Accéder au contenu principal

Durango - Tome 10 : La proie des chacals

Dans ce dixième tome, Durango est confronté à des proxénètes qui enlèvent des indiennes pour leurs établissements à la frontière mexicaine. Le réseau est contrôlé et dirigé par des représentants de la loi et des notables avec à sa tête un certain Alonzo. Dès le début, Durango a des ennuis avec eux pour avoir liquidé quelques hommes de main de la bande mais ce geste lui attirera la sympathie et l'aide d'un Navajo à la recherche de sa compagne disparue au sein du réseau.

La proie des chacals m'a paru plus violent que les précédents albums notamment en raison de l'arme qu'utilise systématiquement l'indien, un poignard, pour transpercer l'abdomen des ennemis ou pour leur trancher la gorge. Yves Swolfs n'hésite jamais à dessiner des effusions de sang bien écarlate.

L'histoire, sans temps mort, se conclut par l'avancée meurtrière de Durango et du Navajo dans les rangs d'Alonzo jusqu'à ce qu'ils retrouvent la compagne de l'indien.

Le dessin est toujours de qualité mais les détails m'ont cette fois paru moins travaillés. Le résultat est que le graphisme tend à se lisser, lui faisant perdre un peu de sa personnalité alors qu'il s'agissait de la force des premiers albums.

Je n'ai cette fois pas remarqué de références à un western en particulier, peut-être y en a t-il ? Je dirais simplement que le thème de l'album s'inscrit dans cette vague post classique (c'est-à-dire après les westerns des années cinquante) où les cinéastes américains prenaient conscience que les indiens n'étaient pas nécessairement les sauvages dépeints pendant de nombreuses années dans leur cinéma. Je pense par exemple à ce film que j'ai vu il y a plus de vingt ans (et que j'aimerais revoir un jour) réalisé par le tendancieux Michael Winner, Chato's land (titre français : Les collines de la terreur), où un Apache joué par Charles Bronson venge le viol et le meurtre de sa femme commis par un groupe de cowboys.

De ce dont je me souviens, en prenant fait et cause pour un indien et sa compagne, et par le traitement de son histoire, La proie des chacals me semble s'inscrire dans le même registre que Chato's land.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P...

Top Gear : 50 years of Bond cars (2012) - Phil Churchward

En 2012, pour les cinquante années de vie cinématographique de James Bond 007, les émissions et les sujets se sont multipliés dans les médias papiers et audiovisuels. L'émission de télévision anglaise Top gear consacrée aux voitures et au sport automobile avait réalisé un numéro à propos des véhicules de James Bond et avait retenu mon attention. Bien sûr, il fut question de l'Aston-Martin DB V de Goldfinger et de la Lotus Esprit de The spy who loved me mais également de la Bentley que Ian Fleming lui avait attribué dans ses romans d'espionnage et d'aventures. Si Richard Hammond, le présentateur, ne manquait pas d'éloges vis-à-vis des véhicules prestigieux que l'espion avait pu conduire, il n'hésitait pas à fustiger la période BMW dont il qualifiait la Z3 de voiture de garçon coiffeur ; c'est un peu vrai, il faut l'admettre. Parsemée d'entretiens avec Roger Moore, Guy Hamilton et des cascadeurs généreux en anecdotes de tournages, la de...

Night of the living dead (1968), Zombie (1978), Day of the dead (1985) - George A. Romero

En apprenant la mort de George A. Romero le 16 juillet 2017, j'ai tenu à lui rendre mon petit hommage en regardant à nouveau sa trilogie des morts vivants : Night of the living dead , Zombie et Day of the dead . C'était surtout l'occasion de revoir des films qui m'amusent beaucoup et de les partager avec Stéphanie qui ne les avait jamais vu... Lorsqu'on lit un sujet sur Night of the living dead , il y a de grandes chances que soit signalé, derrière son aspect film d'horreur, son propos contestataire, à savoir la destruction symbolique de la famille traditionnelle et son antiracisme du fait que le héros soit joué par un acteur noir, Duane Jones, chose rare effectivement à l'époque. Personnellement, j'ai toujours douté de ces intentions prêtées à George A. Romero. D'abord, il a toujours affirmé qu'il avait choisi Duane Jones pour ses talents d'acteur ; ce qui est cependant la preuve d'une ouverture d'esprit de sa part...