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Batman begins (2005) - Christopher Nolan

Les comics (terme américain pour désigner les bandes dessinées) mettant en scène les super-héros de Marvel ou DC Comics m'ont plus souvent ennuyé que passionné. Pourtant, à en croire certains et je veux bien les croire, il existerait quelques chefs-d'oeuvre et histoires passionnantes dans le domaine. A l'inverse, rares sont les adaptations cinématographiques de ces bandes dessinées qui ont convaincu les amateurs de ces super-héros de papier ou même le grand public. Il est vrai que les réussites sont peu nombreuses. Paradoxalement en ce qui me concerne, les versions cinéma m'amusent plus, peut-être parce que j'ai tendance à être bon public.




S'il y a un personnage que j'apprécie plus que les autres dans ces univers, c'est Batman. Cependant, là aussi, les bandes dessinées m'ont très souvent ennuyé même le Batman : The dark knight returns du contreversé Frank Miller paru en 1986 pourtant considéré comme une référence du genre et ayant influencé l'ensemble des univers Marvel et DC Comics.

En 1989, le Batman de Tim Burton avait rendu au héros son côté sombre et sérieux sur grand écran alors que le personnage reposait encore sur la version volontairement kitch de la série des années 60 avec Adam West. J'avais adoré ! Tout comme j'avais adoré deux ans plus tard sa suite, Batman returns, encore plus noire et aux sous entendus schizophréniques et sexuels assez nombreux. Par la suite, ça s'est un peu gâté. Tim Burton quittant la mise en scène et Michael Keaton le rôle principal, ils sont remplacés par Joel Schumacher à la caméra et Val Kilmer sous le masque pour Batman forever en 1995. Gotham City, la ville fictive où se déroule les aventures de Batman, se fait moins gothique pour prendre des allures pop avec couleurs vives et fluorescentes. Mais ce sera Batman & Robin en 1997 qui plombera pour un bon moment l'avenir du héros sur grand écran tant le film est plus risible qu'autre chose. Personnellement, je pensais que c'était définitivement mort d'autant plus que je considérais les deux films de Tim Burton comme difficilement égalables.

Pourtant, l'été prochain sort The dark knight rises. Les bandes annonces promettent un grand Batman et il s'agit de l'épilogue d'une trilogie débutée en 2005 mise en scène par Christopher Nolan avec Christian Bale dans le rôle de Bruce Wayne/Batman. J'étais sorti de Batman begins, le 1er film, complètement excité. Christopher Nolan avait terrassé Tim Burton. Bien sûr, il ne s'agit pas de s'éterniser sur des comparaisons mais l'approche de Nolan m'avait soudainement nettement plus impressionné que celle de Burton. Dans Batman begins, Gotham City n'est plus une cité gothique mais une ville qui ressemble à n'importe quelle ville américaine bien réelle. Cette fois, ce n'est plus le futur Joker qui assassine les parents de Bruce Wayne mais Joe Chill, ce qui est conforme à la bande dessinée d'origine. Nous assistons à une nouvelle démonstration des origines du Batman et du parcours initiatique qui amène Bruce Wayne à devenir le protecteur masqué de Gotham.

Si j'étais dubitatif à l'annonce de l'arrivée de Christian Bale, il s'impose en fait instantanément dans le 1er rôle. S'ajoutent Michael Caine (plus besoin de le présenter), Liam Neeson (lui non plus), Morgan Freeman (même chose), Cillian Murphy (la révélation de l'excellent 28 days later), Rutger Hauer (souvenez-vous, Blade runner, Ladyhawke, Flesh and blood, Hitcher, etc. Je préfère voir cet excellent acteur dans un film de première catégorie même pour un second rôle que de cachetonner dans des navets comme il l'a trop souvent fait), Gary Oldman (le Dracula de Coppola ou le Oswald du JFK d'Oliver Stone) et Katie Holmes (plus connue cependant pour être madame Tom Cruise que pour ses rôles). Un casting que je trouve assez impressionnant et qui a la classe.

L'histoire est intelligente, la mise en scène remarquable et la fin pose même la question de l'escalade de la violence que peut générer la façon dont Batman entend faire régner la justice. "Que faites-vous de l'escalade ?" demande l'inspecteur Gordon à Batman à la fin du film. "Quand on aura des semi-automatiques, ils se paieront des automatiques. Quand on portera du kevlar, ils se paieront des balles perforantes. Alors, vous portez un masque et vous sautez de toit en toit. Tenez, par exemple, vols à main armée, double homicide, un certain goût pour la mise en scène, comme vous ; et il laisse sa carte de visite". Le genre de question qui peut faire écho dans nos sociétés.

Cette carte de visite, c'est celle du Joker, le plus célèbre ennemi de Batman. C'est lui qu'affrontera Batman dans The dark knight trois ans plus tard.



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