser mourir et Les diamants sont éternels. Malheureusement je n'ai pas eu le choix de commencer pas "Les diamants sont éternels" car il n'avait pas les précédents. Ensuite, j'ai continué avec Casino Royale et Vivre et laisser mourir. J'attends donc Moonraker. Le problème après c'est que l'édition Bragelone ne continue pas sa traduction des autres bonds... Il faut donc que je farfouille sur le net pour trouver les albums PLON. Je suis impatient de lire On her Majesty's secret service.
Je comprends tout à fait le côté Chronologique des romans, plusieurs fois Bond se rappelle de Vesper etc.
Amitié
Maxence
N'oublie pas qu'il n'y a pas que PLON qui a édité les livres de Ian Fleming, tu peux tous les trouver chez d'autres éditeurs. Le principal, c'est de les lire. Evite cependant les versions de Presses Internationales.
SupprimerQuand, je me suis mis à les chercher, internet n'existait pas. J'en ai trouvé beaucoup dans les marchés aux puces et quelques uns aussi chez les revendeurs de livres d'occasion.
D'accord je note ;)
RépondreSupprimerJe cherche depuis longtemps dans les brocantes ( mon grand plaisir du samedi matin) mais toujours rien...
Salut Gaspard !
RépondreSupprimerJe te contacte de la part de 007isbond et Landry du forum Commander James Bond.netne.
Nous approchons de la date du 13 avril qui marquera les 60 ans du roman Casino Royale. Pour l'occasion, on est en train de préparer plusieurs petits articles qu'on publiera sur le site au fur et à mesure de l'année à partir de samedi pour les 60 ans de James Bond.
Pour ouvrir le bal, on aurait bien voulu te proposer de participer à la rubrique "Chroniques de Fans" (http://commander-james-bond.netne.net/blog/?page_id=1345). C'est une rubrique relativement récente dédiée aux textes des fans. Les chroniques de tes lectures des livres de Fleming sont passionnantes et vraiment bien écrites.
Serais-tu intéressé si nous reprenions ton article sur Casino Royale (et les autres au cours de l'année si ça te dit) et qu'on le publie comme chronique / critique de C.R. pour l'occasion ? Je peux me charger de l'éditer légèrement, et tu seras directement cité comme auteur, avec le lien vers ton blog.
Qu'en penses-tu ? Tiens moi au courant si ça t'intéresse (ou pas). En tout cas, on serait heureux de publier des textes de cette qualité.
Bien à toi,
Yvain / Ytterbium
Bonjour,
SupprimerJe t'ai envoyé un message privé dans le forum du site Commander James Bond.
A bientôt.
Cordialement.
Gaspard