"La pénombre était tombée et la pâle lueur d'une lune naissante argentait les choses. Une piste étroite longeait la grève et descendait entre les palmiers géants aux formes élancées. L'eau du golfe luisait sous la brise légère qui retroussait les vagues et, sur le rivage, le sable fin gardait la trace de leur passage humide et caressant.
Assis dans un rayon de lune, Juanito, indifférent au féérique paysage qui l'entourait, contemplait fixement le passage que l'eau avait creusé entre les rochers rouges. Ce passage, Juanito l'avait nommé "le passage des requins" et il l'avait considéré comme tel jusqu'au jour où le barracuda l'avait emprunté".
Le barracuda a toujours été dans la famille. Enfant, sa couverture m'impressionnait. Cet énorme requin la traversant la m'effrayait. Il était le danger. Le visage féminin aux lèvres entrouvertes évoquait un érotisme dont je n'ai eu conscience qu'aux premiers émois adolescents. Le sigle en bas à gauche de cette tête de mort sur fond de château fort d'inspiration gothique rappelait les films d'épouvante et d'horreur qui m'attiraient déjà alors que je n'étais qu'un enfant. Et le titre de la collection : "ANGOISSE" !
Ce n'est pourtant que récemment que j'ai lu le livre d'André Caroff, un article de Jacques Layani sur son blog à son sujet m'ayant fait remonter à la mémoire son existence.
Nulle horreur ou épouvante cependant ; et pour l'érotisme, on repassera. Il s'agit, dans le fond, d'une histoire d'adultère où les amants ont échafaudé un plan pour se débarrasser de la riche épouse du monsieur.
Il y a cependant bien un barracuda. Celui-ci apparait dès les premières pages du roman mais il s'agit surtout du mari qui, dans une scène de traque plutôt bien amenée et construite, prend en chasse le témoin de l'assassinat de l'épouse trompée. La scène qui s'étend sur quelques pages est assez saisissante et tranche avec la forme du texte qui se déroulait jusque là. Et la fin réserve une surprise à laquelle je ne m'attendais pas. Comme quoi les rebondissements de dernière minute, procédé narratif qui s'est généralisé aussi bien dans les romans que dans les films, n'est pas une technique aussi récente qu'on l'imagine.
Un roman assez court, facile dans sa lecture et donc, qui se découvre rapidement.
Assis dans un rayon de lune, Juanito, indifférent au féérique paysage qui l'entourait, contemplait fixement le passage que l'eau avait creusé entre les rochers rouges. Ce passage, Juanito l'avait nommé "le passage des requins" et il l'avait considéré comme tel jusqu'au jour où le barracuda l'avait emprunté".
Le barracuda a toujours été dans la famille. Enfant, sa couverture m'impressionnait. Cet énorme requin la traversant la m'effrayait. Il était le danger. Le visage féminin aux lèvres entrouvertes évoquait un érotisme dont je n'ai eu conscience qu'aux premiers émois adolescents. Le sigle en bas à gauche de cette tête de mort sur fond de château fort d'inspiration gothique rappelait les films d'épouvante et d'horreur qui m'attiraient déjà alors que je n'étais qu'un enfant. Et le titre de la collection : "ANGOISSE" !
Ce n'est pourtant que récemment que j'ai lu le livre d'André Caroff, un article de Jacques Layani sur son blog à son sujet m'ayant fait remonter à la mémoire son existence.
Nulle horreur ou épouvante cependant ; et pour l'érotisme, on repassera. Il s'agit, dans le fond, d'une histoire d'adultère où les amants ont échafaudé un plan pour se débarrasser de la riche épouse du monsieur.
Il y a cependant bien un barracuda. Celui-ci apparait dès les premières pages du roman mais il s'agit surtout du mari qui, dans une scène de traque plutôt bien amenée et construite, prend en chasse le témoin de l'assassinat de l'épouse trompée. La scène qui s'étend sur quelques pages est assez saisissante et tranche avec la forme du texte qui se déroulait jusque là. Et la fin réserve une surprise à laquelle je ne m'attendais pas. Comme quoi les rebondissements de dernière minute, procédé narratif qui s'est généralisé aussi bien dans les romans que dans les films, n'est pas une technique aussi récente qu'on l'imagine.
Un roman assez court, facile dans sa lecture et donc, qui se découvre rapidement.
Précisons que Le Barracuda est le deuxième roman d'André Carpouzis qui, au total, en signera pas moins de 218 sous ses différents pseudonymes (André Caroff, Rod Garaway, Ram Storga, Daib Flash, Alexandre Scorcia). C'est en cela que sa maîtrise est assez étonnante. Elle deviendra plus grande et plus solide encore, les années passant. Pour ce qui est de l'érotisme, 1961 ne l'autorisait pas. Ce n'était tout simplement pas concevable dans des ouvrages en vente libre et énormément diffusés et distribués. Le visage de femme est en revanche un classique, dans l'art de l'illustration.
RépondreSupprimer