The Texas chain saw massacre, premier du nom, est un film violent mais absolument pas sanglant. Les effusions d'hémoglobine sont toujours hors champs. Le parti pris pour la première suite, à nouveau réalisée par Tobe Hooper, est radicalement différente. The Texas chainsaw massacre 2 se veut gore et grand guignol.
Malgré les outrances toujours aussi percutantes (hum...) aujourd'hui, dans mon souvenir, le film était encore plus trash et sanglant ; une bonne dizaine d'années que je n'avais pas mis le DVD "édition sanglante" dans un lecteur.
Cette suite débute par la victoire de Drayton (Jim Siedow), un personnage déjà présent dans le premier opus, à un concours du meilleur chili con carne local. Pour celles et ceux qui n'auront pas d'emblée percuté qu'il a été fait à partir de viande humaine, le film le fera bien comprendre par la suite, à coups de propos primitifs, de rires hystériques et de beuglements débiles, dans une ambiance survoltée à l'intérieur d'un parc d'attraction à l'abandon, un lieu renforçant le sentiment d'assister à une foire grotesquement drôle.
A plusieurs reprises, il m'est arrivé de lire que Tobe Hooper avait volontairement forcé l'humour ici parce que le public n'avait pas perçu celui qu'il avait installé dans le premier. Personnellement, le premier film m'a toujours fait rire car il m'est impossible de faire autrement devant une famille de barjots vivant au milieu d'ossements humains et de cadavres en décomposition.
Ce qui saute aussi aux yeux, c'est la critique du capitalisme. La folie de la famille "tronçonneuse" semble avoir pour origine la faillite de leurs abattoirs, dont ils ne se sont jamais remis. Le parc d'attraction déliquescent où elle semble s'être définitivement installée sert aussi de symbolique à cette société où tout ce qui ne survit pas est voué, non pas à disparaitre entièrement, mais à pourrir lentement sur place, comme les êtres humains victimes du même pourrissement.
Le personnage du Texas Ranger Lefty (Dennis Hopper), bien que n'étant pas membre de la famille, se révèle également assez allumé. Il s'agit de l'oncle de deux victimes du premier film qui recherche les responsables de leur disparition. Plus de dix ans qu'il essaie de leur mettre le grappin dessus, quelle persévérance !
Malgré tout, The Texas chainsaw massacre 2 a un sérieux écueil. Tobe Hooper nous refait le coup du repas familial qui dégénère, comme dans le premier, mais il n'a pas la même intensité. Des longueurs deviennent alors un peu ennuyeuses. C'est dommage car le rythme, jusque là, tenait la route.
Commentaires
Enregistrer un commentaire