Accéder au contenu principal

Les bronzés 3 : Amis pour la vie (2006) - Patrice Leconte

Quand j'ai posté un court article à propos de la comédie Les bronzés le 20 août 2012, j'étais loin de m'imaginer qu'il allait connaître le succès qu'il connait encore aujourd'hui. Au dernier rapport mensuel de statistiques fait le 25 mai dernier, il était 3ème des 10 articles les plus lus de mon blog. Depuis un moment, il est lu 15 à 20 fois par jour. Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai écrit de plus intéressant et il y a évidemment des films nettement plus intéressants même dans le seul registre de la comédie. Seulement voilà, c'était l'été et Les bronzés est devenu un classique de la comédie estivale que j'avais revu pour l'occasion, toujours avec le même amusement. J'aime bien voir et revoir des films à la période de l'année dans laquelle ils s'inscrivent.

Je dois bien l'avouer, c'est dans l'idée de réitérer le même succès de lecture que j'ai posté un autre article sur la suite Les bronzés font du ski en période hivernale évidemment. Hélas, le succès n'est pas aussi rapide. Avec moins de 200 pages vues pour le moment, il n'a pas encore atteint le top 10 et ne l'atteindra peut-être jamais. Pourtant, Les bronzés font du ski est bien meilleur. Les dialogues que beaucoup s'amusent à répéter viennent surtout de celui-ci et non du premier. Il semble pourtant être moins sollicité dans les moteurs de recherche.

27 ans plus tard, la même équipe s'est reconstituée pour un nouvel opus. J'ai hésité à rédiger un article à son sujet. Avec La maison de Gaspard, je veux éviter tout cynisme, moquerie ou critique facile, le genre de choses que je constate trop souvent quotidiennement pour ne pas me mettre dans cet état d'esprit avec ce que j'écris et que je partage. Bien sûr, tout un tas de thèmes et d'objets s'y prêtent facilement et je pourrais très bien le faire. C'est facile. Les bronzés 3 : Amis pour la vie peut se prêter facilement à ce petit jeu. Je ne pouvais cependant pas éviter d'en parler après avoir rédigé des billets sur les deux précédents, c'est en tout cas comme ça que je l'ai ressenti.

Les bronzés 3 débarque presque 30 après les premiers films au sein d'une vague ciné nostalgique marquée par le retour d'univers et de héros des années 70 et 80. Les américains ont ressorti Obi Wan Kenobi et Yoda (Star wars), Rambo, Rocky, John McClane, Indiana Jones et j'en oublie certainement. Les français voient le retour de Bernard Morin (Gérard Jugnot), Gigi (Marie-Anne Chazel) et Jean-Claude Dusse (Michel Blanc). On a les héros qu'on mérite. Si Louis de Funès était encore vivant, on aurait eu aussi droit à un nouvel épisode du gendarme de St-Tropez : Le gendarme en vadrouille ? Le gendarme et les fantômes ? Le gendarme chez les ch'tis ? Pour tous ces personnages, le nouvel opus est très attendu par le public mais c'est souvent la déception qui prime. A mon grand étonnement parce que je n'en attendais rien, seul le retour des personnages fétiches de Sylvester Stallone sont réussis : Rocky Balboa joue sur une nostalgie sincère et touchante, John Rambo sur une violence nihiliste stupéfiante de réalisme qui m'avait cloué sur place.

Mais je m'égare.

Le retour des bronzés n'est pas à la hauteur de l'attente. L'équipe du Splendid était drôle avant et leurs premiers films témoignent de leur fraîcheur à l'époque. Puis le temps a passé. Chacun des membres a quelques réussites dans sa carrière mais aussi pas mal de navets qui ont pu égratigner leur aura. Pire, les prises de position politique de certains ont pu consterner. Je pense à Christian Clavier. Mais bon, on peut décevoir et satisfaire le lendemain. Reste que Les bronzés 3 est une déception.

Dire que je n'ai pas ri à quelques vannes serait de la mauvaise foi. Je trouve les quelques postulats de départ plutôt amusants mais peu à peu le film s'enfonce dans la médiocrité. De plus, ils deviennent incapables de sortir des références aux précédents bronzés, surtout le deuxième, créant aussi l'impression qu'ils sont inaptes à créer de nouvelles situations aussi drôles que les précédentes. Le film devient carrément lourdingue avec cette histoire de mystérieuse bête qui les agresse un à un. Tout aussi gênant, il ressort également de l'ensemble une conception très amère de l'amitié.

J'ai eu aussi un autre problème pour la rédaction de cet article. A quelle saison de l'année se situe l'histoire. ?Ce n'est évidemment pas l'hiver, ça ne semble pas non plus être le plein été. J'ai tranché tièdement pour le printemps. Décidément, rédiger un article pour Les bronzés 3 m'aura causé quelques désagréments dont j'aurais pu en réalité me passer. Je ne m'y reprendrai plus.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Night of the living dead (1968), Zombie (1978), Day of the dead (1985) - George A. Romero

En apprenant la mort de George A. Romero le 16 juillet 2017, j'ai tenu à lui rendre mon petit hommage en regardant à nouveau sa trilogie des morts vivants : Night of the living dead , Zombie et Day of the dead . C'était surtout l'occasion de revoir des films qui m'amusent beaucoup et de les partager avec Stéphanie qui ne les avait jamais vu... Lorsqu'on lit un sujet sur Night of the living dead , il y a de grandes chances que soit signalé, derrière son aspect film d'horreur, son propos contestataire, à savoir la destruction symbolique de la famille traditionnelle et son antiracisme du fait que le héros soit joué par un acteur noir, Duane Jones, chose rare effectivement à l'époque. Personnellement, j'ai toujours douté de ces intentions prêtées à George A. Romero. D'abord, il a toujours affirmé qu'il avait choisi Duane Jones pour ses talents d'acteur ; ce qui est cependant la preuve d'une ouverture d'esprit de sa part

You only live twice (1964) - Ian Fleming

" La geisha "Feuille Tremblante", agenouillée à côté de James Bond, se pencha en avant et l'embrassa chastement sur la joue droite. - Ça, c'est tricher, dit James Bond avec sévérité. Vous aviez accepté, si je gagnais, de me donner un vrai baiser : sur la bouche. C'est un minimum, ajouta t-il. "Madame" Perle Grise avait les dents laquées de noir, signe de grande distinction ;  son maquillage était si épais qu'on aurait pu la croire sortie d'une pièce de théâtre No. Elle traduisit. Il y eut des rires étouffés, des cris d'encouragement. Feuille Tremblante cacha son visage dans ses jolies mains comme si on lui avait demandé de se livrer à la pire des obscénités. Elle écarta ses doigts, examina la bouche de Bond de ses yeux bruns et vifs, comme si elle visait, et s'élança. Cette fois le baiser était bien sur les lèvres, et elle s'y attarda. Invite ? Promesse ? " A la fin de On her Majesty's secret service , James Bond