En revoyant cette septième saison de 24, je me suis rendu compte que j'en avais très peu de souvenirs. Et pour cause : elle est assez laborieuse. Pour tout dire, je pensais que l'intrusion des terroristes au sein de la Maison Blanche et les combats qui y sont liés, s'étalaient sur nettement plus d'épisodes.
Pourquoi une telle impression ?
Parce que la facilité avec laquelle ces hommes investissent ce lieu central de la présidence américaine est tout simplement grotesque. Il suffit de connaitre l'emplacement d'un improbable tunnel, d'avoir une taupe infiltrée dans le personnel de sécurité (sans qu'on ne sache comment elle a pu parvenir là) pour désactiver les systèmes d'alarme et le tour est joué.
Il existe une expression aux États-Unis qui est series that "jumped the shark" en référence à Happy days qui a perdu son public dès une scène où Fonzie saute en ski nautique au dessus d'un requin. Après cette saison de 24, d'autres ont été diffusées et le public est resté au rendez-vous mais 24 saison sept n'est pas passé loin du requin.
La plupart du temps, les scénaristes ne savent pas vraiment où ils vont, c'est du moins l'impression générale. Pourtant, il aurait été intéressant et novateur de développer le procès de Jack Bauer sur lequel s'ouvre le premier épisode mais il est écarté dès ce premier épisode (!) pour emprunter une voie déjà prise par les saisons précédentes. C'est forcément rassurant pour les producteurs mais ce n'est en rien novateur. 24 saison 7 manque cruellement d'originalité.
Autre point dont je me souvenais : la présence de Tony Almeida (Carlos Bernard). L'agent de la CTU et ami de Jack Bauer (Kiefer Sutherland), présent de la saison une à cinq, trouvait la mort dans la cinquième mais en fait, il n'en était rien. Ce genre de procédé scénaristique m'agace au plus haut point, tant c'est facile et déjà-vu, mais les scénaristes ont transformé ce personnage en terroriste parce qu'il veut se venger des assassins de sa femme. Mouais... J'ai du mal à percevoir Tony Almeida de cette façon, et là encore, l'argument est facile ; et au fil des épisodes, ce sera constamment, Tony est un méchant puis Tony est un gentil puis à nouveau méchant et à nouveau gentil, et ainsi de suite. C'est lassant... pour aboutir à une solution sans grande surprise et en fin de compte courue d'avance.
Dans cette saison, les scénaristes ont aussi créé le personnage féminin de Renée Walker (Annie Wersching), agent du FBI. Sachant la femme de Jack tuée dans la saison une, on pouvait imaginer des développements relationnels un peu complexes entre eux mais il n'en sera rien. Ce sera "run !", "shoot !" "be careful !", etc. Rien que du très basique.
Finalement, cette saison rate ce que les autres réussissaient, faire naître l'empathie chez les téléspectateurs pour des héros plutôt stéréotypés. De fait, Bill Buchanan (James Morrison), personnage attachant récurrent depuis la quatrième saison trouve la mort dans celle-ci. L'émotion que sa disparition devrait susciter n'est guère probante.
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