Accéder au contenu principal

The living daylights (1987) - John Glen


Les agents 002 et 004 du MI6 sont assassinés au cours d'un d'entraînement sur le détroit de Gibraltar, entraînement auquel participait James Bond (Timothy Dalton). Celui-ci prendra en chasse le tueur qui mourra sans qu'il n'ait révélé quoi que ce soit. Sur le corps d'un des agents est découvert le message suivant : "Smiert spionam", autrement dit "Mort aux espions" en russe. Le général Georgi Koskov (Jeroen Krabbé) que James Bond aide à rejoindre l'Ouest affirme que le général Leonid Pushkin (John Rhys-Davies) a lancé une vaste opération d'éliminations d'agents de l'Ouest. M ordonne à Bond de tuer Pushkin mais l'agent britannique ayant des doutes quant à cette version des faits préfère établir le contact avec Kara Milovy (Maryam d'Abo), la fiancée de Koskov.

Avec Maryam d'Abo - Week-end James Bond, les 8 et 9 octobre 2011 - Le Touquet
C'est dans un véritable scénario d'espionnage que le premier Bond de Timothy Dalton transporte le spectateur mais une fois que l'on a connaissance de tous les enjeux, j'ai un peu envie de dire "tout ça pour ça" ; toutes ces histoires de mensonges et d'informations erronées envers les services secrets anglais pour que le MI6 fasse éliminer un responsable soviétique afin que quelques trafiquants aient toute liberté d'agir  jusqu'en Afghanistan, c'est un peu tiré par les cheveux. Les ennemis se compliquent bien la vie !

Cela dit, comme si l'arrivée d'un nouvel interprète de 007 avait motivé les équipes techniques, le metteur en scène John Glen en tête, The living daylights contient parmi les scènes les plus exaltantes de la série, du moins parmi celles qui, toujours, m'amusent beaucoup. Du prégénérique sur le détroit de Gibraltar aux combats dans l'aéroport russe en Afghanistan en passant par l'attaque au manoir de Blayden sans oublier tous ces moments où James Bond est au volant de l'Aston Martin pleine de gadgets, jamais je ne me suis lassé de tous ces instants. Systématiquement, ils m'enthousiasment. La bande originale de John Barry qui a modernisé son style n'est pas non plus étrangère au sentiment général que j'ai pour le film, de même que la chanson titre de A-ha qui a accompagné mon adolescence.

Il est appréciable aussi de constater l'évolution des rapports entre James Bond et l'agent Saunders (Thomas Weathley) au fil des rencontres.. D'abord froid et distant l'un envers l'autre, respect et reconnaissance naitront entre eux. Le spectateur peut parfaitement ressentir la colère de James Bond au moment de l'assassinat de Saunders.

C'est aussi un plaisir de voir à nouveau Felix Leiter (joué cette fois par John Terry), personnage n'avait pas été utilisé depuis Live and let die (du moins dans une production EON, Leiter étant présent dans Never say never again sous les traits de Bernie Casey).

On regrettera alors que la partie se déroulant en Afghanistan (le film a été conçu pendant la guerre d'Afghanistan opposant l'armée soviétique aux moudjahidines) ait tendance à traîner un peu en longueur en se faisant succéder, sans qu'il n'en soit nécessaire, les morceaux de bravoure, retardant ainsi la conclusion du film.

L'image du Blu-ray du coffret Bond 50  est très belle, les couleurs et les contrastes sont à la fois chauds et subtils. C'est assez surprenant de constater que même pour des Bond assez récents (remarque tout de même relative, The living daylights a déjà presque trente ans ; et dire que je me souviens avoir lu des articles dans la revue L'Ecran Fantastique à sa sortie), il est encore possible d'obtenir une image que l'on n'avait pas constatée jusqu'à présent.

Commentaires

  1. Au-delà des insuffisances du film, il reste qu'enfin, on revient à quelque chose de sérieux, dans l'ensemble. Les pitreries de Moore, lamentables et grotesques, sont enfin terminées.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P...

Shaken and stirred : The David Arnold James Bond project (1997) - David Arnold

Le titre de l'album est un clin d’œil à "Shaken not stirred", la formule de James Bond à chaque commande de Vodka Martini. Les thèmes bondiens sont passés à la moulinette sous la direction du compositeur David Arnold. Celui-ci a confectionné les bandes originales de  Tomorrow never dies , The world is not enough , Die another day et Casino Royale . Il a apporté à ces films un son électronique moderne et dynamique pour revenir à une partition plus classique sur le dernier, changement d'acteur et de direction. Shaken and stirred : The David Arnold James Bond project est un album conceptuel de reprises de titres bondiens avec des artistes de musique rock et électronique. Un très bon disque en phase avec son époque et ce qu'il se faisait il y a vingt ans. Aujourd'hui, il est encore parfaitement écoutable et bouillonne toujours d'énergie. Son point fort est toujours, à mon avis, la revisite de On her Majesty's secret service de Propellerhe...

La guerre des boutons (1962) - Yves Robert

Il y a quelques semaines à l'occasion de la sortie de "Fright Night", j'écrivais un article à propos du film éponyme original plus connu en France sous le titre Vampire... Vous avez dit vampire? . J'en profitais alors pour énumérer quelques films d'horreur célèbres qui avaient été remakés en demandant s'il y avait une logique autre que celle de l'argent dans la production de nouvelles versions d'anciens films américains. Hollywood n'a pas le monopole des remakes. On en produit auusi en France. Parmi les films qui ont connu d'autres versions, on peut par exemple citer Fanfan la tulipe , Le Schpountz ou encore La cage aux rossignols dont le gros succès Les choristes de Christophe Barratier en est le remake. Et ce dernier semble prendre goût à la mise en scène de remakes puisqu'il signe La nouvelle guerre des boutons qui sort ce mois-ci. A la limite, pourquoi pas ? Je prends toujours le parti de ne pas avoir d'à priori positif...