Le titre du film est la traduction de Orbis non sufficit, la devise latine qui se trouve sur les armoiries familiales de James Bond. Cette information étant donnée dans On her Majesty's secret service, le roman, il était donc légitime de supposer que The world is not enough opérait un retour aux sources flemingiennes de James Bond.
Ce n'est pourtant pas le cas.
The world is not enough fait la part belle aux scènes d'action et de cascades qui sont pour la plupart bien réalisées (ah, ce prégénérique !) mais il y a des ratés. La poursuite entre les parahawks et Bond (Pierce Brosnan bien sûr) et Elektra (Sophie Marceau) en skis manque cruellement de tension. Un comble alors que jusque là, les Bond excellaient dans les séquences enneigées (quatre films sont remarquables à ce sujet : On her Majesty's secret service, The spy who loved me, For your eyes only et The living daylights).
La fin dans le sous marin nucléaire a tendance à traîner en longueur et systématiquement, j'ai envie de l'accélérer. A l'inverse, l'attaque de l'usine de caviar par des hélicoptères équipés de scies circulaires fait partie de ces moments qui m'amuse toujours autant.
Et Sophie Marceau est une bien mauvaise actrice. Elle l'a toujours été et jouer dans un James Bond ne fait pas exception à la règle, que l'on regarde le film en anglais ou en français. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a été retenue pour le rôle d'Elektra King. Il faut dire aussi que le niveau des dialogues ne l'aide pas non plus. Son affirmation qui veut que la vie ne vaut pas d'être vécue si on ne la vit pas comme un rêve, c'est du niveau d'une adolescente en pleine crise. Le plus consternant est d'entendre Renard (Robert Carlyle) affirmer la même chose alors qu'il est sensé être l'un des plus dangereux terroristes au monde. Il est aussi terrible de constater à quel point la notion du terrorisme développée par les scénaristes a rapidement été rendue obsolète deux ans plus tard c'est-à-dire dès le 11 septembre 2001. Le contraste aujourd'hui est encore plus saisissant.
Denise Richards n'est pas non plus une scientifique nucléaire très crédible. Rien dans le scénario ne lui donnera l'occasion de l'être et son jeu est trop limité pour l'être d'elle même.
Pourtant, l'intrigue contient d'intéressantes ressources scénaristiques comme le fait que le MI6 et James Bond aient été utilisés pour servir les intérêts financiers du magnat du pétrole Sir Robert King (David Calder) parce que M et lui sont d'anciens camarades de faculté. Il y a aussi Elektra, la fille de Robert King, affectée du syndrome de Stockholm jusqu'à éprouver un amour fou pour son ravisseur. Hélas, tout cela ne sera jamais traité qu'en surface.
Dans ce scénario trop léger, Pierce Brosnan fait ce qu'il peut en tentant de donner à son James Bond un minimum de consistance entre jouer sur l'empathie, la peur, la colère et d'autres émotions ; mais jamais le spectateur ne peut se sentir réellement impliqué, tant souvent l'ensemble reste assez superficiel. Si The world is not enough n'est pas désagréable à suivre, il reste assez bancal, hésitant toujours entre un ton sérieux et un autre plus léger sans jamais atteindre le parfait équilibre d'un The spy who loved me.
En fin de compte, le troisième Brosnan annonce le catastrophique Die another day.
Il reste toutefois un moment émouvant, celui des adieux de Q à James Bond, et donc de Desmond Llewelyn au public. Cruel destin pour celui qui incarnait le major Boothroyd depuis les années soixante, il trouva la mort peu de temps après dans un accident de voiture, à la fin de l'année 1999.
Comme d'habitude, l'image du Blu-ray du coffret Bond 50 est impeccable. Un vrai plaisir.
Ce n'est pourtant pas le cas.
The world is not enough fait la part belle aux scènes d'action et de cascades qui sont pour la plupart bien réalisées (ah, ce prégénérique !) mais il y a des ratés. La poursuite entre les parahawks et Bond (Pierce Brosnan bien sûr) et Elektra (Sophie Marceau) en skis manque cruellement de tension. Un comble alors que jusque là, les Bond excellaient dans les séquences enneigées (quatre films sont remarquables à ce sujet : On her Majesty's secret service, The spy who loved me, For your eyes only et The living daylights).
La fin dans le sous marin nucléaire a tendance à traîner en longueur et systématiquement, j'ai envie de l'accélérer. A l'inverse, l'attaque de l'usine de caviar par des hélicoptères équipés de scies circulaires fait partie de ces moments qui m'amuse toujours autant.
Et Sophie Marceau est une bien mauvaise actrice. Elle l'a toujours été et jouer dans un James Bond ne fait pas exception à la règle, que l'on regarde le film en anglais ou en français. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a été retenue pour le rôle d'Elektra King. Il faut dire aussi que le niveau des dialogues ne l'aide pas non plus. Son affirmation qui veut que la vie ne vaut pas d'être vécue si on ne la vit pas comme un rêve, c'est du niveau d'une adolescente en pleine crise. Le plus consternant est d'entendre Renard (Robert Carlyle) affirmer la même chose alors qu'il est sensé être l'un des plus dangereux terroristes au monde. Il est aussi terrible de constater à quel point la notion du terrorisme développée par les scénaristes a rapidement été rendue obsolète deux ans plus tard c'est-à-dire dès le 11 septembre 2001. Le contraste aujourd'hui est encore plus saisissant.
Denise Richards n'est pas non plus une scientifique nucléaire très crédible. Rien dans le scénario ne lui donnera l'occasion de l'être et son jeu est trop limité pour l'être d'elle même.
Pourtant, l'intrigue contient d'intéressantes ressources scénaristiques comme le fait que le MI6 et James Bond aient été utilisés pour servir les intérêts financiers du magnat du pétrole Sir Robert King (David Calder) parce que M et lui sont d'anciens camarades de faculté. Il y a aussi Elektra, la fille de Robert King, affectée du syndrome de Stockholm jusqu'à éprouver un amour fou pour son ravisseur. Hélas, tout cela ne sera jamais traité qu'en surface.
Dans ce scénario trop léger, Pierce Brosnan fait ce qu'il peut en tentant de donner à son James Bond un minimum de consistance entre jouer sur l'empathie, la peur, la colère et d'autres émotions ; mais jamais le spectateur ne peut se sentir réellement impliqué, tant souvent l'ensemble reste assez superficiel. Si The world is not enough n'est pas désagréable à suivre, il reste assez bancal, hésitant toujours entre un ton sérieux et un autre plus léger sans jamais atteindre le parfait équilibre d'un The spy who loved me.
En fin de compte, le troisième Brosnan annonce le catastrophique Die another day.
Il reste toutefois un moment émouvant, celui des adieux de Q à James Bond, et donc de Desmond Llewelyn au public. Cruel destin pour celui qui incarnait le major Boothroyd depuis les années soixante, il trouva la mort peu de temps après dans un accident de voiture, à la fin de l'année 1999.
Comme d'habitude, l'image du Blu-ray du coffret Bond 50 est impeccable. Un vrai plaisir.
Certes, scénario faiblard, une fois de plus, et interprétation peu satisfaisante des uns et des autres. Il demeure effectivement la séquence de l'usine de caviar, proprement jubilatoire.
RépondreSupprimerDesmond Llewelyn est décédé dans un accident de voiture, oui, et ajoutons que cela s'est produit alors qu'il revenait d'une manifestation bondienne dont il était l'invité.