Accéder au contenu principal

The enforcer (1976) - James Fargo


Les affiches des deux premiers Harry Callahan, Dirty Harry et Magnum force, sont des dessins en perspective avec un Clint Eastwood pointant son magnum 44 vers le public. Celle de The enforcer est plate... à l'image du film. En effet, la mise en scène de James Fargo n'a rien d'exceptionnel tout comme le scénario qui réduit le rôle principal à sa plus simple expression, gommant les ambiguïtés qui existaient précédemment.

Harry Callahan est considéré comme étant un flic expéditif ? Très bien, mettons-le en scène dans diverses situations où il pourra sortir son gros flingue et taper du poing sur divers voyous. 

Harry Callahan est jugé comme étant un flic misogyne ?  Très bien, collons-lui un partenaire féminin envers qui il pourra sortir quelques répliques sexistes dont elle s'offusquera (l'inspectrice Kate Moore interprétée par Tyne Daly).

Harry Callahan ne supporte pas la bureaucratie ? Très bien là encore, mettons-le dans une situation où il sera excédé par sa lenteur.

etc.

Tout cela ne fait pas un scénario, alors, créons un groupe de gros méchants terroristes se faisant appeler la force de frappe du peuple. Derrière cette appellation un brin gauchisante se cachent en réalité d'anciens vétérans de la guerre du Vietnam aux objectifs assez flous et dont le chef, Bobby Maxwell, est un type dérangé du ciboulot. Des développements scénaristiques sont mis en place autour d'activistes noirs dirigés par un certain Big Ed Mustapha (Albert Popwell) qui n'ont aucun intérêt.

Vous l'aurez compris, The enforcer n'est pas un bon Harry ni un bon Eastwood. L'acteur reste toutefois charismatique et par son unique présence, sauve le film de l'ennui profond. Ses insuffisances mettent en lumière le fait que Dirty Harry était un film plus intéressant et moins caricatural que ce qu'avaient affirmé les critiques de l'époque en tirant dessus à boulets rouges.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P...

24 - saison 6

Dans les dernières secondes de la cinquième saison, Jack Bauer (Kiefer Sutherland) se faisait enlever par des agents chinois. Au début de celle-ci, il est rapatrié aux États-Unis. Depuis plusieurs semaines, l'Amérique subit une vague d'attentats sans précédent. Rapidement, la menace nucléaire se fait sentir. Autant la saison précédente m'était apparue comme un modèle de maîtrise du temps réel en la revoyant l'année dernière, autant la sixième emprunte des raccourcis parfois difficiles à avaler. De plus, la série prend l'allure d'une saga familiale, d'abord parce que le président américain est Wayne Palmer, le propre frère de David Palmer, un des précédents présidents de 24 et surtout aussi parce le frère de Jack Bauer est impliqué dans l'histoire ainsi que son père, apprend-t-on par la suite ; et ces deux là ne sont pas du côté des "gentils". Leurs actes sont tellement violents, immoraux et vénaux que la famille Bauer m'est apparue...

Walking dead - 21. Guerre totale

Voilà encore un volume de Walking dead encore fort mouvementé ! Comme indiqué par son titre, c'est effectivement la guerre, entre la bande à Negan et les autres groupes. Il est encore amusant de constater qu'à l'intérieur d'un univers dont les codes semblaient immuables - j'en ai déjà fait la remarque mais je la répète, il s'agit des bases posées par les films de George A. Romero , qui restent de mon point de vue, toujours et encore, la référence en matière de films de morts vivants (il faudra que je les chronique un de ces jours) - les responsables de Walking dead , tout en prolongeant une certaine tradition, parviennent à apporter quelque innovation, notamment dans ce vingt et unième, avec l'idée de Negan d'infester ses ennemis par des carreaux trempés du sang des zombies, dans le but de les "zombifier". L'idée est amusante ; de mémoire, je n'ai pas souvenir de l'avoir vu dans un de ces nombreux films d'horreur dont j...