Il y a quelques mois a été annoncée le lancement d'une 9ème saison à la série 24. Quelle coïncidence alors que j'ai commencé il y a quelque temps à revoir les précédentes. C'est ainsi que profitant du temps offert pendant mes congés estivaux que quelques soirées furent consacrées à la saison 3. Après la menace d'assassinat du candidat démocrate à la Maison Blanche (saison 1) et celle de l'attentat à la bombe nucléaire (saison 2), c'est le risque de la propagation d'un virus mortel qui pèse sur Los Angeles au cœur de ces 24 nouveaux épisodes.
Cette fois, c'est à la lumière de Il superuomo di massa de Umberto Eco que j'ai revu cette 3e saison. J'avais déjà entendu je ne sais plus quel "spécialiste" des séries (le journaliste Alain Carrazé ? Le médecin Martin Winckler ? Un autre ?) affirmer que toutes ces séries qui venaient des Etats-Unis ne faisaient finalement que réinventer et moderniser le feuilleton avec ses héros, ses drames et ses rebondissements. Effectivement, on retrouve toutes ces composantes décrites par Umberto Eco dans un grand nombre de ces séries américaines qui ont émergé depuis le début des années 2000 et 24 fait certainement partie de celles qui les utilisent le plus.
Dans cette saison 3, nous avons le héros (Jack Bauer), un enjeu principal qui le motive pour agir (ici, empêcher qu'un virus décime les 3/4 des habitants de Los Angeles), des intrigues secondaires (Jack Bauer a pour coéquipier le petit ami de sa fille qui elle-même travaille désormais pour la cellule antiterroriste, des événements qui mettent à l'épreuve les sentiments entre les agents Tony Almeida et Michelle Dessler, David Palmer a t-il toutes ses chances d'être réélu à la présidence des Etats-Unis ? Et j'en passe et pas des moindres). De nouveaux personnages sont introduits (dont Chloe O'Brian qui deviendra par la suite de plus en plus important) et peut-être que parmi eux se cachent quelques traîtres et agents doubles. Jack Bauer est lui-même en proie à plusieurs souffrances. En effet, accroc à l'héroïne à cause d'une mission précédente d'infiltration au sein d'un cartel de la drogue mexicain, il doit aussi faire face à la réapparition de Nina Myers qui avait précédemment tué son ancienne épouse.
Tout cela peut paraître beaucoup pour une seule saison mais c'est sur ces éléments que se sont forgés la réputation et le succès de 24. La seule préoccupation que les scénaristes doivent garder en tête est celle de la crédibilité dans un univers où la plupart des situations, intrigues et actions relèvent de l'extraordinaire. Pas sûr dans la réalité qu'un père et sa fille puissent avoir l'autorisation de travailler ensemble dans les mêmes locaux d'une organisation gouvernementale américaine. Pas sûr non plus que dans la réalité soit acceptée pendant quelques heures la présence d'un bébé dans une cellule antiterroriste en pleine situation de crise parce que la baby-sitter s'est fait la malle. Malgré quelques débordements et incohérences, la saison 3 reste dans une marge de crédibilité encore acceptable surtout grâce au fait que les scénaristes réussissent à les intégrer dans l'histoire principale et en faire des éléments de suspense.
Si l'on suit les raisonnements de Umberto Eco dans le livre précité, le héros de 24, Jack Bauer, est de la catégorie "héros nationaliste". Malgré les ravages dans sa vie personnelle et intime qu'engendre son dévouement pour son pays (et nous n'en sommes qu'à la saison 3), Jack Bauer est prêt à le servir jusqu'à la mort et à le protéger vaille que vaille. Dans les dernières secondes du dernier épisode, il craque et fond en larmes. C'est aussi à travers leurs faiblesses, leurs failles et leurs côtés sombres que tous ces personnages touchent le public.
Cette fois, c'est à la lumière de Il superuomo di massa de Umberto Eco que j'ai revu cette 3e saison. J'avais déjà entendu je ne sais plus quel "spécialiste" des séries (le journaliste Alain Carrazé ? Le médecin Martin Winckler ? Un autre ?) affirmer que toutes ces séries qui venaient des Etats-Unis ne faisaient finalement que réinventer et moderniser le feuilleton avec ses héros, ses drames et ses rebondissements. Effectivement, on retrouve toutes ces composantes décrites par Umberto Eco dans un grand nombre de ces séries américaines qui ont émergé depuis le début des années 2000 et 24 fait certainement partie de celles qui les utilisent le plus.
Dans cette saison 3, nous avons le héros (Jack Bauer), un enjeu principal qui le motive pour agir (ici, empêcher qu'un virus décime les 3/4 des habitants de Los Angeles), des intrigues secondaires (Jack Bauer a pour coéquipier le petit ami de sa fille qui elle-même travaille désormais pour la cellule antiterroriste, des événements qui mettent à l'épreuve les sentiments entre les agents Tony Almeida et Michelle Dessler, David Palmer a t-il toutes ses chances d'être réélu à la présidence des Etats-Unis ? Et j'en passe et pas des moindres). De nouveaux personnages sont introduits (dont Chloe O'Brian qui deviendra par la suite de plus en plus important) et peut-être que parmi eux se cachent quelques traîtres et agents doubles. Jack Bauer est lui-même en proie à plusieurs souffrances. En effet, accroc à l'héroïne à cause d'une mission précédente d'infiltration au sein d'un cartel de la drogue mexicain, il doit aussi faire face à la réapparition de Nina Myers qui avait précédemment tué son ancienne épouse.
Tout cela peut paraître beaucoup pour une seule saison mais c'est sur ces éléments que se sont forgés la réputation et le succès de 24. La seule préoccupation que les scénaristes doivent garder en tête est celle de la crédibilité dans un univers où la plupart des situations, intrigues et actions relèvent de l'extraordinaire. Pas sûr dans la réalité qu'un père et sa fille puissent avoir l'autorisation de travailler ensemble dans les mêmes locaux d'une organisation gouvernementale américaine. Pas sûr non plus que dans la réalité soit acceptée pendant quelques heures la présence d'un bébé dans une cellule antiterroriste en pleine situation de crise parce que la baby-sitter s'est fait la malle. Malgré quelques débordements et incohérences, la saison 3 reste dans une marge de crédibilité encore acceptable surtout grâce au fait que les scénaristes réussissent à les intégrer dans l'histoire principale et en faire des éléments de suspense.
Si l'on suit les raisonnements de Umberto Eco dans le livre précité, le héros de 24, Jack Bauer, est de la catégorie "héros nationaliste". Malgré les ravages dans sa vie personnelle et intime qu'engendre son dévouement pour son pays (et nous n'en sommes qu'à la saison 3), Jack Bauer est prêt à le servir jusqu'à la mort et à le protéger vaille que vaille. Dans les dernières secondes du dernier épisode, il craque et fond en larmes. C'est aussi à travers leurs faiblesses, leurs failles et leurs côtés sombres que tous ces personnages touchent le public.
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