Ian Fleming is forever fut mon billet de conclusion de la lecture des Fleming, de tous les Fleming puisqu'en dehors des James Bond, nous lui devons The diamond smugglers, Thrilling cities et Chitty chitty bang bang the magical car. Maintenant que j'ai revu, pour la énième fois, tous les James Bond dans les conditions optimales des Blu-ray, voici une conclusion sur ce personnage qui me passionne depuis 1988 ; une conclusion non définitive, j'en ai bien conscience, parce que "James Bond will return".
Que me plait-il tant dans le fait de voir et revoir depuis bientôt trente ans, ces films forcément inégaux et aux styles si différents ? Car même devant les plus mauvais (Live and let die, Moonraker), même devant l'interprète le plus éloigné du personnage qu'avait créé Ian Fleming (Roger Moore), je prends plaisir.
A chaque fois que je me suis interrogé sur le sens profond de cette fascination, je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante. Peut-être est-ce dû à quelque chose de profondément ancré en moi, quelque chose qui répond à une envie, un manque, une volonté, un fantasme, que sais-je encore ? Quelque chose lié à l'enfance ou à l'adolescence peut-être ?
Je venais d'avoir quatorze ans et la deuxième chaîne de télévision avait diffusé Dr No. Il faut bien comprendre qu'il s'agissait d'une autre époque et la diffusion d'un tel film avait un goût de rareté. Je me revois, juste après avoir regardé le film, exclamer à mon père : "C'est génial !".
Ce fut ensuite la découverte de chaque film, la lecture des livres de Ian Fleming, tout cela étalé sur plusieurs années. Il fallait attendre une diffusion télévisuelle, chercher les films dans un vidéo-club, trouver les livres dans les brocantes et fouiner dans les magazines pour trouver des informations sur l'univers de James Bond ; des informations qui n'étaient pas toujours très fiables ou intéressantes. Les unes des revues vous faisaient miroiter un contenu exceptionnel alors que ce n'était pas forcément le cas.
Parallèlement, malgré la période creuse de la première moitié des années quatre-vingt-dix, l'actualité cinématographique bondienne progressait et les nouveaux romans étaient peu à peu traduits en français, les Gardner, les Benson, loin d'être convaincants d'ailleurs.
L'histoire de James Bond se poursuit aujourd'hui. Depuis peu, j'ai constaté que dans les articles sur le sujet, 007 est parfois qualifié de mythe moderne. J'ai l'impression que la considération à l'égard de James Bond est différente, surtout depuis l'arrivée de Daniel Craig. Il est un excellent interprète de l'agent du MI6 et Skyfall est de mon point de vue le meilleur des Bond.
J'ai également retrouvé des sensations à le lecture de Trigger mortis que je n'avais pas ressenties depuis ma seconde lecture de Fleming, et aux dernières informations, Anthony Horowitz rédigerait un second roman.
L'actualité bondienne ne semble pas prête de s'éteindre.
"James Bond will return"
Je pense que Fleming possède un charme. Dans la vie, c'était un séducteur. Il y a des gens qui ont une aura, c'est comme ça, ils paraissent sympathiques à qui les rencontre, presque immédiatement. Ce charme demeure dans ses livres - la mort, le temps qui passe n'y font rien - et s'en dégage lorsqu'on les lit, comme un parfum entêtant. En cela, il est inimitable. De l'univers qu'il a créé, le cinéma a ramassé quelques miettes (parfois bonnes, parfois rassies) et c'est pour ça que ça marche depuis si longtemps. Pour moi, c'est une question de charme.
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