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For your eyes only (1960) - Ian Fleming

Les Bond se suivent et ne se ressemblent pas, j'en avais déjà fait la remarque dans mon article sur Moonraker. Après sept romans, c'est un recueil de cinq nouvelles mettant en scène James Bond que livre Ian Fleming en 1960, des nouvelles aussi différentes les unes des autres que le sont ses romans. A nouveau, le créateur de James Bond fait preuve d'un talent et d'une imagination qui le distinguent de ce genre de littérature de l'époque, les OSS 117 et autres FX 18 ; Et à défaut de livrer des trames des plus élaborées, le format histoires courtes lui permet d'en dire un peu plus sur la personnalité de son personnage.

L'intrigue de la première nouvelle, From a view to a kill, n'étonne pas. On reste dans le domaine de l'espionnage mais la forme de l'histoire est plaisante et entretient le suspense.

"Les yeux protégés par de grosses lunettes de motocycliste étaient froids et durs comme des silex. Dans le hurlement de la BSA M 20, qui fonçait à plus de cent dix à l'heure, ils étaient les seuls éléments silencieux, au milieu de cet amas fracassant de métal et de chair. Bien protégés par les verres de lunettes, axés juste au-dessus du centre du guidon, ils regardaient droit devant eux ; la froideur et la décision qu'on pouvait y lire faisaient penser aux orifices sombres de canons de revolvers".

Nous sommes en région parisienne, sur une nationale en direction de Saint-Germain. Le motard s'approche peu à peu d'un autre motocycliste, un militaire du SHAPE (le grand quartier général des puissances alliées en Europe c'est-à-dire le centre de commandement militaire des forces de l'OTAN) qu'il abat froidement d'une balle de Luger avant de lui prendre sa serviette en cuir contenant des documents top-secrets. James Bond qui se détend à Paris avant de regagner Londres "après avoir lamentablement échoué dans une mission à la frontière austro-hongroise" (on apprend donc qu'il peut aussi échouer) est contacté par la station locale du MI6. M le charge d'enquêter sur cette affaire. Bond exécutera l'ordre de son supérieur hiérarchique et ses investigations l'amèneront à enfiler un uniforme de motard du SHAPE pour attirer le tueur et prendre le risque de se faire abattre. Évidemment, cette scène qui arrive à la fin de la nouvelle renvoie à celle qui l'ouvre et Ian Fleming en fait un bon moment de suspense : James Bond va t-il se faire tuer ?

Avec From a view to a kill, Ian Fleming s'offre à nouveau l'occasion de se livrer à travers son personnage à quelques considérations sur la France mais alors que dans les précédents livres, les propos étaient plutôt flatteurs, ici, ils sont teintés d'amertume et même de dégoût. Ainsi, "le coeur de Paris (...) s'en était allé car il s'était prostitué aux touristes, aux Russes, aux Roumains et aux Bulgares, à toute la lie du monde qui en avait progressivement pris possession. Et, naturellement, il y avait aussi les Allemands". On remarque tout de suite que l'auteur n'a pas renoncé à son racisme et sa xénophobie. On a aussi droit à "la peau moite aux pores dilatés de la bourgeoise française. Les cheveux blonds dépassant du coquin béret de velours seraient bruns à la racine et gros comme des cordes de piano. La pastille de menthe ne réussirait pas à dissimuler l'ail du déjeuner (...). Elle serait de Lille et ne manquerait pas de lui demander s'il était américain. Ensuite, et Bond ne put s'empêcher de sourire, elle ou son maquereau lui volerait probablement son portefeuille". En buvant un américano à la terrasse du Fouquet's parce qu'il est "impossible de boire sérieusement dans des cafés français", James Bond est capable de pensées absolument détestables.

Le récit suivant est un peu plus particulier car Bond se voit confier une mission non officielle.

