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The stranger (2015) - Harlan Coben

"Non, sa vie ne bascula pas dès les premières paroles de l'inconnu.
C'est ce qu'Adam Price se dit par la suite, mais il se mentait. Il avait su tout de suite, dès la première phrase, que c'en était fini de sa paisible existence d'homme marié et de père de famille. C'était une phrase toute simple pourtant, mais le ton entendu, empreint de sollicitude presque, lui fit comprendre que rien ne serait plus comme avant.
- Vous n'étiez pas obligé de rester avec elle, lui dit l'inconnu."  

La situation personnelle et professionnelle de Adam est plutôt confortable. Avocat, il est marié à Corinne qui lui a donné deux garçons. La seule préoccupation du couple est d'espérer que l'un de leurs fils sera pris dans l'équipe de foot du collège.

Un soir, dans un bar, un inconnu l'aborde pour lui affirmer que sa femme a simulé sa dernière grossesse, celle où elle avait fait une fausse couche. Puis, il quitte les lieux rapidement. Après avoir tenté d'en savoir plus auprès de Corinne, celle-ci disparait.

Le dernier livre de Harlan Coben que j'avais lu ne m'avait pas convaincu (cf. ICI). Celui-ci est meilleur. Facile à lire, il est assez intrigant pour avoir envie de connaître le fin mot de l'histoire : Corinne a t-elle réellement simulé cette grossesse ? Si c'est le cas, qu'en est-il des précédentes ? En effet, le soupçon est désormais permis quant aux deux précédentes. Et quel est le but recherché par l'inconnu ? De plus, si ses informations sont vraies, comment en a t-il eu connaissance ? Et inversement, si c'est faux, pourquoi joue t-il à cela avec lui ? Et bon sang, où est passée Corinne ?

Parallèlement à l'enquête que mène Adam pour retrouver sa femme, quelques passages font savoir que Adam n'est pas le seul à faire l'objet de révélations par l'inconnu. The stranger va d'interrogations en mystères pour toujours maintenir son suspense de façon cohérente.

Harlan Coben n'évite cependant pas à nous faire le coup de la surprise finale, un procédé qui peut irriter mais qui, dans le cas présent, reste en adéquation avec le récit. Il vient aussi donner un peu plus d'épaisseur au héros et lui apporter une face sombre qu'il n'avait pas jusque là.

Ce Coben fut donc divertissant à lire.

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