C'est avec un réel plaisir que j'ai découvert dans ma boîte
aux lettres une enveloppe estampillée Club James
Bond France qui contenait le n°28 du magazine Le Bond, deuxième numéro
que je reçois depuis ma ré-adhésion au club lors du week-end
James Bond au Touquet dont j'ai gardé quelques souvenirs indélébiles
en mémoire. J'ai beau connaitre pas mal de choses depuis bientôt 24 ans que le
héros de Ian Fleming
me passionne, ce numéro m'en a encore appris et très certainement à l'ensemble
des adhérents du club.
Ainsi, j'ignorais l'angoisse qui tétanisait Sean Connery depuis la veille du
tournage de la scène de casino où il devait prononcer pour la première fois la
désormais célèbre présentation du personnage : "Bond, James Bond".
L'anecdote, plutôt amusante à lire, est rapportée par Eunice Gayson qui lui fait face à
la table de Baccara. Finalement, il a fallu que l'acteur écossais boive un peu
d'alcool en compagnie de l'actrice pour pouvoir l'énoncer.
Pour célébrer les 50 ans du James Bond cinématographique, Le
Bond revient donc sur le tournage de Dr No, le
film par lequel tout commença. Je connaissais certains faits, comme le minuscule
budget alloué pour le tournage ou que Marguerite LeWars avait
été embauchée sur le tas pour jouer la photographe du Dr No mais apprendre que
le film avait été réalisé avec autant de bouts de ficelles m'a laissé dans
l'expectative. Par exemple, le bikini d'Ursula Andress n'est
qu'un achat pour 3 dollars dans un drugstore et ce n'est pas la seule
découverte que l'on peut faire en lisant l'article.
Plus sociologique et peut-être plus polémique, un sujet est
consacré à la représentation de la femme et à son évolution à travers les films
de James Bond. "C'est l'histoire de la libération des femmes qui se
jouent sur l'écran", affirme Frédéric Albert Lévy, l'auteur de
l'article en sous-entendant par le suite que James Bond n'est pas étranger à
leur émancipation malgré quelques réticences qui persistent parfois de manière
symbolique (il est fait remarquer que Jinx, le prénom du premier personnage
intégralement positif de femme noire signifie "celle qui porte la
poisse").
En 50 ans, il y a bien eu quelques cruches, on ne peut le
nier. Mary Goodnight dans The man with
the golden gun est assez gratinée, Stacey Sutton (A view to a
kill) n'est pas bien maligne non plus et de femme intelligente et
affirmée, Tiffany Case se transforme peu à peu et de façon incompréhensible en
jolie sotte un brin irritante dans Diamonds are
forever. Et combien sont-elles à succomber quasiment instantanément sous le
charme de James Bond sans compter que pratiquement tous les films se terminent
de la même façon, la James Bond girl dans les bras de 007.
Cependant, au risque de faire sursauter quelques féministes,
les films de James Bond ont à maintes reprises mis en avant des femmes loin du
cliché de la nunuche James Bond girl et cela, dès l'ouverture de Dr
No où Sylvia Trench se montre pleine d'assurance au casino. La
magazine cite Tilly Masterson qui a décidé de venger la mort de sa soeur tuée
par Goldfinger mais on peut penser aussi à Teresa di Vincenzo qui
tient plus que tout à son indépendance dans On her
Majesty's secret service ou encore à Octopussy, chef d'un réseau
criminel international dans le film éponyme ;
et la liste est loin d'être complète. La vérité est que les femmes sont
représentées à leur avantage dans les films de James Bond et il est indéniable
que cet état de fait, on le doit à Ian Fleming. Même si parfois on peut lire
des phrases comme "La femme idéale doit savoir faire la sauce béarnaise
aussi bien que l'amour" (Diamonds
are forever), le créateur s'est toujours montré respectueux envers les
femmes dans ses romans. Et puis, pour les plus critiques au sujet de la place
des femmes dans cet univers, combien de représentants de la gente masculine
mégalomanes, pervers et sadiques pour quelques caricaturales écervelées ?
Bonsoir. je suis d'accord avec toi d'autant plus qu'il a souvent du répondant en face. Dans le très moyen (pour ne pas dire plus!) "le monde ne suffit pas", dans la scène finale avec Bond et Christmas à Istanbul. Bond lui dit "Et bien moi qui revait d'une petite dinde de Noël en Turquie". Christmas dit "Vous me comparez à une petite dinde ?". Bond fait le surpris et dit "Qui ? moi ? pas du tout, jamais de la vie". Taquin plus que mysogine :-) au plaisir
RépondreSupprimerBonne remarque.
SupprimerEt c'est loin d'être le seul exemple.
Cordialement.
Gaspard.