Après les consternants délires spatio-humoristiques de Moonraker, il était nécessaire que James Bond retrouve un peu de sérieux. Le bateau espion britannique Saint George, doté du système de déclenchement des missiles de la flotte anglaise A.T.A.C, est détruit par une mine. Les Havelock, un couple d'archéologues travaillant pour les services secrets britanniques, sont chargés de localiser l'épave. Ils sont cependant assassinés par Hector Gonzales, sous les yeux de leur fille, Melina (Carole Bouquet). James Bond (toujours interprété par Roger Moore pour la cinquième fois) est chargé d'enquêter sur ces événements.
Plus les années passent, moins le douzième James Bond m'apparaît convaincant, la faute à une mise en scène qui manque singulièrement de relief et qui vieillit à chaque nouvelle vision. De plus, la photo du film relève plus du téléfilm de luxe que du cinéma.
Il y a pourtant des choses intéressantes dans ce douzième James Bond, à commencer par le prégénérique où l'agent secret se recueille sur la tombe de Teresa, sa défunte épouse... avant que précisément n'intervienne celui qui l'a tué, son pire ennemi, Ernst Stavro Blofeld. Le scénario est plutôt pas mal aussi et les scénaristes ont utilisé des éléments issus des écrits de Ian Fleming, la nouvelle For your eyes only bien sûr mais aussi Risico, les deux se trouvant dans le même recueil.
Roger Moore, s'il recadre sa façon d'interpréter James Bond, ne peut pas s'empêcher d'être régulièrement désinvolte et de lancer de temps en temps sa petite blague, la plus lassante étant certainement la familiarité qu'il affiche envers Blofeld en caressant son crâne chauve. On parle quand même de l'assassin de la femme de 007...
Pourtant, à plusieurs reprises, Roger Moore peut se montrer crédible lorsqu'il s'agit d'être sérieux. C'est par exemple le cas quand il conseille à Melina de creuser deux tombes si elle veut aller au bout de sa vengeance ou quand il fait passer le tueur Emile Leopold Locque (Michael Gothard) de vie à trépas.
Entre les différents morceaux de bravoure (et le film en contient plusieurs), très vite, For your eyes only se transforme en course contre la montre pour éviter que A.T.A.C ne se retrouve entre les mains de l'Union soviétique. Mais pourquoi ce final stupide où James Bond est mis en contact téléphonique avec Margaret Thatcher, du moins une actrice qui en est le sosie ? La conclusion du film sur une dernière blague mal venue annihile définitivement tous les efforts de sérieux opérés pour cet opus.
La bande originale composée par Bill Conti n'est pas non plus des plus fantastiques. Le compositeur s'était montré plus inspiré en orchestrant celle de Rocky.
Bien sûr, l'image du blu-ray est splendide, comme c'est le cas pour tous les autres du coffret mais sa remasterisation a un peu tendance à accentuer son aspect téléfilm.
Plus les années passent, moins le douzième James Bond m'apparaît convaincant, la faute à une mise en scène qui manque singulièrement de relief et qui vieillit à chaque nouvelle vision. De plus, la photo du film relève plus du téléfilm de luxe que du cinéma.
Il y a pourtant des choses intéressantes dans ce douzième James Bond, à commencer par le prégénérique où l'agent secret se recueille sur la tombe de Teresa, sa défunte épouse... avant que précisément n'intervienne celui qui l'a tué, son pire ennemi, Ernst Stavro Blofeld. Le scénario est plutôt pas mal aussi et les scénaristes ont utilisé des éléments issus des écrits de Ian Fleming, la nouvelle For your eyes only bien sûr mais aussi Risico, les deux se trouvant dans le même recueil.
Roger Moore, s'il recadre sa façon d'interpréter James Bond, ne peut pas s'empêcher d'être régulièrement désinvolte et de lancer de temps en temps sa petite blague, la plus lassante étant certainement la familiarité qu'il affiche envers Blofeld en caressant son crâne chauve. On parle quand même de l'assassin de la femme de 007...
Pourtant, à plusieurs reprises, Roger Moore peut se montrer crédible lorsqu'il s'agit d'être sérieux. C'est par exemple le cas quand il conseille à Melina de creuser deux tombes si elle veut aller au bout de sa vengeance ou quand il fait passer le tueur Emile Leopold Locque (Michael Gothard) de vie à trépas.
Entre les différents morceaux de bravoure (et le film en contient plusieurs), très vite, For your eyes only se transforme en course contre la montre pour éviter que A.T.A.C ne se retrouve entre les mains de l'Union soviétique. Mais pourquoi ce final stupide où James Bond est mis en contact téléphonique avec Margaret Thatcher, du moins une actrice qui en est le sosie ? La conclusion du film sur une dernière blague mal venue annihile définitivement tous les efforts de sérieux opérés pour cet opus.
La bande originale composée par Bill Conti n'est pas non plus des plus fantastiques. Le compositeur s'était montré plus inspiré en orchestrant celle de Rocky.
Bien sûr, l'image du blu-ray est splendide, comme c'est le cas pour tous les autres du coffret mais sa remasterisation a un peu tendance à accentuer son aspect téléfilm.
Je me répète, mais je ne comprendrai jamais comment et pourquoi Moore a eu les faveurs de la production durant de si nombreuses années. Comme si le choix avait été fait de s'enfoncer dans la parodie, chaque fois davantage. Évidemment, après ça, le pauvre Dalton, lui, n'a eu guère de succès, alors qu'on revenait enfin à quelque chose de sérieux.
RépondreSupprimerLa période Roger Moore est loin d'être ma préférée également mais elle fonctionnait auprès du public de l'époque. Pour beaucoup, James Bond c'est Roger Moore. Combien connaissent les livres de Ian Fleming ? Au mieux, ils savent qu'à l'origine il existent mais ils se fichent de leur contenu.
SupprimerOui, l'arrivée de Timothy Dalton a du en décontenancer plus d'un. Dommage d'ailleurs que des histoires juridiques aient mis fin à sa carrière bondienne car je crois avoir lu que Broccoli le voulait absolument pour les films suivants. Est arrivé quelques années plus tard Pierce Brosnan, une période mi-figue mi-raisin.
Le raisin, souvent, fut celui de la colère. Celle du spectateur devant des scénarios parfois bien faibles.
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