Accéder au contenu principal

Under the dome - Roman 2 (2009) - Stephen King

"Les deux femmes flics qui se tenaient à côté du Hummer de Big Jim parlaient toujours - Jackie tirant nerveusement sur une cigarette -, mais elles se turent lorsque Julia Shumway passa devant elles.
"Julia ? fit Linda d'une voix hésitante. Qu'est ce que..."
Julia continua de marcher. La dernière chose dont elle avait envie, alors qu'elle bouillait encore de rage, était de parler avec deux représentants de la loi et de l'ordre, de la loi et de l'ordre tels qu'ils semblaient désormais exister à Chester's Mill. Elle était à mi-chemin du local du Democrat lorsqu'elle se rendit compte que la colère n'était pas la seule chose qu'elle éprouvait".

Comme je l'indiquais dans un article consacré au roman 1Under the dome est mon retour à Stephen King après des années sans avoir ouvert un livre de celui qui fut considéré dans les années 80 comme le maître de l'épouvante et de l'horreur et dont j'ai dévoré plusieurs de ses livres. Le sujet m'intéressait et les critiques étaient positives. Bloqués soudainement sous un invisible dôme indestructible, les habitants de Chester's Mill s'organisent pour vivre au mieux cette situation. Cependant, l'un des conseillers de la ville, Jim Rennie, manipule la population pour asseoir son pouvoir sur elle et y régner en maître absolu. En face, Dale Barbara, ancien militaire et qui n'est même pas de la ville, a l'ordre du gouvernement américain de contrer Jim Rennie et de protéger la population. A la fin du roman 1, Rennie a réussi à le faire emprisonner en le faisant accuser de plusieurs meurtres... des meurtres que le conseiller de la ville et son fils ont eux même commis.

Progressivement, deux clans se dessinent : D'un côté, les fidèles de Rennie mais aussi ceux qui trouvent sécurité en sa personne contre les peurs qu'il agite et de l'autre, ceux qui ne sont pas dupes et qui vont s'organiser pour libérer Dale Barbara, préalable avant de déclencher réellement l'affrontement contre Rennie et ses hommes. Parallèlement, des jeunes de Chester's Mills ralliés aux partisans de Barbara semblent avoir découvert l'objet à la source du dôme.

Le temps de l'exposition des personnages, de la situation et des enjeux étant passés, le rythme s'accélère dans cette deuxième partie. Le schéma de l'évolution dramatique du récit prend aussi une tournure un peu plus classique. Le fait que Stephen King mette en place deux groupes antagonistes peut paraître un procédé de narration classique voire même un peu cliché. Cependant, Stephen King a un indéniable talent pour créer et faire vivre des personnages dont l'humanité est réellement attachante ou à l'inverse, qui peuvent se révéler profondément antipathiques. Le lecteur est alors constamment bousculé dans ses émotions et il est presque toujours inquiet pour ce qui peut advenir des "gentils". Il est donc presque dommage que l'écrivain casse un peu trop souvent le rythme par la description de moments plutôt inutiles et qui ralentissent la progression du récit.

Le roman 1 offrait une scène d'émeute et de pillage d'un supermarché qui tournait au grotesque. Ici, le lecteur a droit à la description d'une incroyable explosion qui va dévaster la ville. C'est certainement le meilleur moment du livre, d'une grande puissance visuelle et capital pour la suite du récit.

Le fin mot de l'histoire - pourquoi ce dôme ? - ne comptez pas sur moi pour vous le révéler. Il m'a cependant un peu déçu ; mais généralement, je suis toujours un peu frustré par les révélations à propos d'un mystère qui dépasse l'entendement créé pour une fiction, qu'elle soit littéraire, cinématographique ou télévisuelle. Peut-être aussi est ce parce qu'elles marquent souvent la fin de l'histoire, de l'imagination, du suspense, de l'excitation.

Pendant la lecture, je me suis dit qu'il y avait peut-être là matière à en faire une série. Visiblement, la préparation d'une telle adaptation est en marche si l'on en croit cette information sur le site serieslive.com ICI.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P...

Casino Royale (1953) - Ian Fleming

Avant propos : la quasi intégralité de cet article a été rédigée avant le week-end James Bond au Touquet . C'est l'organisation de ce week-end qui m'a motivé pour me plonger à nouveau dans les origines de 007 plus de 20 ans après les avoir lu. Il y a quelques similitudes avec les propos de Jacques Layani lors de sa conférence du 8 octobre dernier mais en aucune façon, je n'ai copié ou récupéré ce qu'il a pu dire sur Ian Fleming et James Bond. Je tenais à le préciser afin d'éviter tout malentendu avec celles et ceux qui ont assisté à la conférence ainsi qu'avec Jacques Layani lui même. " L'odeur d'un casino, mélange de fumée et de sueur, devient nauséabonde à trois heures du matin. L'usure nerveuse causée par le jeu - complexe de rapacité, de peur et de tension - devient insupportable ; les sens se réveillent et se révoltent. " C'est par ces mots que commence en 1953 la toute première intrigue de James Bond 007 imaginée par ...