Accéder au contenu principal

Durango - Tome 7 : "Loneville"

Est-ce moi qui veut à tout prix voir des références au cinéma western dans chaque album de cette série ou Yves Swolfs les a intégré volontairement ? S'il est évident que Les chiens meurent en hiver est entièrement inspiré de Il grande silenzio, je ne sais pas si la référence que j'ai décelée à la première page de "Loneville" a été voulue.

En effet, on voit une jeune fille raconter l'histoire d'un livre visiblement offert par ses parents ; parents qui semblent enterrés en dessous de la tombe à laquelle elle s'adresse. Cette histoire est celle d'un héros qui pénètre l'antre d'un dragon pour délivrer une princesse et parallèlement, Durango approche du lieu sur son cheval à travers la neige.

On comprend tout de suite le rapprochement fait entre le chevalier et le pistolero mais ce qui m'a sauté aux yeux est la ressemblance entre cette scène et l'arrivée de Clint Eastwood dans Pale rider. On y voit une jeune fille se recueillir en récitant la bible sur la tombe de son chien tué au cours d'une expédition punitive effectuée par des hommes de main travaillant pour un propriétaire minier qui persécute des chercheurs d'or indépendants. En même temps, sortant de la montagne, s'approche le "pale rider".

Les paysages enneigés des deux scènes accentuent la similitude. Par la suite, "Loneville" prend une toute autre direction que le film de Clint Eastwood.

Dans mon souvenir, le tome 7 de Durango était un opus plutôt mineur. Ce fut cette fois aussi mon sentiment en atteignant le mot "fin". Après les aventures mexicaines des trois précédents volets, le scénario fait pâle figure. En effet, Yves Swolfs retourne au schéma classique du héros qui arrive au bon moment pour sauver la ville d'affreux malfrats. En revanche, il améliore encore son dessin. Sa plume se fait moins lourde et moins brouillonne dans les détails.. Sur ce point, la progression est nette et constante depuis le premier volet de cette série.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P...

Night of the living dead (1968), Zombie (1978), Day of the dead (1985) - George A. Romero

En apprenant la mort de George A. Romero le 16 juillet 2017, j'ai tenu à lui rendre mon petit hommage en regardant à nouveau sa trilogie des morts vivants : Night of the living dead , Zombie et Day of the dead . C'était surtout l'occasion de revoir des films qui m'amusent beaucoup et de les partager avec Stéphanie qui ne les avait jamais vu... Lorsqu'on lit un sujet sur Night of the living dead , il y a de grandes chances que soit signalé, derrière son aspect film d'horreur, son propos contestataire, à savoir la destruction symbolique de la famille traditionnelle et son antiracisme du fait que le héros soit joué par un acteur noir, Duane Jones, chose rare effectivement à l'époque. Personnellement, j'ai toujours douté de ces intentions prêtées à George A. Romero. D'abord, il a toujours affirmé qu'il avait choisi Duane Jones pour ses talents d'acteur ; ce qui est cependant la preuve d'une ouverture d'esprit de sa part...

Shaken and stirred : The David Arnold James Bond project (1997) - David Arnold

Le titre de l'album est un clin d’œil à "Shaken not stirred", la formule de James Bond à chaque commande de Vodka Martini. Les thèmes bondiens sont passés à la moulinette sous la direction du compositeur David Arnold. Celui-ci a confectionné les bandes originales de  Tomorrow never dies , The world is not enough , Die another day et Casino Royale . Il a apporté à ces films un son électronique moderne et dynamique pour revenir à une partition plus classique sur le dernier, changement d'acteur et de direction. Shaken and stirred : The David Arnold James Bond project est un album conceptuel de reprises de titres bondiens avec des artistes de musique rock et électronique. Un très bon disque en phase avec son époque et ce qu'il se faisait il y a vingt ans. Aujourd'hui, il est encore parfaitement écoutable et bouillonne toujours d'énergie. Son point fort est toujours, à mon avis, la revisite de On her Majesty's secret service de Propellerhe...