Contrairement à ce que clame fièrement l'affiche française, Octopussy n'est pas "Le meilleur des Bond", la faute à un humour trop présent tout au long du film et à un scénario qui, s'il n'est pas inintéressant, a été inutilement compliqué. En vérité, malgré plusieurs visionnages en à peu près un quart de siècle, je suis toujours incapable de le résumer correctement. On débute par un trafic d'objets d'art pour parvenir à une menace nucléaire sur une base de l'OTAN via les agissements d'un général russe paranoïaque et la complicité d'un prince indien qui se sert du cirque de luxe d'une riche trafiquante, elle même à la tête d'une sorte de gang composé uniquement de femmes. Quand même... c'est assez tordu...
En revanche, John Glen qui assure la mise en scène pour la deuxième fois après For your eyes only améliore sa façon de filmer. C'est même la première fois que j'apprécie réellement la mise en scène du sixième James Bond de Roger Moore. Les acteurs sont plutôt convaincants aussi, Steven Berkoff en tête dans le rôle de Orlov, un général soviétique obsédé par un projet de conquête de l'Europe de l'Ouest.
Ce que j'aime surtout avec Octopussy, c'est la façon dont a été intégrée la nouvelle originale de Ian Fleming. Ici, Octopussy (Maud Adams) est la fille du Major Dexter Smythe, l'homme à qui James Bond évite le déshonneur dans l'histoire écrite par le créateur de 007. Ainsi, il ne s'agit pas d'une adaptation à proprement parler mais d'une "suite" à l'histoire imaginée par l'écrivain. Est incluse également à l'intrigue Property of a lady qui se trouve aussi dans le recueil : Octopussy and The living daylights.
Curieusement, pour la première fois, Octopussy m'a paru plus intéressant que lors de mes nombreux précédents visionnages.
S'il n'est pas désagréable, Octopussy comporte pourtant trop d'éléments embarrassants, à commencer comme je le mentionne en début d'article, son humour trop présent. C'est récurrent avec Roger Moore : L'Acrostar en panne d'essence et James Bond qui demande à faire le plein dans une station service classique, le tigre auquel James Bond ordonne de se coucher pour éviter l'affrontement, le cri de Tarzan alors qu'il se balance au bout d'une liane, la comparaison entre Gobinda (Kabir Bedi) et une tête de mouton, Vijay et les allusions au tennis parce que son interprète, Vijay Amritraj, est en réalité un tennisman qui a remporté plusieurs compétitions ; et j'en passe et des meilleurs. A la longue, tout cela devient lassant. Heureusement que John Barry a livré une bande originale qui appuie la tension de beaucoup de scènes.
La restauration du film, et cela est devenu une habitude avec le coffret Bluray, est surprenante de beauté. La séquence de fin où 007 est accroché à l'avion de Kamal Khan (Louis Jourdan) m'a complètement captivé alors que j'en connaissais parfaitement l'issue.
Moore-Tarzan, le dompteur de tigres. Aïe, aïe, aïe...
RépondreSupprimerOui, ça fait mal !
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