Après Dracula et Frankenstein, voici The mummy, 3ème film des classic monsters de Universal. Les long-métrages mettant en scène une momie revenue d'entre les morts ne manquent pas mais c'est la présente oeuvre qui a popularisé le personnage et qui est à l'origine d'autres réalisations au thème similaire. En ce qui me concerne, le seul film où une momie reprend vie après la profanation de sa tombe que j'ai vu est Dawn of the mummy (L'aube des zombies en français), une petite production horrifique réalisée par un certain Frank Agrama en 1981.
The mummy est l'histoire d'archéologues qui, en 1921, découvrent un sarcophage qui renferme le corps momifié de Imhotep, prêtre de l'Egypte antique. La lecture du parchemin de Thot qui était dans le tombeau par l'un des archéologues ressuscite Imhotep qui part en emportant le parchemin. 11 ans plus tard, les membres d'une autre expédition archéologique reçoit la visite d'un certain Ardath Bey qui leur indique l'emplacement de la tombe de Ank-Souh-Namun, une princesse égyptienne. Imhotep espère retrouver et ressusciter celle qu'il a aimé.
Boris Karloff est souvent cité, à juste titre, pour sa performance dans le rôle du monstre de Frankenstein mais elle est toute autant remarquable pour son rôle de Imhotep. Sa lente démarche, le ton monocorde de sa parole et ses yeux hypnotiques assurent la dimension inquiétante et surnaturelle au personnage. Encore aujourd'hui, la prestation de l'acteur est saisissante même si, j'imagine, elle devait être nettement plus effrayante à l'époque.
Le metteur en scène, l'allemand Karl Freund, avait déjà une solide réputation de directeur de la photographie avant de rejoindre Universal où il travailla sur All quiet on the western front et le Dracula de Tod Browning. D'ailleurs, le thème du générique de The mummy est Le Lac des cygnes comme ce fut le cas pour Dracula. Si ce dernier ainsi que Frankenstein étaient influencés par l'expressionnisme allemand, The mummy a un côté "serial", une forme de mise en scène plus américaine.
Dans les bonus du blu-ray, on apprend que de nombreuses scènes illustrant les différentes réincarnations de Ank-Souh-Namun à travers les siècles ont été coupées. Ces scènes, dont on peut voir quelques extraits auraient donné, je pense, un peu plus de profondeur à la connexion qui se fait entre Imhotep et Helen Grovesnor (Zita Johann), dernière réincarnation de la princesse égyptienne que Ardath Bey tente de retrouver.
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