Accéder au contenu principal

Emilie Simon

Je ne me souviens plus de la raison qui m'a poussé à acheter le hors-série du magazine Studio de l'année 2004. Il y avait avec le numéro un DVD contenant les bandes-annonces de films qui allaient sortir en 2005. Evidemment, je les ai regardées et l'une d'elles m'a immédiatement subjugué, celle de La marche de l'empereur, le film documentaire de Luc Jacquet. Je me souviens avoir eu un véritable coup de foudre pour les images qui promettaient un film magnifique. Ce fut le cas, lorsque le film est sorti, je n'ai pas tardé à aller le voir, il est magnifique.


Mais tout autant que les images, j'avais aussi remarqué la musique de la bande-annonce. Etait-elle celle du film ? En effet, il est régulier que la musique servant d'accompagnement à la bande-annonce d'un film soit celle d'un autre long métrage. Après quelques recherches, il semblait bien qu'il s'agissait de celle du film  ce que me confirma la séance cinéma.

C'est de cette façon que je découvris Emilie Simon. Son travail pour La marche de l'empereur se distingue de tout ce qui se fait en matière de musique de film documentaire. Elle ne se contente pas d'illustrer les images, elle fait ressentir au spectateur l'eau, le froid, la glace, les étendues gelées de l’Antarctique, la rudesse des conditions de vie des manchots empereurs pour perpétuer leur espèce. Il y a beaucoup de poésie aussi dans ses notes, ses partitions, l'utilisation des différents instruments dont certains sont originaux : Ondes Martenot, vibraphone, Glockenspiel...

Pour le film, Emilie Simon a même adapté et retravaillé l'un de ses titres, To the dancers in the rain qui devient pour l'occasion To the dancers in the ice.

Depuis, je connais tous ses albums et jusqu'à The big machine, chacun d'eux sont des réussites, des oeuvres musicales que j'écoute toujours avec plaisir même lorsqu'elle reprend I wanna be your dog des Stooges et leur célèbre chanteur Iggy Pop. Elle a réussi à adapter un morceau punk à sa propre personnalité. On est loin du nivellement par le bas que l'on constate beaucoup trop souvent lorsque certains reprennent des titres célèbres et que j'ai déjà évoqué sur ce blog. 

J'ai moins aimé The big machine, ce qui a eu pour effet de moins m'intéresser à son actualité. Je n'aurais pas dû car j'ai appris récemment qu'elle avait sorti un nouvel album... l'année dernière ! Il faut dire aussi qu'Emilie Simon ne fait pas partie des artistes les plus médiatisés : Un choix personnel ou politique de sa maison de disque ? Dans Franky Knight, on y retrouve la Emilie Simon exigeante dans son travail musical.

Franky knight est un hommage à son compagnon, François Chevallier, décédé en 2009 de la grippe H1N1. Les paroles de Mon chevalier parlent d'elles même : "Je prie pour l'homme qui m'aimait tant, que j'aimerai toute ma vie, mon chevalier"


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P...

Night of the living dead (1968), Zombie (1978), Day of the dead (1985) - George A. Romero

En apprenant la mort de George A. Romero le 16 juillet 2017, j'ai tenu à lui rendre mon petit hommage en regardant à nouveau sa trilogie des morts vivants : Night of the living dead , Zombie et Day of the dead . C'était surtout l'occasion de revoir des films qui m'amusent beaucoup et de les partager avec Stéphanie qui ne les avait jamais vu... Lorsqu'on lit un sujet sur Night of the living dead , il y a de grandes chances que soit signalé, derrière son aspect film d'horreur, son propos contestataire, à savoir la destruction symbolique de la famille traditionnelle et son antiracisme du fait que le héros soit joué par un acteur noir, Duane Jones, chose rare effectivement à l'époque. Personnellement, j'ai toujours douté de ces intentions prêtées à George A. Romero. D'abord, il a toujours affirmé qu'il avait choisi Duane Jones pour ses talents d'acteur ; ce qui est cependant la preuve d'une ouverture d'esprit de sa part...

Shaken and stirred : The David Arnold James Bond project (1997) - David Arnold

Le titre de l'album est un clin d’œil à "Shaken not stirred", la formule de James Bond à chaque commande de Vodka Martini. Les thèmes bondiens sont passés à la moulinette sous la direction du compositeur David Arnold. Celui-ci a confectionné les bandes originales de  Tomorrow never dies , The world is not enough , Die another day et Casino Royale . Il a apporté à ces films un son électronique moderne et dynamique pour revenir à une partition plus classique sur le dernier, changement d'acteur et de direction. Shaken and stirred : The David Arnold James Bond project est un album conceptuel de reprises de titres bondiens avec des artistes de musique rock et électronique. Un très bon disque en phase avec son époque et ce qu'il se faisait il y a vingt ans. Aujourd'hui, il est encore parfaitement écoutable et bouillonne toujours d'énergie. Son point fort est toujours, à mon avis, la revisite de On her Majesty's secret service de Propellerhe...