Je savais bien que Le Bond n°29 n'allait pas tarder à atterrir dans ma boite aux lettres. Le club l'avait annoncé et la sortie de Skyfall approchait. c'est donc un numéro consacré au dernier film de l'espion ainsi qu'à ses 50 ans d'aventures cinématographiques.
Le magazine donne furieusement envie d'aller voir Skyfall. L'article de Philippe Lombard annonce "un James Bond exceptionnel". C'est exactement cela. A la fin du film, j'ai pensé qu'on avait là un James Bond d'exception, terme qui conclut d'ailleurs mon article qui lui est consacré.
Il y a de belles photos dont une de Naomie Harris, éblouissante ainsi qu'une double page établissant quelques parallèles entre des images de Skyfall et les films précédents. Effectivement, comment ne pas penser à Sean Connery appuyé sur l'Aston Martin DB-V au bord d'une route longeant les montagnes suisses en voyant Daniel Craig avec en arrière plan la fameuse voiture et les landes écossaises ; Tout comme l'interprète actuel de James Bond au bord d'une piscine renvoie à Pierce Brosnan se détendant dans une autre piscine pour une scène de GoldenEye.
James Bond, c'est 50 ans de cinéma pour 50 ans d'images mythiques.
Une page est consacrée à quelques livres qu'on trouve dans les librairies. Ils sont nombreux, tous ne m'intéressent pas, d'autant plus que depuis un peu plus d'un an, c'est le James Bond littéraire qui m'intéresse avant tout. Après avoir vu un nombre considérable de fois les films, je me suis aperçu qu'en réalité je n'avais lu les livres de Ian Fleming qu'une seule fois. Ainsi, je les relis à un rythme guidé uniquement par le plaisir et je suis actuellement en pleine relecture de Thunderball. Pour compléter le plaisir, on m'a offert récemment à l'occasion de mon anniversaire Chitty chitty bang bang (le conte pour enfants que Fleming a écrit) qui me manquait ainsi que le livre de John Griswold : Ian Fleming's James Bond : Annotations and chronologies for Ian Fleming's Bond stories (sur les conseils de Jacques Layani, auteur de On ne lit que deux fois Ian Fleming). Pour l'avoir feuilleté et mettre arrêté sur certains passages, on peut s'apercevoir que John Griswold a réalisé un impressionnant travail de fourmi.
En fait, je trouve qu'on oublie un peu le créateur de James Bond dans la célébration de ces 50 ans. Il a été très peu question de lui dans les émissions de télé et de radio, tout comme dans la presse écrite. Pourtant, si Skyfall peut illustrer les origines écossaises de James Bond, c'est tout simplement parce que Sean Connery avait fait forte impression à Ian Fleming sur les plateaux de tournage de Dr No (et donc la 1ère adaptation en 1962) au point de donner à son personnage une telle ascendance dans son roman suivant, On her Majesty's secret service en 1963 : Le Bond littéraire influencé par le Bond cinématographique.
Le volume 2 de la revue "Archives 007" consacré à la période Roger Moore était aussi dans l'envoi. Même si cette époque n'est pas ma préférée (à mes yeux, seuls The spy who loved me et For your eyes only se distinguent), il faut reconnaître que l'ensemble est très intéressant.
Une chose a particulièrement retenu mon attention, il s'agit des pages inédites de l'autobiographie de Lewis Gilbert (metteur en scène de You only live twice, The spy who loved me et Moonraker). Ce dernier les a offert au club et il y parle de Moonraker avec une honnêteté qui l'honore. S'il met en avant les qualités du film d'une façon qui me le ferait presque apprécier, il reconnait que "Moonraker ne parvint pas à retrouver la grâce de L'espion qui m'aimait. Et son très large succès ne suffit pas à effacer ma déception". On ne peut être plus sincère.
En fait, je trouve qu'on oublie un peu le créateur de James Bond dans la célébration de ces 50 ans. Il a été très peu question de lui dans les émissions de télé et de radio, tout comme dans la presse écrite. Pourtant, si Skyfall peut illustrer les origines écossaises de James Bond, c'est tout simplement parce que Sean Connery avait fait forte impression à Ian Fleming sur les plateaux de tournage de Dr No (et donc la 1ère adaptation en 1962) au point de donner à son personnage une telle ascendance dans son roman suivant, On her Majesty's secret service en 1963 : Le Bond littéraire influencé par le Bond cinématographique.
Le volume 2 de la revue "Archives 007" consacré à la période Roger Moore était aussi dans l'envoi. Même si cette époque n'est pas ma préférée (à mes yeux, seuls The spy who loved me et For your eyes only se distinguent), il faut reconnaître que l'ensemble est très intéressant.
Une chose a particulièrement retenu mon attention, il s'agit des pages inédites de l'autobiographie de Lewis Gilbert (metteur en scène de You only live twice, The spy who loved me et Moonraker). Ce dernier les a offert au club et il y parle de Moonraker avec une honnêteté qui l'honore. S'il met en avant les qualités du film d'une façon qui me le ferait presque apprécier, il reconnait que "Moonraker ne parvint pas à retrouver la grâce de L'espion qui m'aimait. Et son très large succès ne suffit pas à effacer ma déception". On ne peut être plus sincère.
Le Griswold est un livre plein de surprises, vous allez voir. Il montre, entre autres, la cohérence des quatorze livres. De plus, il propose quelques dessins dont j'ai oublié l'auteur, malheureusement : ce sont des portraits des personnages principaux, tels que le dessinateur les imagine, au lu des descriptions de Fleming. Rien à voir, donc, avec les visages auxquels le cinéma nous a habitués. Le plus intéressant est Blofeld car, si l'on suit Fleming, Blofeld change sans cesse d'aspect, et les portraits proposés vont dans ce sens. Pour cela, j'en veux beaucoup au cinéma, de nous avoir imposé un seul Blofeld, même interprété par des comédiens différents : costume kaki, crâne chauve, chat blanc. En réalité, Blofeld -- et cela le rend plus terrifiant encore -- n'est jamais le même. Enfin, pour en finir avec cette série de dessins, l'image de Rosa Klebb est impressionnante.
RépondreSupprimerLe portrait de Rosa Klebb est effectivement saisissant. Elle m'avait semblé presque monstrueuse en lisant la description de Fleming, autant physiquement que moralement.
SupprimerA l'inverse, Blofeld parait tout à fait sympathique pour la partie consacrée à On her Majesty's secret service, ce qui m'a surpris. Il l'est beaucoup moins sur le dessin qui ouvre le chapitre à propos de Thunderball.
Les illustrations sont de George Almond. J'ai trouvé ce site : http://www.georgealmondillustration.com/ Il y a un portfolio où on peut découvrir un portrait de Ian Fleming. Il semble aussi que A Christmas Carol et Les misérables l'aient aussi inspiré.
Ah, effectivement, je n'avais pas cherché à en savoir davantage à son sujet. On y gagne un Fleming, merci.
SupprimerEh oui, si Blofeld est sympathique dans sa version Au service secret de Sa Majesté, c'est parce qu'il veut donner le change et se faire passer pour un noble, n'est-ce pas ?
Oui, effectivement. Je n'ai pas encore relu Au service secret de Sa Majesté et pour le moment, je suis au milieu d'Opération tonnerre. A ce stade de la lecture, Blofeld est encore un mystère.
SupprimerAinsi, les ayant lu il y a trop longtemps pour m'en souvenir avec précision, je n'ai du Blofeld de Au service secret de Sa Majesté que l'image de Telly Savalas, le meilleur des Blofeld au cinéma à mes yeux.