"Le plus bel oiseau de la Jamaïque, le plus beau du monde, aux dires de certains, est le colibri docteur. Le mâle mesure environ vingt centimètres de long ;  sa queue formée de deux longues plumes noires incurvées et croisées et dont les bords intérieurs sont découpés, en mesure quinze à elle seule. La tête et la crête sont noires , les ailes vert foncé, le long bec écarlate et les yeux brillants et confiants sont noirs. Le corps est d'un vert émeraude si pur que, lorsque le soleil brille sur la gorge, vous pouvez contempler le plus beau vert qui soit au monde. On aime beaucoup les oiseaux à la Jamaïque et on leur donne des surnoms. On a baptisé le Trochilus polytmus, "oiseau docteur", parce que les deux longues plumes noires de sa queue rappellent les basques  des fracs que portaient les médecins d'autrefois".

C'est donc en Jamaïque que débute For your eyes only. Malgré la jolie description du colibri docteur, c'est à l'assassinat d'un couple auquel on va assister dans les paragraphes suivants. Les Havelock sont éliminés par des tueurs à gage cubains parce qu'ils refusent de vendre leur propriété à leur commanditaire, un certain Hammerstein, ancien membre de la Gestapo qui avait trouvé refuge dans le Cuba du dictateur Batista. Il se trouve que les Havelock étaient des amis de M qui demandera à Bond de les venger, en dehors de toutes consignes officielles. James Bond devient le bras armé et vengeur de M et tous deux se trouvent des justifications morales pour exécuter ce qu'il faut bien appeler des assassinats. L'espion finira par dire : "Il est impossible de faire prendre ces gens-là légalement (...). Mais il faut les faire disparaître". Sur les lieux, 007 tombera sur Judy, la fille des Havelock, qui a elle aussi l'intention de venger la mort de ses parents ;  un portrait de femme charismatique comme Fleming sait en créer dans presque tous ses livres.

Cependant, l'assassinat est un acte auquel Bond répugne. Fleming avait déjà donné ce trait de caractère à son personnage et il le signale à nouveau : "Bond n'aimait pas ce qu'il allait faire et, depuis son départ de Londres, il n'avait cessé de se remémorer à quel genre d'hommes il allait s'attaquer (...). Il était à la recherche de nouveaux arguments pour triompher de ses réticences". James Bond a besoin de se trouver des motivations pour tuer une personne, aussi mauvaise soit-elle. J'ai souvent lu de la part d'admirateurs que le "vrai" James Bond, celui créé par Ian Fleming, était un tueur froid et implacable. C'est tout simplement faux.

Quantum of solace est peut-être la nouvelle la plus étonnante du recueil. En effet, il ne s'agit que d'une histoire racontée par le gouverneur des Bahamas à James Bond après un repas apprêté qui l'a profondément ennuyé.

"- J'ai toujours pensé, dit James Bond, que si je me mariais, ce serait avec une hôtesse de l'air.
Le dîner avait été assez guindé et, à présent que les deux autres invités venaient de prendre congé et filaient vers l'aéroport accompagnés par l'aide de camp pour y prendre leur avion, le gouverneur et Bond étaient confortablement installés sur un divan recouvert de chintz du salon et essayaient de faire la conversation.Bond avait un sens aigu du ridicule. Il ne se sentait jamais très à l'aise lorsqu'il était enfoncé dans les coussins. Il préférait s'asseoir dans un fauteuil solidement rembourré, avec les pieds fermement posés sur le sol. Il se trouvait l'air idiot installé sur le divan de chintz rose de ce célibataire un peu rassis, à contempler entre leurs jambes allongées, la table basse sur laquelle se trouvaient le café et les liqueurs. Il y avait dans cette atmosphère qui faisait penser à un club quelque chose d'intime, peut-être même d'efféminé...".

La nouvelle intervient comme un pause entre deux récits d'aventures. D'ailleurs, James Bond vient juste de finir une mission, "une enquête de pure routine" au sujet d'un trafic d'armes parvenant de "tous les territoires voisins, aux rebelles de Castro à Cuba". Cette information donne l'occasion à James Bond de quelques réflexions sur la révolution castriste : "Si ses sympathies devaient aller à quelqu'un, c'était plutôt aux rebelles". Lire que les sympathies de James Bond vont aux rebelles castristes plutôt qu'aux partisans de Batista est réellement surprenant. En effet, au moment de son écriture, Cuba est en train de basculer aux mains des communistes... James Bond sympathisant de Fidel Castro, seul Ian Fleming pouvait l'écrire ! On peut aussi se rendre compte que les évènements se déroulant à Cuba à cette époque l'ont marqué puisque c'est la deuxième fois qu'il en est fait mention dans ce recueil.

