Accéder au contenu principal

The mummy (1932) - Karl Freund


Après Dracula et Frankenstein, voici The mummy, 3ème film des classic monsters de Universal. Les long-métrages mettant en scène une momie revenue d'entre les morts ne manquent pas mais c'est la présente oeuvre qui a popularisé le personnage et qui est à l'origine d'autres réalisations au thème similaire. En ce qui me concerne, le seul film où une momie reprend vie après la profanation de sa tombe que j'ai vu est Dawn of the mummy (L'aube des zombies en français), une petite production horrifique réalisée par un certain Frank Agrama en 1981.

The mummy est l'histoire d'archéologues qui, en 1921, découvrent un sarcophage qui renferme le corps momifié de Imhotep, prêtre de l'Egypte antique. La lecture du parchemin de Thot qui était dans le tombeau par l'un des archéologues ressuscite Imhotep qui part en emportant le parchemin. 11 ans plus tard, les membres d'une autre expédition archéologique reçoit la visite d'un certain Ardath Bey qui leur indique l'emplacement de la tombe de Ank-Souh-Namun, une princesse égyptienne. Imhotep espère retrouver et ressusciter celle qu'il a aimé.

Boris Karloff est souvent cité, à juste titre, pour sa performance dans le rôle du monstre de Frankenstein mais elle est toute autant remarquable pour son rôle de Imhotep. Sa lente démarche, le ton monocorde de sa parole et ses yeux hypnotiques assurent la dimension inquiétante et surnaturelle au personnage. Encore aujourd'hui, la prestation de l'acteur est saisissante même si, j'imagine, elle devait être nettement plus effrayante à l'époque.

Le metteur en scène, l'allemand Karl Freund, avait déjà une solide réputation de directeur de la photographie avant de rejoindre Universal où il travailla sur All quiet on the western front et le Dracula de Tod Browning. D'ailleurs, le thème du générique de The mummy est Le Lac des cygnes comme ce fut le cas pour Dracula. Si ce dernier ainsi que Frankenstein étaient influencés par l'expressionnisme allemand, The mummy a un côté "serial", une forme de mise en scène plus américaine.

Dans les bonus du blu-ray, on apprend que de nombreuses scènes illustrant les différentes réincarnations de Ank-Souh-Namun à travers les siècles ont été coupées. Ces scènes, dont on peut voir quelques extraits auraient donné, je pense, un peu plus de profondeur à la connexion qui se fait entre Imhotep et Helen Grovesnor (Zita Johann), dernière réincarnation de la princesse égyptienne que Ardath Bey tente de retrouver.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Malevil (1981) - Christian de Chalonge

Dans mon enfance, il y a quelques films qui m'ont marqué mais pour chacun d'entre eux ne me restait qu'une image : un être amphibie nageant au fond d'un lac ( The creature from the black lagoon ), une femme habillée en cow-boy face à des hommes menaçants ( Johnny Guitar ), un homme qui retire un masque pour révéler un visage de femme qui rit en regardant des voitures s'éloigner de son manoir ( Murder by death ), une communauté vivant dans les catacombes de Paris ( Les gaspards )  et enfin un décor apocalyptique où tentent de survivre une poignée de personnes ( Malevil ). Ces long-métrages étant loin de bénéficier d'une diffusion télé annuelle, les occasions de les revoir furent nulles et leur souvenir se perdit dans les tréfonds de ma mémoire pour se résumer à ces quelques images. Pourquoi ceux-là ? Leur originalité propre a dû marquer mon imaginaire. Avec l'apparition du dvd et constatant la sortie de titres rares et oubliés, ces films remontèrent à la

Moonraker (1979) - Lewis Gilbert

Moonraker s'ouvre sur la subtilisation d'une navette spatiale transportée par avion entre les Etats-Unis et l'Angleterre. S'en suit une séquence où James Bond est surpris par des ennemis et éjecté sans parachute d'un avion. Dans sa chute libre, il affronte un homme de main pour tenter de récupérer un parachute. Puis c'est Jaws ( Richard Kiel ), qui refait son apparition dans ce film après avoir survécu à la destruction du repère de Karl Stromberg dans The spy who loved me qui s'en prend à lui. Cassant la poignée de son parachute en tentant de l'ouvrir, Jaws finira sa chute sur le chapiteau d'un cirque. Tout Moonraker est à l'image de son prégénérique, une succession de scènes plus ou moins spectaculaires qui s'achèvent systématiquement en clowneries. Même Jaws, pourtant si inquiétant et effrayant dans The spy who loved me , est ici prétexte à un humour de collégien jusqu'à lui faire avoir un coup de foudre pour une blondinette