Accéder au contenu principal

La maison de Gaspard ferme ses portes

Je me souviens parfaitement de la première fois que j'ai vu Gaspard. Il jouait dans un box avec son frère chez l'éleveur où je m'étais rendu avec l'intention d'acquérir un chien. En entrant dans le hangar où se trouvaient les box, il a arrêté de jouer et s'est assis devant la porte grillagée en me regardant. J'ai su immédiatement que je repartirais avec lui. Il avait trois mois et demi.

Chiot, il a fait quelques conneries. Il a bouffé un mur, déchiqueté un livre mais ce n'est rien par rapport à la joie qu'il a apporté pendant toutes ces années. A de nombreuses reprises, il m'a accompagné en randonnée en montagne dans les Alpes et dans les Pyrénées. Il restait toujours à vue d’œil et attendait assis quand il ne me voyait plus.

Un jour, dans la résidence où j'habitais et alors que je revenais de balade avec lui, un rottweiler a foncé sur moi. Gaspard n'a pas hésité à se placer devant moi et à se battre frontalement avec ce chien ; alors que je tirais désespérément sur sa laisse pour le défaire de ce combat.

J'ai comme souvenirs des jeux, des câlins et plein d'autres moments extras.

Je n'ai jamais levé la main sur lui. Ce n'est pas de cette façon qu'on éduque un animal. Un regard insistant pouvait suffire pour qu'il arrête ses bêtises, parfois juste une petite tape vexante sur le cul avec un magazine roulé en tube.

Gaspard vivait avec mes parents depuis 2010. Quand il fut question que Stéphanie et moi vivions ensemble, ce fut un vrai dilemme, Stéphanie étant allergique au poils d'animaux et pouvant déclencher des crises d'asthme.

- On va le garder ton chien, m'avait répondu ma mère, un sourire en coin. Un grand soulagement de le voir rester dans la famille. Il manifestait toujours sa joie de me voir quand je me rendais chez mes parents ; moi de même.

Depuis plusieurs mois, les nouvelles n'étaient pas très bonnes. Perte d'appétit, des difficultés pour se lever, malgré les traitements prescrits par le vétérinaire.

Dans deux mois, il aurait eu treize ans. Je n'aime pas le nombre treize.





Commentaires

  1. Bonjour.
    Je viens de voir votre post dans la communauté des utilisateurs de blogger.
    Sincères condoléances pour Gaspard. Il était très beau.
    RIP joli chien.
    Chamicalement. Dani

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Licence to kill (1989) - John Glen

Licence to kill est le premier James Bond que j'ai vu au cinéma. A l'époque, j'avais été un peu déçu, le canevas scénaristique étant similaire à de nombreuses productions cinématographiques des années quatre-vingts, à savoir une histoire de vengeance sur fond de trafic de drogue. Depuis, je l'ai revu à la hausse. En effet, bien qu'il s'agisse pour la première fois d'un titre non issu des écrits de Ian Fleming, il me semble plutôt fidèle à l'esprit du créateur de James Bond. Il s'inspire d'ailleurs d'éléments qui avaient été ignorés dans les précédentes adaptations, en premier lieu la mutilation de Felix Leiter ( David Hedison ), jeté dans la mâchoire d'un requin, événement dramatique qui intervient dans le roman Live and let die mais entièrement ignoré dans sa pitoyable adaptation de 1973 . Dans Licence to kill , Leiter est jeté au requin alors qu'il vient tout juste de se marier. Parallèlement, Della, son épouse, sera t

Casino Royale (1953) - Ian Fleming

Avant propos : la quasi intégralité de cet article a été rédigée avant le week-end James Bond au Touquet . C'est l'organisation de ce week-end qui m'a motivé pour me plonger à nouveau dans les origines de 007 plus de 20 ans après les avoir lu. Il y a quelques similitudes avec les propos de Jacques Layani lors de sa conférence du 8 octobre dernier mais en aucune façon, je n'ai copié ou récupéré ce qu'il a pu dire sur Ian Fleming et James Bond. Je tenais à le préciser afin d'éviter tout malentendu avec celles et ceux qui ont assisté à la conférence ainsi qu'avec Jacques Layani lui même. " L'odeur d'un casino, mélange de fumée et de sueur, devient nauséabonde à trois heures du matin. L'usure nerveuse causée par le jeu - complexe de rapacité, de peur et de tension - devient insupportable ; les sens se réveillent et se révoltent. " C'est par ces mots que commence en 1953 la toute première intrigue de James Bond 007 imaginée par