Accéder au contenu principal

James Bond : l'encyclopédie (2015) - John Cork & Collin Stutz

Pour ce livre illustré de nombreuses photographies, John Cork et Collin Stutz ont effectué un important travail de recensement. Les acteurs ayant incarné James Bond sont bien entendu décrits, comme les alliés soutenant et assistant 007 dans les films, de Dr No à Skyfall (le travail semble avoir été achevé avant la sortie de SPECTRE), les ennemis, les girls, jusqu'à des personnages plus secondaires ainsi que les véhicules, les armes et les gadgets qui apparaissent en plus de cinquante années d'aventures.

Ils n'oublient pas de mentionner parfois ce qu'il en est des romans et des nouvelles de Ian Fleming même si on pourra regretter, une fois de plus, que le traitement qui leur est réservé soit nettement moins conséquent. Mais que voulez-vous, le 007 originel est moins vendeur...

Nous avons les sujets classiques comme les différents interprètes de James Bond, les alliés, les ennemis, les girls, les véhicules, les gadgets, etc. Il y a cependant quelque chose qui devient assez fascinant dans cet ouvrage, les auteurs ont poussé leurs descriptions jusqu'à des personnages et des éléments très secondaires. Aux M, Miss Moneypenny, Blofeld, Jaws et autres Honeychile Rider et Xenia Onatopp, s'ajoutent par exemple l'assassin dans l'arbre de Moonraker ou Linda, la femme qui s'ennuie sur son yacht dans le prégénérique de The living daylights... avant l’atterrissage de 007 sur son bateau. D'ailleurs, c'est en lisant ce livre que j'ai appris qu'elle se nommait ainsi ; de mémoire, il ne me semble pas que son prénom soit simplement prononcé. Ainsi, tous les personnages décrits, jusqu'aux plus anonymes, ont leur biographie.

Il semble que Cork et Stutz ont eu accès aux scripts des films et parfois, l'explication sur des points précis a pu différer par rapport à ce que j'imaginais. Concernant GoldenEye par exemple, ils expliquent que c'est Alec Trevelyan qui vole l'hélicoptère Tigre à Monaco en compagnie de Xenia Onatopp. Or, j'ai toujours considéré qu'il s'agissait de Ourumov. En effet, on ne voit pas directement qui prend la place de l'Amiral Farrel, mais les traits du visage du militaire russe m'apparaissent plus proches de ceux de l'Amiral. De plus, la séquence qui suit avec l'hélicoptère, met en scène Ourumov et Onatopp descendant de l'appareil à Severnaya. Il y a pour moi une suite logique dans l'enchaînement des deux scènes. Cependant, en écrivant ces lignes, je me rends compte que ce qu'écrivent les auteurs de cette encyclopédie se tient, l'identité de Janus étant un point clé du scénario qu'il convient de garder secrète jusqu'à la rencontre avec James Bond.

Les auteurs du livre font également une remarque pertinente à propos du lien qui unit 007 et Valentin Zukovsky et sur laquelle je n'avais pas eu conscience. Nous savons dans GoldenEye que si Zukovsky boîte, c'est en raison d'un coup de feu tiré dans son genou par James Bond pendant la guerre froide. John Cork et Collin Stutz écrivent à propos de l'ancien agent du KGB : "Lorsqu'il comprend qu'Elektra et son amant Renard ont tué Nikolai, Zukovsky voit rouge - mais Elektra le tue avant qu'il n'ait pu réagir. Juste avant de mourir, il parvient malgré tout à tirer une balle avec l'arme dissimulée dans sa canne, libérant par-là même Bond d'une chaise de torture. Ironie de l'histoire, Zukovsky utilisait cette canne depuis que Bond lui avait mutilé le genou... et c'est à cela que 007 doit la vie". Une scène à laquelle on assiste dans The world is not enough. Le troisième Brosnan serait-il plus subtil qu'il n'en parait ?

La même exigence de recensement a donc été maintenue pour les véhicules puisque de l'Aston-Martin DB V au Meyers 200A, le monomoteur que l'on voit rapidement dans You only live twice, tout ce qui roule, vole et flotte dans les films a fait l'objet d'une fiche descriptive. Il en va de même pour l'équipement et les différents gadgets utilisés par James Bond ou d'autres personnages.

Bien que l'univers bondien ait de moins en moins de secret pour moi, j'ai pu enrichir un peu mes connaissance à son sujet. James Bond : l'encyclopédie est une référence.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Licence to kill (1989) - John Glen

Licence to kill est le premier James Bond que j'ai vu au cinéma. A l'époque, j'avais été un peu déçu, le canevas scénaristique étant similaire à de nombreuses productions cinématographiques des années quatre-vingts, à savoir une histoire de vengeance sur fond de trafic de drogue. Depuis, je l'ai revu à la hausse. En effet, bien qu'il s'agisse pour la première fois d'un titre non issu des écrits de Ian Fleming, il me semble plutôt fidèle à l'esprit du créateur de James Bond. Il s'inspire d'ailleurs d'éléments qui avaient été ignorés dans les précédentes adaptations, en premier lieu la mutilation de Felix Leiter ( David Hedison ), jeté dans la mâchoire d'un requin, événement dramatique qui intervient dans le roman Live and let die mais entièrement ignoré dans sa pitoyable adaptation de 1973 . Dans Licence to kill , Leiter est jeté au requin alors qu'il vient tout juste de se marier. Parallèlement, Della, son épouse, sera t

Casino Royale (1953) - Ian Fleming

Avant propos : la quasi intégralité de cet article a été rédigée avant le week-end James Bond au Touquet . C'est l'organisation de ce week-end qui m'a motivé pour me plonger à nouveau dans les origines de 007 plus de 20 ans après les avoir lu. Il y a quelques similitudes avec les propos de Jacques Layani lors de sa conférence du 8 octobre dernier mais en aucune façon, je n'ai copié ou récupéré ce qu'il a pu dire sur Ian Fleming et James Bond. Je tenais à le préciser afin d'éviter tout malentendu avec celles et ceux qui ont assisté à la conférence ainsi qu'avec Jacques Layani lui même. " L'odeur d'un casino, mélange de fumée et de sueur, devient nauséabonde à trois heures du matin. L'usure nerveuse causée par le jeu - complexe de rapacité, de peur et de tension - devient insupportable ; les sens se réveillent et se révoltent. " C'est par ces mots que commence en 1953 la toute première intrigue de James Bond 007 imaginée par