Le gouverneur raconte l'histoire d'un homme qu'il a bien connu pour avoir été son supérieur hiérarchique, un certain Philip Masters, fonctionnaire au département des colonies qui était tombé fou amoureux d'une hôtesse de l'air et qu'il avait épousé. Après la parenthèse enchantée qui suit généralement tout mariage, Rhoda Lelewellyn, l'hôtesse de l'air en question, débute une liaison avec le fils d'une riche famille de façon ostensible et humiliante pour le mari. Tombé dans une grave dépression, le gouverneur l'envoie pendant 5 mois à Washington, plus pour l'éloigner de sa femme que pour remplir un travail. A son retour, Masters annonce à sa femme qui espérait être pardonnée qu'il a lancé la procédure de divorce et qu'il va repartir pour l'Angleterre. Il la laisse sans un sou, avec des dettes qui la coincent aux Bermudes.

La morale de l'histoire, le gouverneur la donne lui-même : "Quand toute tendresse a disparu, quand l'un des deux se moque ouvertement et réellement de savoir l'autre mort ou vivant, c'est la fin de tout. Cette insulte à la personnalité d'un être, à son besoin instinctif d'exister, est impardonnable. J'ai vu oublier des infidélités flagrantes, pardonner des crimes et même des meurtres. Une maladie incurable, une cécité, tous les désastres peuvent être surmontés. Mais jamais la disparition de tout sentiment humain chez l'un des partenaires. J'ai beaucoup réfléchi à ce problème et j'ai inventé un terme un peu ronflant pour désigner cet élément indispensable aux relations humaines : J'ai appelé cela la loi du minimum de réconfort".

On n'imagine pas forcément James Bond vivre un tel moment et pourtant Ian Fleming l'a écrit ; Et à bien y réfléchir, ce n'est pas si surprenant que ça, Fleming n'hésitant pas à faire part dans ses romans de considérations fugaces sur les choses de l'amour. Il en a tout simplement élaboré le sujet principal d'une nouvelle. Personnellement, c'est le récit que je préfère ici... Terrible tragédie humaine !

Néanmoins, une fois de plus, quelques remarques racistes peuvent gâcher le plaisir de la lecture.

L'histoire suivante est un retour à l'aventure. Dans Risico, James Bond est en Italie pour enquêter sur un trafic d'héroïne.

"- Il y a beaucoup de risico dans ce business.
Les mots filtrèrent doucement sous la grosse moustache brune. Les yeux noirs et durs parcoururent lentement le visage de Bond et descendirent jusqu'à ses mains qui jouaient avec une pochette d'allumettes sur laquelle on pouvait lire albergo colomba d'oro".

L'homme à la moustache s'appelle Kristatos, un contrebandier informateur de la CIA que James Bond devait rencontrer pour obtenir des renseignements. Kristatos désigne un autre contrebandier, Colombo, comme étant celui qui est à l'origine du trafic d'héroïne.

Risico est surtout un récit d'aventures où les apparences sont trompeuses et finissent en un acte de piraterie où deux équipages s'affrontent à mort. Même s'il est amusant de voir Bond s'associer à de romanesques brigands, c'est peut-être la nouvelle que j'aime le moins. L'ensemble est finalement très classique et un peu long.

The Hildebrand rarity qui clôt l'ensemble est plus original.

"La pastenague mesurait environ un mètre quatre-vingts d'envergure et peut-être trois mètres de long, de son nez cunéiforme jusqu'à l'extrémité de sa queue à aiguillon venimeux. Elle était gris sombre avec cette teinte violette qui représente si souvent un signal de danger dans le monde sous-marin. Lorsqu'elle s'élevait au-dessus du sable doré et se déplaçait quelque peu, c'était comme si on agitait une serviette sombre dans l'eau".

