Parce qu'une série inspirée de Westworld a vu le jour récemment, j'ai eu envie de revoir le Blu-ray du film original, rangé dans les étagères du bureau.
J'ai toujours plaisir à regarder ce film de science-fiction. L'idée de ce parc d'attractions où, en échange d'une somme exorbitante, les visiteurs peuvent assouvir divers fantasmes dans des environnements peuplés d’androïdes m'amuse toujours. Le monde du Moyen-âge permet de combler sa mégalomanie en se prenant pour un châtelain ou une châtelaine, l'Antiquité romaine offre les orgies et les partouzes propres à sa réputation et l'Ouest des États-Unis du XIXème siècle autorise le retour à des plaisirs régressifs comme jouer aux cowboys et affronter les robots en duel au revolver.
Film américain, le western est donc le secteur le plus présent à l'écran, l'histoire suivant principalement Peter Martin (Richard Benjamin) et John Blane (James Brolin), deux hommes bien décidés à s'amuser dans le far-west reconstitué.
Bien sûr, l'histoire perdrait vite en intérêt si tout se passait comme prévu. Les androïdes vont donc se rebeller et l'équipe qui les gère, à partir d'endroits froids et aseptisés tranchant littéralement avec les univers qu'ils surveillent, va perdre leur contrôle. Les androïdes commencent à assassiner les humains.
Cette rébellion se personnifie alors principalement sur un seul androïde, celui joué par Yul Brynner dont le look rappelle le rôle qu'il tenait dans The magnificent seven ; sauf qu'ici, il représente la menace et en rien, un quelconque espoir.
Westworld passe progressivement d'une ambiance amusante et détendue à un environnement inquiétant puis mortel. La musique de Fred Karlin accompagne et appuie cette ambiance qui se tend progressivement pour devenir franchement violente. Alors que Peter Martin s'enfuit pour sortir du parc, il traverse les univers où jonchent les corps sans vie des humains baignant dans leur sang.
Ce film est trop peu connu, c'est injuste. J'y vois un modèle d'écriture et de montage tant rien ne me semble superflu dans la progression du scénario.
A bien y regarder, le parc d'attractions dépeint dans Westworld est en fait une version améliorée des parcs que nous connaissons, ceux du type Disney land. En effet, les familles s'y rendent ne cherchent pas autre chose que de se plonger dans une réalité où, le temps d'un séjour, essaient de se projeter dans un autre monde. Dans le film, le concept va plus loin car la technologie le permet.
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