L'héritière fait directement suite à Colorado, le précédent tome de Durango qui se concluait sur une interrogation quant à la vie du pistolero tombé dans une rivière du haut d'une falaise. Évidemment, Durango est vivant mais créer ce genre de suspense fait partie d'un jeu où tout le monde est complice, les auteurs comme les lecteurs.
Ici, le pistolero fait évader Célia Norton, enfermée dans un asile à l'initiative de son père. Ils entendent bien reprendre le dessus sur ce dernier et Maxwell, le shérif qui sème la terreur sur la ville avec ses adjoints. Parallèlement, les mineurs organisent leur révolte.
Le douzième volet adopte donc un fond politique en mettant en scène le début de conflits sociaux aux États-Unis.
Je n'ai cette fois pas remarqué de références à un western en particulier. Peut-être est-ce du au fait que je n'ai pas une connaissance encyclopédique en la matière mais il est aussi possible qu'Yves Swolfs s'émancipe de ses influences. Cela dit, le sujet de cet album n'aurait pas dépeint dans un western italien. Je pense par exemple à Sergio Sollima dont les trois westerns qu'il a réalisés (La resa dei conti, Faccia a faccia, Corri uomo corri) adoptent clairement des thèmes politiques. Je connais cependant assez mal ces trois films et si je peux adhérer au fond, je n'en aime pas la forme. En effet, ils m'apparaissent mal foutus. Je ne les ai donc vus qu'une seule fois alors que j'ai regardé sans compter tous les Leone et les meilleurs Corbucci.
Mais cette absence de clin d’œil signifie peut-être également que Swolfs entend maintenant se démarquer volontairement de ses principales influences. De son premier album entièrement inspiré de Il grande silenzio à quelques furtives apparitions de personnages dans Colorado, il est évident qu'il a progressivement développé ses propres scénarios et ses propres personnages avec, néanmoins, une atmosphère western "spaghetti" ou post "spaghetti" (un terme qu'en réalité je n'aime pas car rempli de mépris. S'il s'agissait de productions allemandes, on les appellerait les westerns Kartoffel ? Et françaises ? les westerns fromage ? Camembert ?).
Pour conclure, L'héritière est un opus intéressant et divertissant à lire. Un solide album.
Ici, le pistolero fait évader Célia Norton, enfermée dans un asile à l'initiative de son père. Ils entendent bien reprendre le dessus sur ce dernier et Maxwell, le shérif qui sème la terreur sur la ville avec ses adjoints. Parallèlement, les mineurs organisent leur révolte.
Le douzième volet adopte donc un fond politique en mettant en scène le début de conflits sociaux aux États-Unis.
Je n'ai cette fois pas remarqué de références à un western en particulier. Peut-être est-ce du au fait que je n'ai pas une connaissance encyclopédique en la matière mais il est aussi possible qu'Yves Swolfs s'émancipe de ses influences. Cela dit, le sujet de cet album n'aurait pas dépeint dans un western italien. Je pense par exemple à Sergio Sollima dont les trois westerns qu'il a réalisés (La resa dei conti, Faccia a faccia, Corri uomo corri) adoptent clairement des thèmes politiques. Je connais cependant assez mal ces trois films et si je peux adhérer au fond, je n'en aime pas la forme. En effet, ils m'apparaissent mal foutus. Je ne les ai donc vus qu'une seule fois alors que j'ai regardé sans compter tous les Leone et les meilleurs Corbucci.
Mais cette absence de clin d’œil signifie peut-être également que Swolfs entend maintenant se démarquer volontairement de ses principales influences. De son premier album entièrement inspiré de Il grande silenzio à quelques furtives apparitions de personnages dans Colorado, il est évident qu'il a progressivement développé ses propres scénarios et ses propres personnages avec, néanmoins, une atmosphère western "spaghetti" ou post "spaghetti" (un terme qu'en réalité je n'aime pas car rempli de mépris. S'il s'agissait de productions allemandes, on les appellerait les westerns Kartoffel ? Et françaises ? les westerns fromage ? Camembert ?).
Pour conclure, L'héritière est un opus intéressant et divertissant à lire. Un solide album.
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