Cet article contient des spoilers à propos de la fin de Se7en.
J'ai eu l'occasion et donc l'envie de revoir Se7en, le chef d'oeuvre de David Fincher sorti en France au début de l'année 1996. Coïncidence, Brad Pitt qui y incarne le jeune flic David Mills est récemment revenu sur les conditions de sa participation au film. Dans Entertainment Weekly, il a déclaré: "J'ai dit au studio que je ne tournerai le film que si la tête était dans la
boite. C'était contractuel. Il doit abattre le tueur à la fin. Il ne doit pas
faire le bon choix, il réagit de manière passionnelle". A la place, et toujours selon ses propos, les producteurs lui auraient fait cette proposition: "Ce serait plus héroïque s'il ne tuait pas John Doe... Et la tête dans la boite,
c'est troublant, peut-être que si c'était la tête du chien...".
Il est de ces films, quand on les regarde, quand le générique de fin commence, on sait qu'on a vu un classique du cinéma. C'est l'impression que j'ai eu quand j'ai revu Se7en dernièrement après ne pas l'avoir vu pendant plusieurs années. Ce qui est amusant, c'est qu'en général, les classiques du cinéma, ce sont ces films qu'on n'a pas eu l'occasion d'admirer sur grand écran à leur sortie parce qu'on n'était pas né ou trop jeune ; et on envie nos parents et grand-parents d'en avoir eu l'occasion. En vrac et dans des genres très différents : Once upon a time in the west, The godfather, King Kong (l'original de 1933), La grande vadrouille (si, si). J'ai eu la chance d'en voir quelques uns de ces grands classiques sur grand écran à l'occasion de ressorties: Le bon, la brute et le truand, The wild bunch, The night of the hunter, Apocalypse now (la version Redux) et The exorcist. Et en revoyant Se7en il y a quelques jours, j'ai eu cette impression de voir un classique... et être rétrospectivement encore plus heureux de l'avoir vu à sa sortie.
Mais c'est quoi un classique du cinéma ? On pourra donner toutes les définitions possibles, pas une ne fera l'unanimité. Le débat est sans fin comme pour ce qu'on entend par "série B", "chef-d’œuvre", "nanar" ou encore "culte", ce dernier terme ayant particulièrement été galvaudé car tout et n'importe quoi devient culte aujourd'hui. Ici, je parlerais plus d'impressions, de sensations. Un classique, c'est aussi et surtout une œuvre que la patine du temps a bonifié et que l'on regarde avec plaisir et délectation.
A quelques jours de la retraite, le détective William Somerset (Morgan Freeman) est contraint de faire équipe avec le tout jeune détective David Mills (Brad Pitt) pour enquêter sur un tueur en série dont chaque meurtre fait référence à un des sept péchés capitaux. L'idée de base est des plus clichés : mettre ensemble deux personnages opposés pour résoudre un problème, combien de fois ce procédé a t-il été utilisé ? On pense déjà d'emblée au duo de Lethal weapon où le personnage de Mel Gibson était déjà associé au vieux flic noir joué par Danny Glover. L'énorme différence, c'est que Se7en ne se place pas sur le ton du film grand public.
Avec la deuxième réalisation de David Fincher, on est dans le polar noir, le thriller tendu où la pression est palpable à chaque instant, dans chaque lieu, en extérieur comme en intérieur, jusque dans l'intimité du couple Mills mais aussi dans la solitude de Somerset. Le scénario, machiavélique, est servi par une mise en scène parfaitement rythmée qui nous amène méthodiquement à un final qui ne fait aucune concession aux exigences commerciales qui commandent trop souvent les règles du cinéma américain. Et ce final, Brad Pitt l'aurait sauvé en s'opposant aux producteurs et si tel est le cas, il a fait preuve d'un intuition pertinente.
Se7en a été copié à plusieurs reprises notamment par un Resurrection de Russell Mulcahy avec Christophe Lambert qui frôle souvent le ridicule, quand il ne tombe pas dedans. Voir quelques copies et plagiats de Se7en permet aussi de se rendre compte de tous les talents développés qui en font aujourd'hui un classique.
Mais c'est quoi un classique du cinéma ? On pourra donner toutes les définitions possibles, pas une ne fera l'unanimité. Le débat est sans fin comme pour ce qu'on entend par "série B", "chef-d’œuvre", "nanar" ou encore "culte", ce dernier terme ayant particulièrement été galvaudé car tout et n'importe quoi devient culte aujourd'hui. Ici, je parlerais plus d'impressions, de sensations. Un classique, c'est aussi et surtout une œuvre que la patine du temps a bonifié et que l'on regarde avec plaisir et délectation.
A quelques jours de la retraite, le détective William Somerset (Morgan Freeman) est contraint de faire équipe avec le tout jeune détective David Mills (Brad Pitt) pour enquêter sur un tueur en série dont chaque meurtre fait référence à un des sept péchés capitaux. L'idée de base est des plus clichés : mettre ensemble deux personnages opposés pour résoudre un problème, combien de fois ce procédé a t-il été utilisé ? On pense déjà d'emblée au duo de Lethal weapon où le personnage de Mel Gibson était déjà associé au vieux flic noir joué par Danny Glover. L'énorme différence, c'est que Se7en ne se place pas sur le ton du film grand public.
Avec la deuxième réalisation de David Fincher, on est dans le polar noir, le thriller tendu où la pression est palpable à chaque instant, dans chaque lieu, en extérieur comme en intérieur, jusque dans l'intimité du couple Mills mais aussi dans la solitude de Somerset. Le scénario, machiavélique, est servi par une mise en scène parfaitement rythmée qui nous amène méthodiquement à un final qui ne fait aucune concession aux exigences commerciales qui commandent trop souvent les règles du cinéma américain. Et ce final, Brad Pitt l'aurait sauvé en s'opposant aux producteurs et si tel est le cas, il a fait preuve d'un intuition pertinente.
Se7en a été copié à plusieurs reprises notamment par un Resurrection de Russell Mulcahy avec Christophe Lambert qui frôle souvent le ridicule, quand il ne tombe pas dedans. Voir quelques copies et plagiats de Se7en permet aussi de se rendre compte de tous les talents développés qui en font aujourd'hui un classique.
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