Skyfall est pour le moment le seul James Bond pour lequel je consacre un second article (voir la première chronique ICI). En effet, il était sorti au cinéma avant même que j'entame un nouveau marathon complet des films, cette fois avec les Blu-ray du coffret sorti pour les cinquante années cinématographiques du personnage de Ian Fleming ; et que ma famille m'avait offert.
Seconde chronique mais c'est déjà la cinquième fois que je vois Skyfall. Pour certains Bond, je dois bien comptabiliser une vingtaine de visionnages, si je ne les ai pas déjà dépassé ; et j'envisage déjà de revoir toute la série, cette fois en conversion 3D. Puisque c'est possible désormais avec la télévision 3D, pourquoi pas ? Cela peut être amusant de revoir de cette façon tous ces films vus et revus au delà du raisonnable, même si convertir une vidéo de cette manière ne donne pas un résultat aussi satisfaisant qu'un Blu-ray déjà en 3D.
Ces considérations mises à part, qu'en est-il aujourd'hui de ma vision de Skyfall que j'avais vite considéré comme le meilleur des Bond quelques jours après l'avoir vu au cinéma en 2012 ? Ce fut même un petit bouleversement intellectuel en ce qui me concerne, car je considérais Thunderball comme le meilleur des Bond depuis une bonne quinzaine d'années et ce statut que je lui attribuais me semblait indétrônable.
Skyfall, non tiré d'un livre de Ian Fleming, en est pourtant d'une fidélité qui force le respect. A ce sujet, il me semble que c'est la première fois qu'est évoqué le fait que James Bond est orphelin. L'apparition de la pierre tombale de ses parents (Andrew Bond, Monique Delacroix Bond) sur leur propriété écossaise, même s'il s'agit d'une création pour le cinéma, est une formidable surprise, comme pour tous les lecteurs de Ian Fleming, je pense.
Cinquante années de cinéma, vingt-deux films, six interprètes, une situation unique dans le septième art, et enfin James Bond bénéficie d'une production qui le sort des ambiances et des productions de série B qui ont surtout eu cours pendant la trop longue période de Roger Moore. Sam Mendes a un véritable regard artistique sur son travail, les couleurs et leur intensité changent en fonction des lieux par exemple.
Avec Skyfall, le Commander 007 entre dans la cour des grands avec le sérieux qui lui est du. C'était une nécessité. Je ne voyais pas Bond résister encore très longtemps face à la tournure prise par les productions grand public, les mastodontes qui déferlent depuis le début des années deux milles dans les salles obscures.
Casino Royale témoignait d'une prise de conscience et Skyfall en est l'éclatant aboutissement. En prenant le contrepied de ce qui se produit, James Bond gagne en indépendance, en sérieux et en crédibilité.
Skyfall est toujours ce Bond exceptionnel qui me happe de la première à la dernière minute.
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