James Bond est aux Seychelles. Son contact, Fidèle Barbey le fait rencontrer Milton Krest, un millionnaire américain arrogant dont le but du moment est de rechercher un poisson rare sous un prétexte scientifique fallacieux. Ce dernier convainc les deux hommes d'embarquer avec lui sur son bateau vers la destination où il est supposé trouver l'animal aquatique. A bord, James Bond s'apercevra vite que Krest prend un plaisir malsain à rabaisser tout le monde, surtout sa femme qu'il bat sous n'importe quel prétexte avec l' "éducateur", une queue de raie pastenague. Sur les eaux du retour, James Bond découvre le cadavre de Krest, la queue de la raie enfoncée dans sa bouche.

Comme pour Quantum of solace, Ian Fleming met en avant la sensibilité de son personnage. On le voit détester Krest pour sa façon de traiter son épouse et quand il le découvrira mort, l'agent secret considérera qu'il n'a eu que ce qu'il méritait. Le lecteur peut penser la même chose tant Fleming l'a rendu le plus antipathique possible. Une certaine aversion de l'auteur pour ce genre de personnes ? Plus original, l'agent s'inquiète du sort de la faune aquatique quand il se rend compte que Krest, uniquement pour avoir son poisson, est prêt à tuer toute la faune environnante en versant dans l'eau de la roténone, une molécule toxique. Il ne pourra pas empêcher le massacre et la description qu'en fera Fleming est d'une incroyable précision dramatique.

Lors de la première édition française de 1961 aux Presses internationales, le recueil s'est appelé James Bond en danger. Ce n'était pas la première fois que ces éditions donnaient un titre passe partout voire ridicule (cf. mes précédents articles concernant Ian Fleming). Pire, le livre avait été traduit de sorte que l'ensemble forme un roman et non une succession de différentes nouvelles. Jacques Layani, dans On ne lit que deux fois Ian Fleming, est impitoyable : "une édition minable". Heureusement, réédité chez PLON en 1965, le travail de traduction sera nettement plus respectueux du travail de Ian Fleming malgré un titre qui, à nouveau, ne reprend pas l'original : Bons baisers de Paris. Encore une fois, le titre perd de sa saveur.

Plusieurs films s'inspirent des nouvelles de For your eyes only, à commencer évidemment par le film éponyme de 1981 avec Roger Moore et Carole Bouquet. En réalité, il empreinte des éléments à la nouvelle du même nom mais aussi à Risico puisque les contrebandiers Kristatos et Colombo sont des personnages essentiels du film. Vrai thriller d'espionnage, il s'agit du meilleur Roger Moore après The spy who loved me.

En 1985, est sorti A view to a kill, mais de l'intrigue d'origine n'en reste que le titre et un passage à Paris. Il s'agit du dernier James Bond avec Roger Moore, un film poussif au scénario sans grande imagination et à la mise en scène assez paresseuse.

L'excellent Licence to kill qui date de 1989 avec Timothy Dalton contient des éléments de Live and let die mais aussi de The Hildebrand rarity. On retrouve le personnage de Milton Krest mais sous un tout autre profil. Il est un membre de l'organisation criminelle de Franz Sanchez qui utilise une queue de raie pour battre sa fiancée.

En 2008 est sorti Quantum of solace avec Daniel Craig. Le "minimum de réconfort", dans ce film décevant en raison d'un scénario simpliste et d'un montage épileptique, est utilisé d'une autre manière et n'a aucun rapport avec ce qu'en décrivait Ian Fleming.




















Commentaires

  1. Ah, le goût anglo-saxon pour les nouvelles, ce que n’aime pas le public français, dit-on... Et cette formidable occasion, que Fleming saisit toujours, de nous montrer l'homme Bond, un homme qui éprouve des sentiments, des doutes, des faiblesses. Bref, un être humain. Bons baisers de Paris est un beau livre, dont vous avez parfaitement montré les situations inhabituelles, paisibles, calmes parfois... Au total, plusieurs aspects de la vie d'un agent secret, qui ne cesse jamais d'être humain.

    Vous n'avez pas mentionné la troisième traduction, dite James Bond en embuscade, dans une édition bilingue parue chez Pocket, traduction qui reprend uniquement la première nouvelle.

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    Réponses
    1. Ah oui ! J'ai oublié d'évoquer la traduction James Bond en embuscade. L'existence de cette version m'est complètement sortie de la tête.

      Merci d'apporter des compléments d'information.

      Gaspard

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