1988 : Dr No est diffusé à la télévision. C'est un coup de foudre.
1989 : Je vais voir Licence to kill qui vient de sortir.
Puis... plus rien.
Enfin, pas exactement. Je découvre rapidement les uns après les autres les précédents James Bond mais jusqu'en 1995, pour des questions juridiques, aucun nouveau ne sort au cinéma alors que leur moyenne de sortie était d'un film tous les deux ans. Je me souviens d'une interview de Desmond Llewelyn dans laquelle il déplorait la situation. En 1995, GoldenEye sort enfin. Évidemment, je vais le voir ; et bien sûr, en sortant du cinéma, je suis ravi. Je suis même allé le voir trois fois.
Enfin, pas exactement. Je découvre rapidement les uns après les autres les précédents James Bond mais jusqu'en 1995, pour des questions juridiques, aucun nouveau ne sort au cinéma alors que leur moyenne de sortie était d'un film tous les deux ans. Je me souviens d'une interview de Desmond Llewelyn dans laquelle il déplorait la situation. En 1995, GoldenEye sort enfin. Évidemment, je vais le voir ; et bien sûr, en sortant du cinéma, je suis ravi. Je suis même allé le voir trois fois.
C'est toujours avec plaisir que je regarde le premier Bond avec Pierce Brosnan. Le scénario, qui dans sa structure emprunte à Thunderball (le vol d'une arme de destruction massive par une organisation terroriste sans que James Bond ne soit dans un premier temps impliqué dans une enquête à son sujet), offre un bon suspense et d'intéressantes ramifications comme celle concernant les cosaques de Lienz, renvoyés par les anglais à Staline qui les massacrera à la fin de la seconde guerre mondiale. Il me semble que c'est la première fois qu'un événement peu glorieux de l'histoire de l'Angleterre est mentionné dans un Bond.
La mise en scène de Martin Campbell est de bonne facture malgré parfois des effets spéciaux pas toujours à la hauteur, en raison certainement d'un budget qui, à l'époque, était d'environ moitié moins de ce qui s'allouait déjà pour ce genre de production. Mais le succès du film était incertain, le public allait-il encore répondre présent pour un héros que l'on disait dépassé.
Le plaisir qu'a Pierce Brosnan à incarner James Bond crève l'écran. Son 007 se veut élégant, à défaut d'être franchement charismatique ; et pour la première fois, M est une femme interprétée par Judi Dench qui confirmera sa prestance dans les films qui suivront. En soulignant l'anachronisme de son agent, la relation entre elle et lui devient intéressante. C'est aussi une manière assez habile pour les producteurs d'introduire James Bond dans un monde où les codes ont changé, tant d'un point de vue géopolitique (la chute du mur de Berlin) que cinématographique (le dynamitage du cinéma d'action et d'aventures effectué pendant les années d'absence du héros sur grand écran).
Concernant la bande originale d'Eric Serra, je dois être l'un des rares à l'apprécier, vu les nombreux commentaires négatifs qu'il est possible de lire à son sujet dans les différents forums. Pourtant, habituellement, je ne suis pas amateur du travail du compositeur fétiche de Luc Besson mais je trouve qu'il créé ici une ambiance collant parfaitement aux images de cette Russie post URSS. Ah ! cette ambiance nocturne dans ce parc où sont stockées des statues de l'ancienne Union Soviétique ! J'adore ; d'autant que c'est le moment où est révélée l'identité de Janus.
Le point décevant de GoldenEye est la BMW Z3. Pas du modèle en tant que tel mais pourquoi Q annonce une série de gadgets qui ne seront jamais utilisés ? C'est frustrant. Jamais un tel coup n'avait été fait dans les films précédents. C'est juste un gros coup publicitaire pour la marque à hélice sur fond bleu et blanc.
L'année de sa sortie, j'avais tellement lu de magazines traitant de GoldenEye que j'en connaissais les grandes lignes jusqu'à savoir qui se cachait derrière l'organisation mafieuse russe Janus ; mais le plaisir de voir un nouveau James Bond était intact.
