A l'instar de Superman chez DC, Captain America est le héros patriote des Etats-Unis de l'écurie Marvel. Affublé d'un costume aux couleurs de la bannière étoilée, le personnage est créé par Jack Kirby et Joe Simon dans les années 40 dont le premier ennemi sera Red Skull, nazi proche de Hitler. En ces temps d'adaptations de comics au cinéma, il fallait bien que ce super-héros passe sur grand écran, d'autant plus qu'on prépare le public à la sortie de The avengers qui réunit, entre autres, Hulk, Iron Man, Thor et ce Captain America. Les films des autres personnages cités étant sortis, c'était donc au tour de celui racontant l'histoire de Steve Rogers (interprété ici par Chris Evans qui avait déjà joué un autre super-héros, la torche humaine dans les deux récentes adaptations des Fantastic Four), petit gringalet américain qui se voit systématiquement refuser toutes ses demandes d'engagement dans l'armée américaine et qui va donc devenir, grâce au Dr Erskine scientifique juif réfugié aux Etats-Unis, Captain America.
Avec un tel personnage, on peut craindre le pire : Patriotisme exacerbé, musique pompeuse et grandiloquente, effets appuyés sur l'engagement sans faille du héros, America save the world everywhere and everytime etc. En réalité, tous ces aspects gênants ont plutôt été évités. Le film commence de nos jours en Arctique où une équipe de recherches découvre, enfoui dans la glace, le bouclier de Captain America. Flash-back en 1942 et plongée dans l'épopée du personnage pendant la seconde guerre mondiale où il affronte Red Skull, à la tête d'une secte nazie, Hydra, et dont le but est de devenir le führer à la place du fürher et conquérir le monde grâce à des armes surpuissantes qu'il a créées à l'aide du cube cosmique, joyau du trésor du Dieu Odin. Bon... écrit comme ça, ça a l'air un peu simpliste,un peu con... un peu crétin... et il faut bien reconnaître que ça l'est quand même un peu, mais pas mal d'éléments en font un film divertissant et sympathique à suivre.
D'abord, Joe Johnston, malgré la profusion d'effets numériques, a donné à son film un look série B vintage agréable qui sied bien à l'époque où il se déroule, les années 40. Après Jumanji, Jurassic Park III ou encore The wolfman, le metteur en scène démontre à nouveau qu'il vaut plus que l'image d'honnête artisan qu'on lui prête et qu'il sait illustrer impeccablement les univers qu'on lui confie. Il avait d'ailleurs déjà précédemment mis en scène l'Amérique des années 40 avec The Rocketeer où le héros, une sorte de Iron Man avant l'heure, luttait contre des espions allemands.
Captain America sait aussi se moquer de la propagande américaine effectuée par le gouvernement auprès de sa population pendant cette période. Le héros sert d'abord à faire le show dans les spectacles destinés à récolter des fonds pour financer la guerre dans un costume risible et à jouer les fers de lance dans des productions cinématographiques guerrières de série B destinées à gonfler le moral des troupes et à motiver l'embrigadement militaire (c'est d'ailleurs la fonction première de ce comics à sa création). Ce n'est évidemment pas ce dont rêvait Steve Rogers. Il prendra alors en main son destin en allant libérer de lui-même un groupe de prisonniers. Dès lors, il aura la confiance de ses chefs, en tête le Colonel Phillips (impeccable Tommy Lee Jones) et pourra aller affronter le terrible Red Skull (Hugo Weaving) en portant un costume de super-héros digne de ce nom ; et vu comment il est dans les bandes dessinées, il n'était pas évident d'en créer un pour le cinéma sans paraître ridicule.
Il y a peut-être un flottement au milieu du film, le moment où Steve Rogers décide de prendre toute la dimension de sa transformation et de s'impliquer dans l'action se fait un peu attendre. Un autre défaut est qu'il manque sans aucun doute un vraie scène de bataille, on est dans la seconde guerre mondiale quand même ! Et enfin, on aurait apprécié des personnages un peu plus développés surtout la petite bande de soldats atypiques qui accompagnent le Captain America dans leurs avancées à travers l'Europe.
Vu en Blu-ray 3D, la tri-dimension est pas mal sans être extraordinaire. J'en ai vu de plus convaincantes mais de moins bonnes également.
Il y a peut-être un flottement au milieu du film, le moment où Steve Rogers décide de prendre toute la dimension de sa transformation et de s'impliquer dans l'action se fait un peu attendre. Un autre défaut est qu'il manque sans aucun doute un vraie scène de bataille, on est dans la seconde guerre mondiale quand même ! Et enfin, on aurait apprécié des personnages un peu plus développés surtout la petite bande de soldats atypiques qui accompagnent le Captain America dans leurs avancées à travers l'Europe.
Vu en Blu-ray 3D, la tri-dimension est pas mal sans être extraordinaire. J'en ai vu de plus convaincantes mais de moins bonnes également.
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