Avant d'aller voir Sherlock Holmes : A game of shadows (vite vite ! Il y a déjà plus d'un mois qu'il est sorti, il ne va certainement pas y rester quatre semaines de plus à l'affiche), une petite piqûre de rappel m'a semblé nécessaire à propos du premier opus, Sherlock Holmes, avec Robert Downey Jr. dans le rôle titre et Jude Law dans celui de Docteur John Watson. Alors que je ne m'étais pas précipité pour le film de 2009, c'est pourtant celui-ci qui me donne très envie de découvrir sa suite. En effet, à la base je n'étais pas convaincu du casting de tête, Downey Jr (voir l'interprète de Iron Man ici a de quoi surprendre) et Law ne correspondant pas à l'image que j'ai des personnages de Sir Arthur Conan Doyle. Ceci-dit, je peux me tromper, le seul roman de Doyle que j'ai lu est The hound of the Baskervilles il y a déjà plus de 20 ans et parce que j'en avais apprécié auparavant l'adaptation de Terence Fisher avec Peter Cushing ; et c'est certainement un tort d'avoir si peu lu Conan Doyle.
Mais ce Sherlock Holmes s'est finalement révélé être un réjouissant divertissement que j'ai voulu revoir avant sa séquelle. La personnalité des personnages se révèle plus développée qu'on peut le penser, à commencer par Sherlock Holmes himself. Assez tourmenté ici, lorsqu'il n'est pas sur une enquête, il tente de rompre l'ennui qui le mine en effectuant des combats dans des salles sordides, en jouant du violon de façon, euh, particulière ou en s'isolant pour tester des expériences qui ont le don d'irriter Watson. Il peut même se révéler affreux goujat, en témoigne les déductions qu'il fait à haute voix de son observation de Mary (Kelly Reilly), la fiancée de Watson ; et qui lui vaudra le contenu d'un verre de vin jeté en pleine figure.
L'histoire est suffisamment intelligente pour intriguer et embarquer le spectateur du début à la fin. Avec l'aide de la police et de Watson, Holmes arrête Lord Blackwood (Mark Strong), tueur de femmes et adepte de magie noire. Avant d'être pendu, Lord Blackwood lui affirme qu'il reviendra d'entre les morts et qu'il commettra trois autres meurtres que le détective ne comprendra pas. Peu de temps après, un témoin voit l'assassin sortir de sa tombe et quitter le cimetière. Bien sûr, pas de magie noire ni de zombies mais des tours de passe-passe et des supercheries que Holmes découvrira au fur et à mesure dans une aventure où l'avenir du monde est en jeu, ni plus ni moins.
La mise en scène est telle que l'on peut s'y attendre de la part d'un film à gros budget. Rapide et impressionnante dans ses effets, elle évite pour autant le tape à l'oeil et les mouvements de caméra frénétiques dans un Londres de fin XIXème criant de vérité. Mis à part quelques plans numériques visibles (surtout pendant les dernières 20 minutes), les décors sont parfaits que l'on soit dans l'appartement du détective, un restaurant mondain ou des rues mal famées. Quant aux morceaux de bravoure, nombreux, ils ne relèguent pas le scénario au second plan et sont toujours lisibles, ce qui est agréable en ces temps où la mode est à la mise en scène parkinsonienne. On a par exemple droit à une énorme et remarquable explosion filmée au ralenti où Holmes se protège comme il peut contre divers projectiles. C'est à la fois dramatique et drôle.
Fidèle ou pas au personnage littéraire, peu importe dans le fond, ce Sherlock Holmes a la pêche, se suit sans problème et se termine sur un Moriarty, l'ennemi juré du héros, tapi dans l'ombre et au visage caché. Derrière cette aventure, c'est lui qui tire en réalité les ficelles. A suivre donc...
La mise en scène est telle que l'on peut s'y attendre de la part d'un film à gros budget. Rapide et impressionnante dans ses effets, elle évite pour autant le tape à l'oeil et les mouvements de caméra frénétiques dans un Londres de fin XIXème criant de vérité. Mis à part quelques plans numériques visibles (surtout pendant les dernières 20 minutes), les décors sont parfaits que l'on soit dans l'appartement du détective, un restaurant mondain ou des rues mal famées. Quant aux morceaux de bravoure, nombreux, ils ne relèguent pas le scénario au second plan et sont toujours lisibles, ce qui est agréable en ces temps où la mode est à la mise en scène parkinsonienne. On a par exemple droit à une énorme et remarquable explosion filmée au ralenti où Holmes se protège comme il peut contre divers projectiles. C'est à la fois dramatique et drôle.
Fidèle ou pas au personnage littéraire, peu importe dans le fond, ce Sherlock Holmes a la pêche, se suit sans problème et se termine sur un Moriarty, l'ennemi juré du héros, tapi dans l'ombre et au visage caché. Derrière cette aventure, c'est lui qui tire en réalité les ficelles. A suivre donc...
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