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Rise of the Planet of the Apes (2011) - Rupert Wyatt


Qui attendait une nouvelle mouture de La planète des singes? Les premiers films semblent bien loin et le remake de Tim Burton sorti en 2001 n'avait pas fait l'unanimité aussi bien dans la presse que dans le public (personnellement, j'apprécie assez cette version). On pouvait donc légitimement penser que c'en était fini des aventures simiesques au cinéma. Seulement, Hollywood a suffisamment de ressources pour recycler les vieilles histoires pour le meilleur et pour le pire. Et dans le cas de La planète des singes - Les origines, c'est plutôt pour le meilleur.

Je ne savais même pas que ce film allait sortir jusqu'à ce que je vois la première bande-annonce sur Allociné. Une bande-annonce qui m'a donné très envie de découvrir les événements imaginés pour l'occasion et qui ont abouti à la domination des primates sur terre. Je n'ai pas été déçu du voyage, on tient peut-être là le blockbuster de l'été et même de l'année (mais pour l'affirmer, il faudra attendre le 31 décembre 2011).


Il est d'abord agréable de se rendre compte au fur et à mesure que le film avance qu'il est plutôt bien écrit. L'intrigue prend le temps de l'exposition, de distiller doucement mais sûrement les événements qui feront de Cesar, le singe qui mènera les siens à la révolte en s'imposant par divers moyens comme leur chef indétrônable dans le refuge pour primates. Tout ce qui se déroule dans ce refuge devient véritablement passionnant. On pourra cependant reprocher quelques personnages superficiels (la vétérinaire jouée par Freida Pinto (La Latika adulte de Slumdog Millionaire n'a pas grande consistance, Tom Felton a un rôle un peu trop "caricaturalement" méchant) ainsi que quelques raccourcis à l'image des décisions prises entre deux portes au sein de la société Gen-Sys. Mais dans l'ensemble, le casting est bien choisi et la narration très fluide.

Du côté des effets spéciaux, c'est également excellent. Ils sont bluffants de réalisme. Il y a bien ça et là quelques imperfections et des passages un peu tape à l’œil mais ils sont toujours au service de l'histoire et non l'inverse. Ainsi, l'intensité du film ne faiblit jamais et le spectateur passe par toute les émotions que les auteurs cherchent à lui faire ressentir: joie, tristesse, colère... et lorsque les singes s'échappent, le sentiment de la liberté retrouvée associé à celui de la crainte de ce que cela va engendrer est vraiment prenant ; car les auteurs de La planète des singes - Les origines ont pris soin de relier leur film à celui de 1968 (par un procédé vraiment sympathique) et on sait donc ce que ça va donner.

La fin est ouverte. Une suite est tout à fait possible et si elle est du même niveau, elle sera la bienvenue mais s'il n'en existe pas, cet épisode pourra boucler la boucle avec les productions précédentes (sauf celle de Tim Burton).

Un jour, il va quand même falloir que je lise le roman de Pierre Boulle.

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