Une fois de plus, je suis ébahi par le travail effectué sur l'image. Les contrastes sont magnifiques et participent au renforcement des ambiances.Jusqu'à présent, c'est certainement le travail les plus fin fait sur un James Bond.
La mise en scène de Martin Campbell est de bonne facture malgré parfois des effets spéciaux pas toujours à la hauteur, en raison certainement d'un budget qui, à l'époque, était d'environ moitié moins de ce qui s'allouait déjà pour ce genre de production. Mais le succès du film était incertain, le public allait-il encore répondre présent pour un héros que l'on disait dépassé.
Le plaisir qu'a Pierce Brosnan à incarner James Bond crève l'écran. Son 007 se veut élégant, à défaut d'être franchement charismatique ; et pour la première fois, M est une femme interprétée par Judi Dench qui confirmera sa prestance dans les films qui suivront. En soulignant l'anachronisme de son agent, la relation entre elle et lui devient intéressante. C'est aussi une manière assez habile pour les producteurs d'introduire James Bond dans un monde où les codes ont changé, tant d'un point de vue géopolitique (la chute du mur de Berlin) que cinématographique (le dynamitage du cinéma d'action et d'aventures effectué pendant les années d'absence du héros sur grand écran).
Concernant la bande originale d'Eric Serra, je dois être l'un des rares à l'apprécier, vu les nombreux commentaires négatifs qu'il est possible de lire à son sujet dans les différents forums. Pourtant, habituellement, je ne suis pas amateur du travail du compositeur fétiche de Luc Besson mais je trouve qu'il créé ici une ambiance collant parfaitement aux images de cette Russie post URSS. Ah ! cette ambiance nocturne dans ce parc où sont stockées des statues de l'ancienne Union Soviétique ! J'adore ; d'autant que c'est le moment où est révélée l'identité de Janus.
Le point décevant de GoldenEye est la BMW Z3. Pas du modèle en tant que tel mais pourquoi Q annonce une série de gadgets qui ne seront jamais utilisés ? C'est frustrant. Jamais un tel coup n'avait été fait dans les films précédents. C'est juste un gros coup publicitaire pour la marque à hélice sur fond bleu et blanc.
L'année de sa sortie, j'avais tellement lu de magazines traitant de GoldenEye que j'en connaissais les grandes lignes jusqu'à savoir qui se cachait derrière l'organisation mafieuse russe Janus ; mais le plaisir de voir un nouveau James Bond était intact.
Une fois de plus, je suis ébahi par le travail effectué sur l'image. Les contrastes sont magnifiques et participent au renforcement des ambiances.Jusqu'à présent, c'est certainement le travail les plus fin fait sur un James Bond.
La période Brosnan reste pour moi - vous le savez puisque nous en avons déjà parlé - entachée par une grande faiblesse des scénarios, si bien que l'acteur n'a pu être servi comme il eût pu l'être. Chaque nouvelle vision me conforte dans cette impression.
RépondreSupprimerAu-delà de ce point, il reste que, si je ne me trompe, c'est à partir de Goldeneye que l'âge moyen du méchant va chuter considérablement. Et là, je trouve (mais sans doute est-ce un sentiment uniquement personnel) que les méchants en question deviennent moins crédibles car on ne peut guère croire qu'ils ont acquis leur puissance matérielle, politique, logistique, si vite. Plus largement, je trouve que ces méchants trop jeunes n'ont pas les épaules pour tenir leur rôle de méchant. le Dr No, Rosa Klebb, Goldfinger, Largo et autres étaient plus âgés, il me semble. En tout cas, ils avaient plus d'épaisseur.
Voilà une réflexion intéressante : la crédibilité des méchants pendant la période Brosnan malmenée du fait de leur âge ; mais aussi, alors que GoldenEye semblait prometteur pour la période qui s'ouvrait avec cet l'acteur, les choses sont, en fin de compte, restées très en surface.
RépondreSupprimerEh oui, et Brosnan n'est pas responsable de cela.
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