On aime fêter de façon marquante les anniversaires à chiffres ronds, à commencer par les siens, ses 20, 30, 40, 50 ans ; et si vous n'avez pas l'intention de faire quelque chose d'exceptionnel, quelqu'un s'en occupe ; Pour vous faire une surprise ; Vous êtes content ; Pour vous rendre compte quelques années plus tard que vous ne fréquentez même plus la moitié des invités présents ce jour là.
On aime aussi fêter certains événements historiques, de façon plus poussée lors de ces années considérées comme spéciales, on parle de commémoration pour les événements pas forcément joyeux : le bicentenaire de la révolution française, les 60 ans du débarquement du 6 juin 1944 et de l'armistice du 8 mai 1945, les 10 ans du 11 septembre 2001, les 40 ans des premiers pas de l'homme sur la lune le 16 juillet 1969, les 40 ans de mai 68, etc.
Le 20 septembre de cette année, ce sont les 20 ans de l'adoption du Traité de Maastricht par référendum français, ça se fête !
...
Non ?
...
M'enfin... le Traité qui nous a apporté paix, joie et prospérité dans toute l'Union européenne.
Mais si ! Souvenez-vous :
"Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré". (Valéry Giscard d'Estaing sur RTL le 30 juillet 1992).
"L'Europe ce sera plus d'emplois, plus de protection sociale et moins d'exclusion". (Martine Aubry à Béthune le 12 septembre 1992).
"Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d'humanisme et de lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé". (Michel Sapin, Le Monde du 6 mai 1992).
"Maastricht constitue les trois clefs de l'avenir : La monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d'impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie" (Michel Rocard, Ouest-France du 27 août 1992).
Alors ? L'Union européenne, n'est ce pas le Paradis sur Terre ? Les grecs doivent apprécier, les portugais, les espagnols tout autant.
Toutes ces citations et bien d'autres sont regroupées par Jean-Pierre Chevènement dans Le bêtisier de Maastricht. On peut en lire d'autres sur son blog ICI (dont un délire de politique fiction signé BHL qui vaut son pesant d'euros) ainsi que sur le site internet du magazine Marianne ICI.
Le pire, c'est que tous ces bonimenteurs de la politique sont encore aujourd'hui en activité. Ce sont les mêmes qui veulent nous imposer, sans consultation référendaire cette fois, le Pacte budgétaire européen avec la bénédiction du Conseil Constitutionnel qui a décidé qu'il n'entrainait aucun transfert de souveraineté et donc qu'aucune modification de la Constitution de 1958 n'était nécessaire. C'est toujours du temps de gagné, en 1992, il avait fallu la modifier.
Pas de référendum parce que tout le monde sait que les votants s'opposeraient à ce texte comme ils se sont opposés au Traité instituant une constitution européenne en 2005.
La raison, elle est évidente : cette Union européenne là est un échec, la majorité des français en a conscience. Un sondage ifop de ce mois pour Le Figaro rapporte que 64% des sondés voteraient "NON" à Maastricht. Certes, ce n'est qu'un sondage mais le chiffre est éloquent. Et ce n'est pas le seul traduisant l'opposition plus forte que jamais des français au processus européen. Voir l'intégralité du sondage ICI.
Allez, un petit dernier pour la route : "Avec Maastricht, on rira beaucoup plus". (Bernard Kouchner, à Tours le 8 septembre 1992)
Le 20 septembre de cette année, ce sont les 20 ans de l'adoption du Traité de Maastricht par référendum français, ça se fête !
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Non ?
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M'enfin... le Traité qui nous a apporté paix, joie et prospérité dans toute l'Union européenne.
Mais si ! Souvenez-vous :
"Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré". (Valéry Giscard d'Estaing sur RTL le 30 juillet 1992).
"L'Europe ce sera plus d'emplois, plus de protection sociale et moins d'exclusion". (Martine Aubry à Béthune le 12 septembre 1992).
"Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d'humanisme et de lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé". (Michel Sapin, Le Monde du 6 mai 1992).
"Maastricht constitue les trois clefs de l'avenir : La monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d'impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie" (Michel Rocard, Ouest-France du 27 août 1992).
Alors ? L'Union européenne, n'est ce pas le Paradis sur Terre ? Les grecs doivent apprécier, les portugais, les espagnols tout autant.
Toutes ces citations et bien d'autres sont regroupées par Jean-Pierre Chevènement dans Le bêtisier de Maastricht. On peut en lire d'autres sur son blog ICI (dont un délire de politique fiction signé BHL qui vaut son pesant d'euros) ainsi que sur le site internet du magazine Marianne ICI.
Le pire, c'est que tous ces bonimenteurs de la politique sont encore aujourd'hui en activité. Ce sont les mêmes qui veulent nous imposer, sans consultation référendaire cette fois, le Pacte budgétaire européen avec la bénédiction du Conseil Constitutionnel qui a décidé qu'il n'entrainait aucun transfert de souveraineté et donc qu'aucune modification de la Constitution de 1958 n'était nécessaire. C'est toujours du temps de gagné, en 1992, il avait fallu la modifier.
Pas de référendum parce que tout le monde sait que les votants s'opposeraient à ce texte comme ils se sont opposés au Traité instituant une constitution européenne en 2005.
La raison, elle est évidente : cette Union européenne là est un échec, la majorité des français en a conscience. Un sondage ifop de ce mois pour Le Figaro rapporte que 64% des sondés voteraient "NON" à Maastricht. Certes, ce n'est qu'un sondage mais le chiffre est éloquent. Et ce n'est pas le seul traduisant l'opposition plus forte que jamais des français au processus européen. Voir l'intégralité du sondage ICI.
Allez, un petit dernier pour la route : "Avec Maastricht, on rira beaucoup plus". (Bernard Kouchner, à Tours le 8 septembre 1992)
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